Mauvaise Interprétation [Sterek]

Chapitre 57 ~ Stiles

J'arrive devant chez moi, essoufflé. J'ai couru. Sans un mot, je pousse la porte, à la recherche de mon père. Je sais que je ne vais pas le trouver. Il semble qu'il n'y a plus aucune âme qui vive dans notre petite ville. Pressé, je me dirige vers ma chambre.

Il faut que je trouve une solution. Une autre solution.

Sans ménagement, je pousse tous les cahiers qui trainent sur mon bureau, conservant uniquement mon ordinateur. Il faut que je garde mon calme. Que je fasse ce que j'ai toujours fait. Que je comprenne

J'écris la prophétie en latin, puis sa traduction, croyant devenir fou en inscrivant qu'une vache espagnole va dominer le monde. Sans trop d'espoirs, je vérifie à l'aide de cet outil merveilleux qu'est internet si par le plus grand des hasard il n'existe pas un mode d'emploi de cette chose.

Chronologiquement, je reprends les événements, les associant à ce que je lis. Partout sur mon bureau, des post-it commencent à s'amonceller.

Un truc à manipulé Scott. Il a pété un plomb. Quoi? On ne sait pas.

Le lendemain, un homme à séquestré Derek, le torturant sans même lui poser de questions. Je l'ai tué. A cette pensée, un sentiment de nausée s'empare de moi.

L'ignorant, je prends mon front entre les mains, essayant de mieux comprendre.

Un mec... on ne sait pas qui. On ne sait pas pourquoi. Manipule des gens et envoie des hommes les torturer. Okeeeyyy.

Ensuite, Derek et moi nous partageons une âme de loup garou. Parce qu'il m'a mordu alors qu'aucun de nous ne le voulait. Admettons...

POURQUOI IL Y A UNE PROPHÉTIE ET UN ERMITE?!?!

À croire que le mec qui a écrit ma vie voulait que ça ressemble à une mauvaise fanfiction.

Je ne comprends pas pourquoi Derek reste persuadé que c'est à lui de s'empoisonner.  ON NE SAIT MÊME PAS POURQUOI !

D'un mouvement rageur, je repousse ma chaise, faisant les cents pas dans ma chambre.

C'est louche. Cet ermite est louche. Cette prophétie est louche. Les gens ne disparaissent pas juste comme ça. Du poison? Un sacrifice a la lune de sang? Je sais que ma vie est une grosse blague mais là c'est trop.

Jusqu'au milieu d'après midi, j'ajoute des post-it, des informations, essayant de savoir ce qu'il se trame. J'en oublie presque de chercher une autre solution parce que j'ai l'impression qu'il n'y a même pas de problème.

Je m'immobilise.

"- Il n'y a pas de problème. Il n'y a absolument aucune problème. "

Ces mots en tête, je descends la rue comme une furie, me dirigeant vers les commerces les plus proches. Ils sont ouverts. Tous. Sans exception aucune.

Cette situation est une illusion. Ça ne peut-être que ça. C'est pour cela que rien n'a de sens, que cette prophétie ne tient pas debout.

Je pense à voix haute, rassemblant mes idées en courant vers chez moi.

"- Si à sept heure ce matin les rues étaient déjà vides un jour de semaine, comment des commerces ouvrant deux heures plus tard peuvent présenter des produits frais et être ouverts ?! "

Comme une furie, je rentre chez moi, me jetant sur mon portable. J'appelle Lydia , lui expliquant la situation.

"- On a plus beaucoup de temps Lydia. La lune se lève bientôt et Derek attendra pas l'Aube pour faire sa connerie."

Le souffle court, je lui détaille la situation.

"- Je ne sais pas qui et je ne sais pas pourquoi, mais on est dans une illusion. Quelqu'un à manipulé Scott, engagé un homme pour torturer Derek et nous à fait croire que c'était la fin du monde.

- et les  âmes sœurs?

- J'en sais rien. Je sais pas. Mais ça ne peut pas être réel. "

Un silence me répond. C'est la voix de Scott qui résonne finalement.

"- Stiles. Ecoute moi.

- Scott je t'en supplie dis lui que c'est pas possible."

Je sens mes jambes faiblir et je m'écroule. Ils ne comprennent pas... pourquoi ils ne comprennent pas?

"- Stiles. Je sais que tu l'aimes. Mais on n'a pas le choix. Tu le sais au fond de toi. Arrête de chercher une solution qui n'existe pas. "

Je lâche mon portable, le souffle coupé.

"- Stiles?"

La voix de Scott raisonne.

J'ai mal. J'ai tellement mal. Ils ont peut-être raison après tout. Mais ça fait mal. Ce n'est pas possible. J'ai forcément raison. Quelqu'un nous  manipule...

Ça ne peut-être que ça. C'est la seule solution.