12 ~ Eugénie

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L'entraînement d'aujourd'hui a été épuisant. Corinne nous a vraiment poussées à bout, mais on a réussi à trouver un onze de départ qui pourrait être vainqueur contre les États-Unis. On les affronte justement demain.

Je rentre enfin dans ma chambre et file aussitôt à la douche. Une fois que le jet d'eau chaude me tombe sur la nuque, mes muscles se détendent enfin. Ça fait vraiment du bien après l'entraînement qu'on a eu.

Mais alors que je mouille mes cheveux, j'entends la porte de la salle d'eau s'ouvrir.

Merde, merde, merde, j'ai oublié de fermer à clé...

Ma première réaction est de me mettre dos à la porte, toujours dans la cabine, et de crier:

" - N'entre pas, j'ai oublié de fermer! "

Je sais que c'est Amandine, puisque personne d'autre ne fais le trajet jusqu'à notre chambre.

" - Oh, je... Désolée! "

J'entends la porte se claquer, et je m'appuie contre la paroi de la douche à l'italienne. Putain de bordel de merde... Bon, il y a de la buée sur les parois. Si ça se trouve, elle a rien vu.

Eugénie, si tu vois la porte à travers la paroi, alors elle t'as vu aussi à travers. Je me retourne lentement, craignant de voir la porte, mais mon regard tombe dessus, et elle est nette. Il n'y a pas tant de buée que ça, finalement... Merde, merde, merde quoi! Pourquoi elle?

Je suis sûre qu'elle m'a vue, en plus, puisque dès qu'on entrebaille la porte, la première chose qu'on voit, c'est la cabine de douche.

Respire Eugénie, respire. C'est pas si grave que ça, après tout.

Pas si grave? Tu plaisantes? (Non, je ne suis pas schizophrène).

Je passe mes mains sur mon visage. L'eau continue de me tomber dessus, mais elle ne me détend plus.

Putain...

Bon. Je finis de me doucher, et après m'être séchée, je me rends compte avec horreur que j'ai oublié mes vêtements sur le bureau, dans la chambre donc.

Je m'entoure d'une serviette, et après avoir prié pour qu'Amandine ait quitté la chambre, j'ouvre doucement la porte.

Loupé, elle est allongée sur le ventre par dessus les draps du lit, et fais je ne sais quoi sur son téléphone.

Elle ne tourne pas la tête vers moi, et heureusement. Mais j'espère quand même qu'elle ne va pas m'ignorer. J'attrape rapidement mes habits de ville et retourne dans la salle de bain, sans oublier de fermer le verrou cette fois.

Je m'habille rapidement et brosse mes cheveux encore mouillés pour qu'ils prennent une autre forme que "pas de forme définissable".

Je sors ensuite définitivement de la salle de bain. Je sais qu'Amandine s'est douchée dans les douches du vestiaire, vu qu'elle est déjà habillée en ville et que ses cheveux sont mouillés et lâchés dans son dos.

Je m'asseoie sur le bord du lit du côté où elle n'est pas allongée, et puisqu'elle ne semble pas décidée à engager la conversation en première, je prends cette initiative.

" - Je suis désolée. " dis-je en regardant son visage qui est tourné vers son écran de téléphone.

" - Non, c'est moi. J'aurais faire attention pour entendre si l'eau coulait. "

Un amour du ballonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant