Nuit III: Une petite partie de Pac-Man ?

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 Je rentre à la maison, Springy dans la main. Je le pose près de moi sur le canapé et m'allonge, en posant mon avant bras sur mon visage. Je repense à notre conversation avec William, je ne savais pas que je mentais aussi spontanément. Tant mieux, si c'est crédible. Mais je repense surtout à son attitude. Est ce que ce serai héréditaire ce genre de comportement, il faudrait que je me renseigne... Dans l'entrée, j'entends un souffle familier, et des bruits de pas, les bruits de ses pas. Pg me rejoins dans le salon et s'assoit sur le fauteuil à coté du canapé, il ne me calcule pas. Grand bien m'en fasse, au moins j'évite la crise de jalousie de ce taré. Je l'entends sortir nerveusement un paquet de cigarette de sa poche et s'en allumer une. Un bruit se fait entendre à plusieurs reprise. Je le connais bien ce bruit. Celui de la lame en métal qui s'enfonce dans le bois de la table. «-Tu peux arrêter s'te plait, dis je, c'est chiant comme bruit. »Le bruit cesse, puis, c'est un glissement de cuir que j'entends, je le sens se rapprocher de moi. Puis, un froid m'envahis, quelque chose de glacé court le long de ma gorge. Je retire mon bras de mon visage et pose mes yeux sur le couteau de Purple Guy collé à mon cou. «-C'est chiant comme bruit ? Articule t-il. Parce que c'était pas chiant d'entendre vos conneries à tous les deux ?-Quelles conneries ? Tu débloques mon con. »Je sais je sais, je joue avec le feu, mais qu'est ce que je risque, entre nous ? La lame s'enfonce doucement dans ma peau en tremblant. Je pose ma main sur celle ci et lève les yeux vers PG. «-Tu vois très bien de quoi je veux parler petite salope ! Dit il enfin, Tu fais la fille sage, docile, et de l'autre coté, tu dis oui à ses avances ! »Cette fois c'en est trop. Je le chope par sa cravate et le tire de toute mes forces pour le faire tomber. Pg trébuche en tapant dans le canapé ce qui a pour conséquence de lui faire lâcher son couteau. Je me relève pour m'assoir et saisit l'arme tomber à côté de moi avant de me jeter sur lui. Je me suis jetée si fort qu'il en est tombé à la renverse. J'en profite pour me mettre au dessus de lui et lui foutre moi même le couteau sous le nez. Il semble surpris de mon geste, il lève les bras en signe de capitulation et arbore un sourire en coin.«-Eh bien, commence t-il. Je dois dire que je suis surpris... agréablement surpris. »Son ton s'est fait joueur, presque sensuel.«-Arrêtes ton char Vincent tu commences sérieusement à me les briser avec tes conneries ! De un : je ne suis pas une salope, tu l'es plus que moi et de deux : je n'accepte aucune avance ! Même si d'un côté ça t'emmerde ! -Tu me laisse limite te sauter sur le canapé pour que quelque heures après je te retrouve entrain de flirter avec ce con.-Parce que c'est pas ce que tu as l'habitude de faire toi peut être ? »Le rire de Pg envahit alors la pièce me faisant frissonner. « T'es encore sur ça... quand te rendras tu compte que ces filles ne sont que des passes temp? »Je le sais bien ça, ceci dit ça ne m'empêche pas de penser que passer son temps avec moi serai pas plus mal...«-Et donc ? Qu'est ce qui me dis que tes crises de parano' ne sont pas une tactique pour me rajouter à ta "Wish list" ? Rien que la phrase «Tu me laisse limite te sauter » voulait tout traduire... Et c'est moi que tu traites de salope... concluais je en jetant le couteau avant de me relever. »Pg agrippe mon bras, il s'est relevé sur son coude et me regarde dans les yeux, il a perdu son sourire...«-Springy... écoute moi... je dois t'avouer quelque chose... » Il s'assoit en tailleurs et tire mon bras, m'obligeant à m'asseoir sur ses jambes. Il laisse glisser sa main, de mon avant bras jusqu'à ma main et croise ses doigts sur les miens. Sa deuxième main viens se loger au creux de mes reins pour me soutenir. Je plonge mes yeux dans son regard azur. «- Je suis désolé d'agir comme ça avec toi... j'ai compris qu'il y avait quelque chose entre nous, plus fort que notre lien... et je refuse de t'infliger ça, t'en a déjà assez pris plein la gueule par le passé... je veux pas que ce qu'il y entre nous grandisse encore d'avantage... et c'est parce que je t'aime que je ferai tout pour que tu me déteste. »Ça y est, il l'a planté. Son couteau, avec sa lame glacée et tranchante. Je l'ai pris en plein cœur... c'est donc ça... depuis le début il fait exprès de se rendre détestable avec moi. J'ai regagné ma chambre sans rien dire, la tête basse, Springy a la main. Je me sens conne. Quand on regarde bien, je ne vaut pas mieux que lui, je l'ai assisté dans chaque meurtre, j'en ai ris avec lui. Parfois même j'ai conduit à lui volontairement des victimes alors pourquoi me met il a l'écart ? J'ai repris mon petit corps de peluche pour ne pas pleurer. J'en reviens pas de recommencer a avoir des sentiments juste maintenant,comme si j'en avait besoin... je me suis balader dans le restaurant et y ai laissé un mot dans la cuisine « Grosse grippe, je préfère pas prendre de risques. Clarisse ». Suit à ça, j'ai fais ma balade dans les conduits et suis descendu à la cave voir Springtrap. Je me glisse dans la carcasse vide et me colle aux springlocks. Finalement, une larme s'est échappée de mon œil pour mouiller la ferraille de mon lapin doré. Je ne sais pas quel heure il est quand j'émerge. Je me suis endormie dans l'animatronic, pleurer m'a un peu fatigué faut dire. Je remue les oreilles en m'étirant et sors de la boîte de conserve. Je rejoins le conduit en trainant des pieds, je vais encore être pourri mais c'est pas grave. Je suis vraiment remonté... une idée me traverse alors l'esprit. C'est censé être la dernière nuit ce soir (pour moi du moins) alors je vais me lâcher. Je rampe et vais dans le bureau de la pizzeria, j'ai pris soin de vérifier que PG n'y soit pas avant d'y aller. Je sors de mon lapin et prend le téléphone. La voie de William résonne dans le combiné. «-Allo ?-Hey Will' c'est moi ? Dis moi, tu serai dispo vers 23h qu'on discute un peu avant que tu prennes ton service ? »J'ai passé le reste de l'après midi à jouer au chat et à la souris avec Pg. J'ai fais attention à l'éviter un maximum et d'ailleurs je ne l'ai pas vu. Je l'ai entendu m'appeler mais je n'ai jamais répondu... Finalement la pizzeria ferme vers vingt deux heures. Tout est éteint, Vincent a fermé la porte principale et est retourné à la maison très sûrement se "consoler" avec sa conquête du soir puisqu'il n'est pas rentré seul. Vingt trois heures enfin. Je suis restée habillé normalement, pas de tailleurs aujourd'hui, juste un débardeur et un jean accompagné d'une bonne grosse paire de basket. La serrure grince et la porte s'ouvre. William apparaît avec un sourire.«-Hey ! Dis donc c'est rare de pas te voir en secrétaire, dit il en ajoutant un clin d'œil.-D'entrée tu attaques ? C'est flatteur... »Je lui rend son sourire et me dirige vers la cuisine. « Je vais m'boire quelque bières, je suis un peu déprimée. T'en veux ? »William pose ses affaires dans le bureau en répondant qu'il ne cracherai pas dessus, surtout avant le service. Puis me rejoins. Il glisse sa main sur mon dos tandis que je prend les bières au frigo. Je frissonne en me relevant et me retourne. Je tombe nez à nez avec lui. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Il n'est pas très grand, ma bouche n'est donc pas loin de la sienne... Je souris, malgré la proximité entre nous, je ne sens aucune gêne (ça m'arrange sinon je devrai m'inquiéter...) Il me rend mon sourire et fini par reculer pour s'asseoir sur le plan de travail. Je lui tends sa bière, il la prend et la pose à côté de lui avant d'attraper ma main comme l'a fait son père ce matin. Ce geste me touche autant qu'il me détruit. Il me tire doucement vers lui et joue avec une de mes mèches. «-Pourquoi une demoiselle comme toi est elle déprimée ? Dit il gentiment. -Je... hésitais je. Je me suis faite jeter par quelqu'un à qui je tenais beaucoup... -Quel idiot, celui qui a fait ça doit s'en vouloir. -Je pense que je n'ai rien fais pour rendre la chose facile... j'aurai du rester à ma place... »En effet, j'étais son doudou, son jouet. À quel moment j'ai cru que j'allais devenir plus à ses yeux... Les cadavres de bouteilles commencent à s'empiler sur le plan de travail. Mais ni William ni moi ne somme pompette. On discute beaucoup, lui se confie sur ses doutes et moi je veille à ne pas en dire trop. Il est vingt trois heures trente et William commence à avoir chaud ça se voit ! Il a le visage rougis. «- T'as chaud Will' ? dis je d'une voix taquine.-Oh tais toi, ricane t-il en remontant les manches de sa chemise. »Je le regarde faire sans grande discrétion, il pose ses yeux sur moi : « c'est moi ou tu me mate ouvertement ? »Je ricane, je baisse la tête en levant les bras. « -Je plaide coupable c'est vrai ! Mais je vois pas où est le mal.-Je t'en veux pas, je te regarde beaucoup aussi... »Je lève un sourcil en constatant qu'il regarde mes clavicules avec un pincement de lèvre. J'adopte un ton joueur et aguicheur avant d'ajouter : «- Et ? T'aimerai en voir plus ? » William lève la tête, il semble surpris par ma question mais pas déstabilisé. Il se lève du plan de travail et s'approche de moi. Il affiche un joli sourire en coin. «-Je pensais pas que ton kiff était de faire ça dans une cuisine, dit il en passant son index sous mon menton.-Qui parle de le faire dans la cuisine, on a un bureau pour ça. Continuais je en posant ma main sur son torse pour le faire reculer avant de l'attraper par sa cravate et de le guider jusqu'au bureau ou je m'adosse au meuble. William prend les devants et me soulève pour m'asseoir sur le bureau. Je croise mes jambes autour de sa taille avant de l'embrasser à pleine bouche, glissant ma langue contre la sienne tout en fixant la caméra arborant un joli majeur en l'air. Je le laisse ensuite mener la danse, laissant sa bouche descendre le long de mon cou, pendant que d'un geste habile, il commence à me déshabiller. J'en fais de même en mordant sa lèvre tandis que celui ci balais le contenu du bureau d'un revers de bras avant de me pousser pour que je m'y allonge.«-A te voir faire, dis je doucement, je jurerai que t'as déjà fais ça avant.-Et pourtant, explique t-il, j'en ai jamais eu l'occasion, c'est une grande première ! -Tu m'en dira tant~ »Une main sur le bureau, et une autre sur mon dos, William s'exécute. Je ne cherche absolument pas à masquer le bruit de nos ébats bien au contraire, j'en profite à fond. Faut dire qu'il sait s'y prendre le p'tit. On entend que nous, nos cris résonnent dans la pizzeria je suis sûre que même les fantômes ont compris. Après le dernier aller-retour, William s'écarte un peu pour me regarder et passe sa main sur ma joue. Je lui souris, la nuit commence bien !Nous nous rhabillons tranquillement, William lève les yeux vers le cadran de l'horloge au dessus de la baie vitrée.« -Merde, suis en retard. Marmonne t-il.-Héhé, on a pris notre temps plus qu'il ne le fallait, ricanais je ne me faisant un chignon. »Une fois prête, je me tourne vers Will' avec un sourire. Le gardien se rapproche de moi et pose son index sous mon menton.« -On se voit demain ? Demande t-il avec une voix charmeuse.-T'en a pas eu assez ? Répondis je sur le même ton. On verra bien.-T'as pas intérêt à me dire non... »Je relève un sourcil et m'éloigne après mettre pris une petite claque sur les fesses.Bon j'ai eu ma dose d'attention pour cette nuit il est temps de jouer ! Je me dirige dans la cuisine et me glisse dans Springy en sautillant. Tout est calme jusqu'à environ une heure. Je vois soudain Freddy passer dans le couloir devant moi. Il se dirige vers la baie vitrée en tanguant. Je décide de le suivre tout sourire pour voir ce qu'il va faire. Il passe alors doucement devant la vitre, je vois William lever la tête vers lui, il ne réagit pas, il semble avoir pris l'habitude. Il garde tout de même un œil méfiant sur lui. Freddy fini sa balade et disparaît avant d'entrer en trombe dans le bureau en hurlant ! William sursaute, il a encore faillit tomber de sa chaise. Le voilà qu'il respire fort et passe nerveusement une main dans ses cheveux. Il baisse les yeux sur sa tablette. Moi ? Je me suis installée devant la porte du bureau comme toujours. Je m'assois et je le regarde en tournant la tête. Bordel j'aime voir son visage de traumatisé ! Je le vois plisse les yeux l'air complexe, il semble perdu.«-Qu'est ce que c'est que... »Une musique douce se fait entendre. On dirait qu'elle aussi a envie de jouer... Puppet se déplace lentement jusqu'au bureau et y entre discrètement. William ne l'a pas vu. Soudain elle se poste devant lui, William ouvre de grand yeux. Il tente de détourner le regard mais puppet fait en sorte de suivre l'angle de sa vue. Elle reste dans son champ de vision quelque minute en chantant et disparaît.Will s'affale dans le fauteuil, il semble épuisé. Je me lève et le regarde, il tourne les yeux sur moi :«-Toi au moins, tu es calme ce soir, boule de poile... »Je le fixe un instant et pars en courant dans la salle d'arcade où Chica est la. Elle pose ses pattes sur une des bornes et l'active. Pourquoi pas, qu'est ce qui nous empêche de faire une partie de Pacman ! Je joue avec le Joystick et Chica appuie sur les boutons. J'imagine pas dans quel état doit être le petit PG dans son bureau à ne voir que la borne qui joue seule.Je l'entends alors pousser un cri. Chica braille quelque chose.« -Ah c'est Foxy qui est la ? D'accord ! Dis je en remuant les oreilles. »Des bruits de pas résonne dans la pièce. Chica se défait immédiatement de la borne et moi j'en saute pour m'asseoir à côté. William surgit du couloir, essoufflé, il a du échapper à Foxy en s'apercevant de l'entourloupe avec la borne. Il regarde dans ma direction, puis dans celle de la prise en murmurant un petit « what the fuck ». Héhé, décidément, sa nuit va être mouvementée. Mes oreilles se dressent, un bruit détestable vient rompre le silence de la pizzeria : Le téléphone du bureau sonne. Je frissonne de dégoût, de un parce que cette sonnerie me hante depuis ma mort et de deux, parce que PG s'en est mêlé alors qu'il n'a pas le droit ! William se tourne vers le couloir, surpris. Il me regarde un instant puis se dirige vers l'endroit d'où le son provient. Je me relève discrètement, les poils hérissés par la colère. Décidément, Purple Guy est bel et bien celui qui me rend « vivant » de jours en jours. Je me dirige vers le bureau en sautillant, le téléphone décroché me permet d'entendre la fameuse bande son que j'ai moi même entendue il y a vingt cinq ans. Je pensais qu'elle avait été confisqué par la police pourtant ? Enfin, si Vincent à réussi à me faire récupérer, il a certainement du faire récupérer les cassettes... Bon, bon, bon... je décide de passer la fin de la nuit à jouer avec interrupteur du couloir pour passer ma frustration. «-Jour ! Nuit ! Jour ! Nuit ! Répétais je en faisant clignoter le néon. -C'est pas bientôt fini ton bordel ? Demanda le gardien en jetant un crayon sur la vitre du bureau qui donne sur le couloir. »Je tourne la tête vers lui avec un beau sourire et continue comme si de rien n'était. William se frotte les tempes en soufflant, exaspéré par mon comportement. J'ai fais ça un petit moment, et puis j'en ai eu marre. Je me suis traînée dans le couloir avant de finir ma nuit. J'ai repris discrètement ma forme humaine avant de rentrer à la maison. On aurai pu croire que j'allais angoisser de retrouver PG, mais en fait, je m'en bat les reins. J'ouvre la porte et là surprise : il ne m'attend pas comme je l'aurai cru. Bon bah tant mieux alors, ceci dit, je lui en veut, il a pris son tour de garde sur le mien, ce n'est pas ce qui était convenu ! Je rentre dans le salon, PG est là assis sur le canapé, avec à coté de lui, un femme blonde. Son visage me dit vraiment quelque chose mais je ne saurai pas la remettre pour le moment. Vincent tourne les yeux vers moi, il tire une latte de sa clope et l'écrase dans le cendrier avant de murmurer à la femme : « Tu peux nous laisser un moment ? »La blonde acquiesce et se lève, me souriant gentiment au passage. Je la regarde monter à l'étage, quand elle a disparu, je me tourne vers le psychopathe. «-Eh bien, tu nous les prend moins jeune que d'habitude maintenant ? Dis donc, je me demande ce qu'il ne va pas alors...-Tu sais très bien ce qui ne va pas ! Dit il en se levant brusquement pour se poster en face de moi.-Tu m'as volé ma dernière nuit, Chemise violette. Dis je calmement. -Je crois que tu en as largement profité ! Cris t-il en tapant sur la table.-Je crois savoir pourquoi tu as fais ça...Tu as détesté me voir dans les bras d'un autre...Je sais que tu as les boules parce que tu as tout vu... Je passe derrière lui et chuchote à son oreille :Que tu m'as vu prendre du plaisir avec ton propre fils, que tu as vu comment j'ai aimé me faire sauter sur TON bureau, comment il m'a retourné... je sais que tu as tout vu, et probablement entendu comme je me suis éclaté... Je vois pas pourquoi toi tu pourrai t'envoyer en l'air et pas moi.»Oui, je suis crue et méchante, mais je veux lui faire mal, tout comme il le fait. Pg respire plus fort, est ce que je vais m'en prendre une ou simplement me faire insulter ? Il reste dos à moi, sa main glisse sur la table. Soudain, il se retourne et m'attrape par le col, m'envoyant sur la table. Je n'ai pas vu qu'il en avait profité pour récupérer son couteau. Assis à califourchon sur mon ventre, il enfonce maintenant légèrement la pointe de son arme dans ma gorge, les mains tremblantes. Je respire le plus calmement possible. Je ne dois absolument pas lui montrer ce que je ressens, sinon il aura gagné. Vincent me regarde dans les yeux, je peux lire toute la haine du monde dedans, mais pas seulement, il semblerai presque triste... mais je n'oublie pas qu'il reste un bon comédien malgré tout. Il lève son bras tenant son arme et vient violemment le planter dans la table à quelque centimètres de mon visage. Je sursaute sous le coup, je l'entend soupirer, il passe une main nerveuse dans ses cheveux en tripotant son piercing avec sa langue. Il ne bouge plus, on dirai qu'il réfléchit. Je me relève tout doucement sur mes coudes. «-Tu sais très bien que tu n'en es pas capable. Jamais tu ne m'as fais de mal, et tu ne m'en fera jamais... -Je te déteste...-Tu sais ce que je ressens à ton égard maintenant... » Vincent se relève, et descend de la table en récupérant son cher ami tranchant. Je m'assois sur la table, je passe une main dans mes cheveux en soufflant. Je le hais, mais au fond, eh beh, je l'aime... dur dur... C'était plus facile à l'époque, j'avais pas de sentiments... Je finis par refouler toutes ces pensées pour descendre à mon tour de la table, je m'apprête à aller dans ma chambre quand je sens qu'on me tiens l'avant bras. Je baisse la tête et ferme les yeux un court instant, avant de laisser glisser mon bras le long de la main de Pg, jusqu'à lui caresser le pouce avec le miens. Je ne lui adresse aucun regard, le regarder ? Pourquoi ? Pour me rappeler à quel point je suis faible face à lui, face à ce pervers narcissique ? Non, je n'en ai pas besoin... Je serre fort Springy entre mes mains, je crois qu'il est le seul sur qui j'ai toujours pu compter. Dans le couloir, je croise la blonde, conquête de la veille de PG. Je la salue d'un signe de tête. Putain maintenant que j'y pense, cette femme... C'est la maman de la petite fille avec qui j'ai joué pendant qu'ils discutaient tous les deux ! Ça alors, si je m'y attendais ! C'est rare que chemise violette branche une nana qui vient souvent à la pizzeria, elle a du lui taper dans l'œil, ou alors... une pensée malsaine me traverse l'esprit, mais qui me fait sourire malgré tout. Je me surprend même à lâcher un petit rire sadique.«-Ah putain, je l'avais pas vu venir celle là mon salaud... tu m'impressionnera toujours. » Je me réveille vers neuf heure trente. Je vais devoir prendre mon service en cuisine alors je dois me bouger le cul. Je repousse la couverture au bout du lit... je ne me rappelle pas avoir pris de couverture cette nuit, je me suis étalée et... Je soupire, même en nous en mettant plein la gueule, on a besoin de notre présence mutuelle, putain de dépendance. Je me décide enfin à me lever, je passe par la salle de bain etc etc. En partant je jette un œil sur le lit : ou est Springy ? Je commence à chercher partout, je me suis bien couchée avec pourtant hier soir ! Et c'est au moment ou je commence à paniquer que PG fait irruption dans la chambre.«-Hey boule de poil, t'as les plombs qui pètent ? Demande t-il calmement.-Non non ! Je cherche ma...-Peluche, dit il en me montrant Springy dans sa main. Je te l'ai lavé, ce truc puait le renfermé. »Je me jette sur mon doudou, je fourre mon nez contre son ventre. Bordel, Vincent à fait la pire chose au monde, mettre de son parfum dessus ! Je relève les yeux vers PG, qui me regarde, avec son éternelle sourire en coin. « Salaud... c'est pour que même si je décide de te faire la gueule, je t'ai partout avec moi hein ? »Pg sourit en tripotant son piercing avant de sortir, laissant échapper un petit rire discret. «-Suis je donc si prévisible ? »Je glisse mon précieux animal en peluche dans mon sweat et descends dans le couloir. Je récupère mon téléphone et remarque que j'ai un message de... je vous le donne en mille : William!Je l'ouvre rapidement : « Passe une bonne journée, j'espère te voir ce soir, moi je vais me reposer, nuit de folie oblige ;-) » Ahah, je suis flattée, oui c'est ironique. Je ne compte pas remettre le couvert ce soir, je vais me contenter de jouer gentiment à Pac man avec Chica. J'arrive en cuisine. Aujourd'hui c'est inventaire, on est vendredi et vendredi c'est nocturne ! Du coup, comme on a un gardien avec nous, il sera présent pendant la soirée pour faire le « vigile » en gros. Mais William étant, tout comme son père, une crevette... le pack de six en moins, ça risque d'être assez drôle. Et oui, on dirai pas comme ça, mais le PG, aussi peu corpulent soit il, il s'entretient bien : tapis de course, abdo, sac de frappe, ménage, baise. Enfin bon, il est pas mal foutu dans le genre. J'ai pu le constater aussi grâce à son tempérament, les pervers narcissique et les narcissiques tout court, aiment se sentir bien dans leur peaux. Ils ont donc une hygiène de vie très bonne, et encore nous on bouffe pas du BIO, dieu (si tu existes) merci. Je vais donc avec le chef faire la chaîne pour sortir les cartons du camion. Tandis que Thomas revient du marché avec les produits frais. Il déboule dans la cuisine en levant les mains.«-Springy, ma salooooope, ça fait un bon moment que je ne t'ai pas vu ! Dit il en prenant une voix aiguë car il sait que je déteste ça ! -Quelle pédale, arrête tes conneries un peu ! Dis je en le serrant dans mes bras. »Après notre petit câlin, il pose son panier sur la table et commence à le vider. Pendant ce temps je fini de ranger les cartons dans la réserve. Lorsque je me retourne vers le plan de travail, j'aperçois Thomas, assis sur celui ci, un concombre à la main.«-Hey Springy~ tu veux jouer avec moi ? Dit il avec une voix de gogole. »Je cache mes yeux avec ma main avant de me mettre à rire. Je fais un geste de main dans sa direction pour lui demander en gros « mais qu'est ce que tu fou ? ». Lui aussi se met à rire, jusqu'à ce que Vincent entre dans la cuisine.«-Grosse ambiance ici, commence t-il en récupérant le légume de la main de Thomas avant de lui mettre un coup derrière la tête avec. T'as pas intérêt à mettre ça dans ton rapport si tu veux pas te taper une salle note. Et surtout si tu veux rester avec nous à la fin de tes études...-Alors ça veut dire que...-Ouai, je vais te garder, tu as de bonnes bases, t'es sérieux dans ce que tu fais et puis Springy t'apprécie alors j'y vois pas d'inconvénients. »Le visage de Thomas s'est illuminé comme celui d'un gosse un matin de Noël. Je vais garder mon copain, je suis vraiment contente moi aussi. Ceci dit, j'ai l'impression que PG fait aussi ça pour se faire pardonner, à voir. Chemise violette se tourne vers moi alors que je m'attache les cheveux. «-Et toi, n'oublie pas que du a boulot ce soir, ne profite pas de la nocturne pour te défiler. -Je ne fais pas le service ? Demandais je en levant un sourcil.-Cela dépendra du chef, s'il estime avoir besoin de toi ou non. Conclut il avant de sortir. »A peine a t-il franchit la porte que mon pote se colle à moi. «-C'est moi ou s'est tendu entre vous ?-Un peu ouai...-Vous vous la faite ensemble et depuis ça passe pas ? Ne me dit pas que c'est lui le type dont tu me parlais l'autre jour !-Quoi ? Bien sûr que non. Je te rappelle qu'on est associé et que mélanger privé et boulot n'est pas toujours une bonne chose. Et ça se voit que tu ne le connais pas comme moi.-Il t'a fait quelque chose ? Demande Thomas inquiet. »Je lui fais signe que non avec ma tête pour le rassurer, en ajoutant un sourire. « Tout va bien » articulais je en retournant à mes cartons. Midi, coup de feu. Je m'active à la préparation de ma pizza en chantant comme à mon habitude : «I'm burnin' I'm on fire Here I am, inside the flames I don't care anymore, don't need your oxygen »Le chef passe derrière moi et pose sa main sur mon épaule, je tourne la tête pour le voir. Celui ci me regarde, un sourire tendre sur les lèvres. «-C'est vraiment agréable de t'entendre chanter quand tu es avec nous, malgré que tes chansons aient un texte bien triste la plus part du temps. »Si vous saviez Chef, comme je suis au fond de moi... à quel point je suis torturée, ces textes ne vous paraîtrez pas si triste.«-Excusez moi Chef, je peux arrêter si ça démotive le groupe.-Non ne t'inquiète pas, ça détend les autres. Et puis, si ça te fais du bien, continue. »Il me tapote l'épaule avant de crier un ordre à un des commis et de se remettre derrière ses fourneaux. Je me remet aussi au travail tout en continuant de chantonner : «Here I am taming the flames. Not afraid anymore, strong like a warrior. And when I hit the dust I'm gonna get back up And light up like a flare I'll be burnin', -in' »Je finis par prendre ma pause vers quatorze heure donc à la fin du service, je me dirige vers le bureau du gardien. Je constate qu'un casquette est posée sur le meuble. Elle a un petit bout de chewing-gum sur un des bord intérieur. En prenant Springy contre moi, je peux sentir l'odeur de PG, je baisse la tête et prend possession de ma peluche avant d'escalader un a un les tiroirs du bureau avant d'atteindre la casquette. Je la retourne, de manière à pouvoir me mettre en dessous. Je me met en boule et cache mes yeux avec mon oreille valide. Ça doit faire quoi ? A peine une dizaine de minute que je suis là dessous, que la lumière se fait. PG me regarde, ses yeux bleus plongés dans les miens. Il me sourit, j'en fais de même, il retire alors la casquette avant de m'attraper.«-Je savais que je te trouverai là, c'est toujours là que tu es quand tu veux jouer avec moi. Dit il en s'asseyant sur la chaise de bureau, avant de se pencher en arrière, les pieds sur le bureau. Il me pose sur son torse. »Je me blottie contre lui, profitant de chacune de ses caresses sur ma tête et sur mon dos. «-Tu m'as l'air en manque d'affection boule de poil ? Je me trompe ?