Je ne pouvais pas le laisser comme ça il fallait que je l'aide après tout on est dans le même bateau! Je me précipite sur la clef pendue face à nous, déverrouille sa menotte unique à une vitesse qui m'étonna moi-même.
"Tu peux te lever? Lui demandais-je plantant mes iris dans les siens."
Il tenta de se soulever à plusieurs reprises mais son corps avait été tellement meurtri et affaibli qu'il ne pouvait plus le supporter. Je ne savais plus quoi faire bien que je connaissais l'issue je me refusais de l'entendre.
J'allais le soutenir pour réitérer nos efforts mais il m'attrapa le poignet me faisaient tomber à genoux face à lui, nos regards se croisèrent de nouveau mais cette fois une lueur différente luisait dans le sien, j'eus cru apercevoir de la tristesse puis de la peur avant de laisser place à de la détermination."Pars...pars sans moi, je ne tiens pas debout mes jambes sont trop faibles.
-J-je peux pas.. on va réessayer..ne t'en fais pas! On va sortir tous les de..
- Fais ce que je te dis! Me coupa-t-il avant de détourner son regard vers le sol."
Je restais plantée là, sans savoir quoi faire, impuissante face à la situation, puis voyant que je ne pourrais lui faire changer d'avis je me dirigeais vers la porte.
"Attends..
Je me retournais et le regarda incompréhensive. Il me tendait une chaîne. Je me rapprochais et m'accroupis de nouveau pour lui faire face. Il prit ma main et posa la chaîne à l'intérieur.
La chaîne était en argent et au bout de celle ci se trouvait un petit croissant de lune ainsi qu'un soleil dans lequel se trouvait une pierre bleu nuit en son centre.
Voyant mon air interloqué, il esquissa un petit sourire nostalgique avant de prendre la parole.
-C'est un cadeau que ma mère m'a fait avant qu'elle...parte.
Sa voix était pleine d'émotion mais je ne comprenais toujours pas pourquoi il me le donnait...à moi ?
- Elle disait toujours qu'elle était la lune et que ce grand soleil bleu c'était mes yeux, elle disait que j'étais ce qui était arrivé de mieux dans sa vie et que je représentais tout pour elle, j'étais son espoir, sa raison de survivre. Quand elle est...
Il s'arrêta et j'entendis les quelques sanglots qui se prennait dans sa voix et je me surpris à pleurer aussi. Il reprit:
- Quand elle est décédée, elle m'a donné ce collier et depuis ce jour je me suis dit qu'à mon tour je le donnerais à quelqu'un qui en vaux la peine. À présent Tu es mon espoir de survie, tu m'as sauvé alors que tu aurais pu partir sans me regarder. Prends le avec toi et pars, et je me battrais pour pouvoir te rejoindre à mon tour.
Je restais quelques instants perdue dans ses yeux, les larmes trahissant mon émotion, puis sans un mot je me retournais ouvris la porte qui était, miraculeusement ouverte et je couru le plus vite que j'eus pu sans me retourner de peur de changer d'avis.
Je me trouvais dans un couloir aussi éclairé que la pièce dans laquelle je me trouvais quelques minutes auparavant, l'atmosphère était pesant et chaque grincement du parquet me donnait des frissons.
Soudain j'arrivais devant deux voies différentes, ce qui me rappelais les films d'horreurs. Seulement là, ce n'était pas une fiction, mais bel et bien la réalité.
Trois panneaux étaient disposés, l'un indiquant le chemin de gauche disait "Viens ici et ta route se fera sans soucis" celui montrant le chemin de droite disait " Si tu viens de ce côté tu ne seras point épargné" et enfin, un panneau situé au centre stipulait " Si tu penses pouvoir t'y fier saches que l'un ne dit pas la vérité".
Comme si je n'avais pas déjà suffisamment de soucis voilà qu'ils se mettent à faire des énigmes ridicules!
Quel chemin choisir? Je suis perdue et les nerfs montant je pris une décision :
-Le chemin de gauche me semble plus rassurant (4)
-Le chemin de droite m'a l'air d'être plus tranquille (5)