Mauvaise Interprétation [Sterek]

Chapitre 13 ~ Stiles

Je vais être totalement honnête... JE N'AI AUCUNE FOUTRE IDÉE DE CE QU'IL S'EST PASSÉ.

Je ne sais pas où je suis (je n'ai pas encore osé ouvrir les yeux, des fois que je me retrouve dans une cave glauque avec un monstre sorti de la mythologie grecque en face de moi...). Je sais juste que j'ai mal. Genre... Très mal.

Essayant d'utiliser au mieux le peu de capacité de réflexion qu'il me reste, j'analyse comme je le peux la situation. Ça sent mauvais. Enfin mauvais... Une odeur que je n'aime pas dirons nous : Bétadine, stérilisation et sang. Donc je suis à l'hôpital. Mauvaise nouvelle.

Je sais pertinemment que je dois faire peur à voir, sinon Derek ne m'aurait pas amené là. Il déteste cet endroit au moins autant que moi, mais sans doute pas pour les même raisons. Lui, c'est parce qu'on lui pose des questions. Moi, c'est parce que j'ai déjà bien trop perdu de gens que j'aimais ici. Inspirant longuement, je me décide à ouvrir les yeux. Actuellement, j'ai une vue magnifique sur le parking de l'hôpital et c'est avec un grognement de douleur que je redresse la tête.

En voyant une forme sombre entrer dans mon champ de vision, je sursaute. On est pas loin du monstre mythologique en fait. Derek qui dors. EH OH HEIN FAUT DÉDRAMATISER. Je ne sens plus ma jambe gauche et à chaque respiration je une douleur vive me perce la poitrine MAIS je suis encore capable de faire du sarcasme.

Le jour où j'arrête, inquiétez vous.

Fermant les yeux, j'essaye de me remémorer ce qui à pû me permettre de me retrouver là. Je me souviens très bien de ma super soirée film (qui n'aura jamais lieu), de ma petite excursion en zone industrielle désaffecté et de la bête en manque d'inspiration qui à piqué l'idée de tatouage de Scott. Et de deux yeux rouges, semblables à ceux des alphas, mais bien plus froids.

Un sursaut me prend alors que mes souvenirs affluent. Le Scott en carton qui court vers moi, la douleur dans ma poitrine quand il me plaque contre le sol. Je sens ma respiration s'accélérer alors que je crois sentir de nouveau un souffle chaud contre ma gorge. Celui de ce monstre. Humide et désagréable. Brusquement, il se redresse, plantant son regard vide dans le mien.

Ses yeux étaient noirs. Complément sombres. Morts. Et avant de retourner tabasser du loup garou, il m'a laissé un petit souvenir. Incapable de bouger, je regarde fixement mon bras. Il y a planté ses griffes avant de s'éloigner. Le plus lentement possible, je laisse mes yeux remonter jusqu'à mon épaule, sachant que je vais y trouver un pansement sanglant.

Je sens ma respiration s'accélérer en posant mes yeux sur le tissu brunâtre, sentant des frissons courir le long de mon dos.

" - Stiles? Ça va?"

A moitié paniqué, incapable de me calmer, je le tourne brusquement vers Derek, qui vient de se redresser sur la petite chaise qu'il occupe. J'aimerais hurler que ça ne va pas, que j'ai peur, que j'ai mal. J'aimerais lui crier de faire quelque chose, de m'aider, j'aimerais lui dire que je veux juste vivre une putain de vie normale, que j'aimerais que mon principal soucis soit le devoir de mathématiques de demain ET NON PAS UN LOUP GAROU QUI RESSEMBLE À MON MEILLEUR POTE ET UN TROU DANS LE BRAS.

Et puis mes yeux se posent sur son torse. Son T-shirt était blanc à l'origine. J'en suis persuadé.

C'est ma faute. Je suis inutile et maladroit. Un peu trop faible pour ce monde là apparamment. Alors je me contente d'un sourire.

"- Pourquoi ça n'irait pas?"