Mauvaise Interprétation [Sterek]

Chapitre 41 ~ Stiles

Je suis actuellement au bout de ma vie. Donc je n'ai plus le droit de me détester tranquillement? JE NE PEUX PAS ME LAMENTER SUR MA MISERABLE VIE SANS QUE DEREK NE ME FASSE FLIPPER?

Quand je débarque en trombe dans la bibliothèque, après avoir gravi quatres à quatres les marches délabrées et instables qui y mènent, je sens un immense soulagement m'envahir, ainsi qu'une foule de sentiments contradictoires. Sans un mot, je m'approche de Derek, qui est assis sur le sol, absorbé par sa lecture. Il n'a rien... C'est déjà ça.

"- Qu'est-ce que c'est que ce charabia?"

Il lève vers moi des yeux surpris, n'ayant probablement même pas senti ma présence à cause de sa concentration. Secouant vivement la tête je me reprends.

"- Wait wait wait... C'ÉTAIT PAS DU TOUT MA QUESTION."

J'inspire longuement, essayant de garder mon calme.

"- Je peux savoir pourquoi, toi, loup garou arrogant et froid, toi, Derek Hale, TU VIENS DE ME FAIRE TRAVERSER LA MOITIÉ DE LA FORÊT ? Parce que même si je suis un peu con, hein, je sais que c'était pas Scott qui gueulait comme un cochon qu'on égorge.

- Stiles...

- Je ne veux même pas savoir en fait. Je me fiche de savoir pourquoi tu gueulais, je me fiche de ce livre, je me fiche de... De tout en fait. "

Avant qu'il n'ait le temps de dire quoi que ce soit, je tourne les talons, ajoutant froidement :

"- La prochaine fois que tu hurles, t'as intérêt à être entrain de te vider de ton sang."

Ok je chipote et je suis insupportable. Mais en même temps, y'a un quart d'heure j'avais l'impression de le faire chier à chaque fois que j'ouvrais la bouche... Et maintenant il m'appelle ? Je suis pas un chien.

Quoi que..

"- Stiles arrête de faire ton merdeux, achète toi une crédibilité et vient là."

Je m'arrête sur le pas de la porte. Haussant un sourcil. Il croit que je vais jouer le jeu gentiment ? Je marche pas comme ça. Lentement, je me retourne le fixe, et lance avec le plus de sérieux possible :

"- C'est quoi ce qu'il y a écrit en latin ?"

Je vois un sourire relever lentement la commissure de ses lèvres. Surpris que je sache de quelle langue il s'agit ? Franchement, des "ae" y'en a pas souvent à part pour celle-ci. Pour autant, il ne répond pas. Devant son mutisme, je hausse les épaules et fait volte face, avant descendre lentement les escaliers. J'attends qu'il m'arrête. À chaque pas, je prie pour ne pas avoir à poser mon pied sur la marche suivante.

"- Je peux pas te dire ce que c'est.

- Dommage."

Je suis le dernier des cons, mais en même temps, il me prend pour un idiot depuis ce matin. Je ne compte pas me laisser marcher dessus. Avec un sursaut, je sens un souffle chaud sur ma nuque. Presque menaçant. Je m'immobilise, sans oser le regarder. Je ne céderai pas.

Il m'a fait peur. Pendant que je courais dans la direction du hurlement, je n'ai pas pû empêcher des dizaines de scénarios (je voulais mettre scenarii pour montrer que j'étais cultivée mais il parait que comme c'est rentré dans le dico, on ajoute juste un "s" comme avec n'importe quel mot français....) S'immiscer dans mon esprit. Il aurait pû être attaqué par la chose qui contrôlait Scott. Il aurait pû être blessé. Il aurait pû être en danger. Il aurait pû...

Déglutissant, je fixe un point imaginaire devant moi. C'est un grand garçon. Il sait prendre soin de lui. Pas besoin que le petit Stiles Stilinski s'inquiète pour sa santé.