Chapitre 14

61 4 3
                                    

-PV Thomas-

J'avais rapidement fait route avec Lowan et des soldats vers ce royaume. J'avais déjà eu à faire avec ce roi. Pas des plus agréables. Rustre, grossier. S'il n'avait pas une armée aussi forte que la mienne et une alliance qui datait d'avec mon père, j'aurais déjà du radier son petit royaume de la carte pour l'offrir à quelqu'un d'autre. Peut-être Lowan ? Les terres étaient aussi riche que les miennes, il s'y serait sûrement bien sentit. Et ce n'était guère loin de mon palais, la route se faisait facilement.

Je m'impatientais dans la salle du trône avec Lowan. Je n'avais été très courtois dans mes propos, mais je savais que si je voulais le faire déplacer assez rapidement, je devais employer la méthode rustre. C'était un ours, un de ses mauvais ours qui vous attaquent sans raison. Il fallait parler le même langage. Et surtout, si les informations étaient véridiques, il était hors de question qu'il pose une main sur elle. Personne n'avait le droit de la toucher !

Il se montra enfin, visiblement de mauvaise humeur.

Carl : « Roi Thomas ?! J'aurais du me douter ! Pour menacer mon royaume ce ne pouvait être que vous »

Je ne m'amusai guère à le saluer et m'approcha de lui.

Thomas : « Je vais être bref »

Carl : « Oui, soyez le, j'étais occupé »

Thomas : « J'ai entendu que vous aviez acheté une nouvelle femme »

Carl : « Et j'étais justement en train d'éplucher ce beau fruit quand vous m'avez interrompue ! »

Maugréa-t-il alors que je réalisais que j'arrivais juste à temps.

Thomas : « Je veux la voir »

Il manqua de rire, mais en me voyant des plus sérieux, il me fixa durant de longues secondes.

Carl : « Pardon ? »

Thomas : « Je veux la voir. Maintenant »

Carl : « Les choses groupés ne sont pas dans mes gouts »

Thomas : « Vous n'avez pas l'air de comprendre »

Je sortis ma lame pour très clairement le menacer, là, dans la salle du trône.

Thomas : « Je cherche quelqu'un et sa description correspond »

D'abord surprit, il ne sembla pas réaliser mon sérieux et prit un air plus arrogant.

Carl : « Que ce soit celle que vous cherchez ou non, c'est désormais mienne ! »

J'abaissais ma lame.

Thomas : « Puis-je au moins avoir son nom ? »

Carl : « Je ne questionne pas mes maitresses ! Surtout que celle là était déjà bien agitée »

Je sentis ma patience, déjà pas très grande, approcher de sa limite.

Carl : « Maintenant que j'y songe, elle a essayé de parler »

Essayé ? Ma main serra plus fortement mon pommeau en imaginant ce qu'il a pu faire pour la faire taire.

Carl : « Ellyn quelqu »

Je ne lui laissais le temps de finir son mot que ma lame siffla et sa tête roula au sol sur quelques mètres avant que son corps ne s'écroule. Je sentais mon cœur battre fort et mon sang bouillir de rage. D'un pas rapide, je partis avec Lowan vers les gardes figés par la scène. Je leur hurlais de m'amener à la chambre, ce qu'ils firent sans grandes réticences. Arrivés devant la porte, un garde l'ouvrit et j'entrais sans me formaliser.

EllynOù les histoires vivent. Découvrez maintenant