chapitre 6 (2/2)

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Monsieur myrius pénétra la salle, les mains dans les poches de son jeans. Dans ses yeux gris clair, on lisait une profonde lassitude.

Mademoiselle Hermosa expira longuement. Il était arrivé, en retard certes, mais au bon moment: elle ne voulait plus entendre le sensitif. La jeune femme offrit un sourire reconnaissant au blond qui se contenta de soupirer à sa vue . La jeune femme en fut vexée intérieurement mais son sourire ne disparu pas pour autant.

— Ne m'approche pas saleté ! pesta monsieur Fayène.

Pour toute réponse, monsieur Myrius leva les yeux aux ciel et émit un rictus agacé.

— Bien sûr, tu peux très bien revenir en arrière tout seul... Laisse moi rire ! C'est bien de ta faute si je suis sommé, à chaque fois que tu passe ta limite, de venir te rendre la raison. Crois moi, si ça ne tenait qu'à moi, je serais à des kilomètres de toi. Quand apprendras-tu à contrôler tes nerfs ? finit-il un peu plus fort.

Le professeure grinça des dents mais ne répondit pas.

Tout simplement parce que c'était la vérité. Même au sommet de la folie, il était assez lucide pour savoir qu'il détestait cet homme et encore moins lui être redevable. Chose bien ironique puisque c'était lui qui provoquait, à chaque fois, cette redevance. Pourquoi était-il si faible ?

Monsieur Myrius s'accroupit près du professeur à terre et avança son bras vers la bouche du brun. D'innombrables trace de morsure recouvrait son bras, plusieurs d'entre elles provenaient de Monsieur Fayène.

— Bois.

Monsieur Fayène ferma les yeux et secoua, comme un gamin, la tête. Le professeur d'FCR soupira, suivit de mademoiselle Hermosa qui fixait, sans rien dire, la scène. Les deux hommes ne s'étaient jamais apprécié et ne laissaient pas insinuer le contraire. Il était clair que le brun, même aussi proche de sa limite, n'allait pas vouloir du sang de son ennemi juré.

— j'veux pas boire ! Non !

Un petit rire compassé secoua la poitrine de la jeune femme. L'expression et le visage enfantin qu'aboraient le professeur, l'hilarisait tandis qu'ils arrachaient des œillades blasés, et des soupirs à son collègue. L'envie d'admirer ses traits détendus, et son visage dépourvu de l'expression amère qui l'habitait ces derniers temps fut si intense ; que pendant un moment, la perceptive de le laisser ainsi lui traversa l'esprit. Mais elle la chassa aussitôt. Si près de la limite, on devenait vite sujet à plusieurs troubles de personnalité.  L'enfantin Fayène pouvait vite se transformer en l'assassin Fayène.

— Bois !

Monsieur Myrius commençait sérieusement à s'impatienter. Et c'est en esquissant une légère grimace, qu'il sortit la miséricorde qui pendait à sa ceinture et se tailla le poignée. À la vue de ce liquide grenadine, les yeux de monsieur Fayène gagnèrent tellement en intensité, que des flammes alizarine semblèrent s'y trémousser. Son souffle se fit plus chaud et sa langue tâta ses dents, impatiente.

juste une goutte... .

Et il craqua.

Monsieur myrius n'esquissa aucun mouvement, quand les cros acérés du brun perforèrent sa peau dorée et atteignirent sa chair. Sûrement par habitude. Son sang avait la particularité de guérir les vampires mais aussi de faire revenir à la raison, les vampires ayant franchi leur limite.

La limite différait en fonction de chacun. Elle pouvait être pour l'un, un excès de jalousie ou d'un autre sentiment fort et pour l'autre, une utilisation excessive de pouvoir. Un fois la limite passé, le vampire se confrontait à un premier stade où il devenait, un monstre assoiffé de sang à tendance bipolaire. Soit l'état dans lequel, monsieur Fayène se trouvait actuellement. En plus de tous ces désagréments, le vampire était vulnérable car sa constitution se rapprochait de celle des humains, d'où le fait que le brun se soit retrouver avec plusieurs blessures.

10-10 ou LiLy ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant