Chapitre 5 : Partie III

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      Le lendemain, Sora se leva avec surprise entièrement sec. Il regarda par la fenêtre et le soleil était déjà à son zénith. Il alla donc voir la chambre où il aurait dû passer la nuit, pour y trouver la jeune femme encore endormie. Un grand sourire lui monta aux joues et il partit sans un bruit dans la cuisine pour revenir avec une casserole d'eau froide. Il s'approcha lentement. Très lentement, jusqu'au moment propice, où il lui versa tout sur la tête.

« Ah ! Froid, froid, C'est froid ! » fit Kooritsuki en se relevant d'un coup pour se recoucher les mains sur la tête, prise de vertiges et de maux de tête.

Sora se plia de rire en la montrant du doigt.

« Ah, bon sang, tu devrais voir ta tête ! T'imagines même pas à quel point j'ai rêvé de ce jour sans y croire.

- Espèce de crétin... Tu vas devoir sécher tes draps quand même.

- Ça en valait la peine. Si tu prenais des cuites plus souvent, ce serait pas si mal... »

Elle lui lança son oreiller mais manqua sa cible.

« Bah alors, t'as plus les yeux en face des trous ? lança-t-il avec ironie.

- Je vais te tuer... »

Au moment où elle arriva à se lever Sora lui dit :

« Heu, tu comptes me poursuivre comme ça ?

- Et pourquoi pas !

- Ton haut est devenu transparent... fit-il remarquer en détournant le regard, juste après avoir bien regardé.

- Espèce de pervers... ! »

En l'espace d'une seconde, ce n'était plus une fille trempée mais un tigre en colère qui lui saura dessus, et tout ceux qui n'étaient pas encore réveillés l'auront été par les cris de Sora qui essayait de se justifier du tigre qui cherchait à l'étriper. Il fuit hors de la pièce, suivit par Koori, au moment où une cliente arriva devant l'accueil. Kooritsuki, en plein saut, pris l'apparence d'un chat blanc tigré pour atterrir ou plutôt glisser sur les papiers de l'accueil et finir par terre, chancelante. Sora stoppa net et fit de mine rien, les bras dans le dos pour cacher ses manches lacérées à coups de griffes. Kurtz, qui était sortit voir ce qu'il se passait, assista à la scène. La cliente semblait très mécontente de cet accueil. Il se plaça devant elle.

« Madame, veuillez excuser cette scène, il s'agit de nouvelles recrues qui ont encore trop d'énergie à dépenser... »

Il fit un signe discret de la main à Sora pour qu'il s'éclipse tout en le fusillant du regard, comme s'il le réprimandait. Il fit de même pour Koori.

« Maintenant, que puis-je faire pour vous ? »

Sora fila discrètement vers la cuisine tandis que Kooritsuki passa par une fenêtre avant d'arriver sur le toit. La femme s'installa devant l'accueil. Rien qu'à sa façon de s'asseoir et ses habits, on devinait facilement qu'elle faisait partie de la bourgeoisie.

« Je viens pour déposer une plainte dont la police ne sait pas s'occuper, apparemment ! Il y a déjà plusieurs semaines que des contrefaçons de sacs se faisant passer pour des sacs de la marque de mon mari circulent, et cela ruine nos affaires ! Les individus à la tête de ce complot seraient des détenteurs de pouvoirs et la police, une bande d'incapable pas fichu de les attraper ! Je veux donc que vous leurs mettiez la main dessus dans les plus brefs délais, en échange de quoi je vous paierais. »

Il nota rapidement quelques mots sur un bout de papier.

« Avez-vous plus de précisions ? Où sont vendus ces contrefaçons et par qui, par exemple ? Sans piste, il va nous être difficile de faire cela dans les délais demandés.

Larmes d'un mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant