Je réceptionne Lydia qui s'écroule sur le lit dans un cris de surprise.
"- Scott c'est quoi ton ..."
Je me fige. J'ai seulement vu un éclair sombre dans un coin de mon champ de vision... mais je pourrais reconnaître son odeur entre milles. Sans ménagement, je pousse Lydia et me précipite vers la fenêtre.
"- LES GARS QUAND VOUS EN AUREZ ASSEZ DE JOUER AU BASKET AVEC MOI VOUS ME DIREZ HEIN!"
Ouai blablabla pauvre Lydia. Je l'ignore, me concentrant sur la rue. Je ne vois rien. Il a du faire le tour de la maison. Comme une furie, je cours hors de la chambre de Scott, dévalant les escaliers et ignorant les cris de mes deux amis. Alors que je sors, sans même prendre la peine de fermer derrière moi, ces derniers se font plus faibles, lointains.
Je ne sais pas où je vais. Je m'en fiche. Je suis juste la piste, ignorant le monde qui m'entourent. Dans mon esprit, seulement deux pensées sont imprimées.
Plus vite. Je dois aller plus vite. Je dois arriver avant qu'il ne fasse une connerie. Je suppose qu'il ne pourra pas juste se sacrifier comme ça au milieu de la rue, ce ne serait pas vraiment ce à quoi la fantasy nous a habitués. Il y a forcément un lieu, une incantation ou n'importe quoi d'autre. Mais mon esprit se brouille. Je veux juste le retrouver. Je veux juste le voir. Vivant.
Pourtant, insidieuse, une autre idée couvre cette dernière. Il m'a entendu. Il m'a entendu pendant mon monologue. J'ai honte. S'il a fuit comme ça c'est qu'il n'y a pas 40 solutions. Mes sentiments, ou peu importe ce que c'est, ne sont pas réciproques.
Pourtant, je ne ralentis pas la cadence. J'arrive devant chez lui, et sans prendre le temps de toquer, je me jette à l'intérieur.
" DEREK! DEREK ! S'IL TE PLAIT FAUT QU'ON DISCUTE!"
Je retiens mon souffle, même si j'ai les poumons en feu, dans l'espoir d'avoir une réponse. Peine perdue.
Je sens ma poitrine se serrer. J'ai honte, j'ai peur, j'ai froid et en même temps je sens une brûlure désagréable dans ma poitrine. Pourquoi? Pourquoi il me fuit comme ça?
Sans attendre plus longtemps, je sors, prêt à suivre sa piste. Fermant les yeux, je la reconnais. Cette douce odeur de mousse et d'amande. Mêlée à une senteur animale. Elle est forte. Mais en plus, il y a autre chose... l'odeur du sel. Il n'est clairement pas dans son état normal, il n'a même pas prit la peine d'essayer de se dissimuler.
Pendant près de deux heures, je cours à en perdre haleine derrière cette odeur. Je ne peux m'empêcher de retourner des dizaines de fois dans mon esprit ce que je compte lui dire. Lui expliquer qu'il ne peux pas faire ça qu'il ne peut pas nous abandonner. Qu'il ne peut pas m'abandonner moi. Qu'il n'a pas le droit et que....
Il est là. Devant moi. Même pas surpris de me voir. Assis sur une vieille souche d'arbre, les coudes sur les genoux et la tête baissée.
"- Tu veux quoi Stiles?"
Immédiatement, je sens mon sang se glacer. J'oublie tout ce que je comptais dire. Je veux quoi? aucune idée.
"- Pourquoi t'es là putain? Tu sais qu'on a pas le choix."
Je hausse les sourcils. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse ainsi. Habituellement, il restait calme en toutes circonstances. Ça devait le toucher plus que prévu. ÉVIDEMMENT QUE ÇA LE TOUCHE IL VA MOURIR?!
J'inspire longuement.
"- Derek, on a encore un peu de temps. Et puis y'a peut-être juste un méchant à attraper et à butter. Et y'a forcément une solution y'a forcément un truc à faire. Tu peux pas rester là à attendre que ça se fasse. Tu peux pas..."
Je relève la tête vers lui brusquement. Il me regarde. Immobile. Silencieux.
Un rictus de douleur lui tord les lèvres. Je l'ai vu tellement souvent cette grimace. Cette illustration de la peine. C'est celle qui annonce les larmes. Celle qu'on affiche alors qu'on pense encore pouvoir les retenir.
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Mauvaise Interprétation [Sterek]
FanfictionLes gens normaux mettent des résumés mais je vais partir du principe que si vous venez lire du Sterek, c'est que vous en savez un minimum (pas besoin d'être particulièrement calé en terme de vocabulaire teenwolfien ou de personnages). Blablabla Stil...