-Peut être... qui sait... -Tu m'as l'air d'être bien là pourtant. Ajoute t-il relevant ma tête du bout de son index, un air interrogateur. »Je lève mes petits yeux vers lui et remue l'oreille. «-Je sais que c'est un peu compliqué en ce moment, entre ton toi « humain » et moi. J'en suis désolé, mais je ne veux vraiment pas faire de mal à Angela... elle ne mérite pas que je la traite comme je traite ces autres femmes... elle vaut mieux que ça à mes yeux. Je ne sais pas si je suis capable de changer, après toutes ces années, j'en arrive à penser que c'est de sa faute si je suis coincé ici avec elle. Pourtant, je suis jaloux de mon connard de fils qui l'a touché, alors que je n'ai pas l'impression de ressentir quoi que soit pour elle, juste un besoin de la protéger. J'aime jouer avec elle, pas lui faire du mal. Mais pour moi, jouer avec elle est une chose unique, je ne le ferai pas avec quelqu'un d'autre tu comprends ? C'est cette fille que je veux, à qui je veux foutre toutes mes galère sur le dos, que je veux faire culpabiliser tout le temps pour ce qu'elle m'a fait. Sur qui je veux reporter mes fautes et mes échecs... Mais j'ai pas le droit de lui faire ça, alors... je préfère être le parfait connard que je suis et la faire souffrir jusqu'à ce qu'elle passe à autre chose comme la nuit dernière. Mais même ça, ça m'emmerde ! J'arrive pas à concevoir qu'elle soit heureuse loin de moi ! Je ne sais plus quoi faire Springy ! Tu crois que je suis amoureux ? Fini t-il par demander en baissant la tête. »Alors oui, je vais commencer par là : pour Vincent, Springy et Angela sont deux personnes bien distinctes. Il y a la peluche d'un coté et l'humain de l'autre. Honnêtement, je ne sais que répondre, je dois jouer le rôle de sa conscience là, mais la mienne à décider de m'abandonner à ce moment précis. Je pourrai me servir de mon statut pour un revirement de situation et lui souffler l'idée de s'intéresser à Angela peut importe ce qu'il peut dire ou faire. Mais je ne sais pas trop si c'est correcte. Putain, réfléchir comme une adulte avec ce corps qui me donne une personnalité d'enfant c'est vraiment compliqué ! Fort heureusement pour mon petit cerveau en surchauffe, le téléphone de PG sonne. Il lève sa main de ma petite tête pour venir la glisser dans la poche de son Jeans. Il se relève sur sa chaise, je m'accroche à sa chemise pour me laisser glisser sur ses genoux avant de sauter sur le carrelage. Je vais aller faire un petit tour dans le réfectoire. Je sautille dans le couloir en remuant ma petite oreille. En passant devant la cuisine, je prend ma démarche robotique. Les cuisiniers sourient en me voyant passer. Des petits mots comme « Ah bah ça fait un moment qu'on l'a pas vu », «enfin ils l'ont mis à jour » se font entendre. Je suis contente de manquer à un peu de monde. Je déambule dans le réfectoire en regardant à droite et à gauche. Il n'y a plus beaucoup de monde à cette heure ci, mais il reste quelque enfants encore. Il y aussi mon groupe d'ado préférés toujours assis à la même table. Je m'en vais donc les rejoindre. Je sautille près de l'un d'eux pour attirer leur attention.«-Oh, la peluche est de retour ! Dit l'un d'entre eux, en me prenant pour me poser sur la table. »Je m'assoit au milieu de la table, les pattes écartées et mes deux pattes avant entre celles ci. Je baisse l'oreille et la relève aussitôt pour écouter la musique qu'une des nanas du groupe à mis sur son téléphone. Je ne la connais pas, mais elle n'est pas dégueu. Je bouge la tête en rythme quand j'aperçois la blonde de PG assise à la table à coté, avec sa petiote à sa droite. Autant aller leur dire bonjour... Je me lève d'un bond et saute de la table et... me casse la gueule avec un petit hurlement aiguë. Je me relève ensuite et m'approche de la blonde, je tire doucement son pantalon. La jeune maman penche la tête vers moi : « Oh la peluche ! » Elle se baisse pour me prendre délicatement et me pose sur la table en face de sa fille. «-Salut ! Dis je en sautillant, remuant mon oreille. »La petite fille à l'air bien contente de me voir, elle me prend dans ses bras pour me câliner, sous les yeux bienveillant de sa mère. Je la vois qui lève a tête et commence à respirer par accoue, elle approche sa tête de moi et prend une longue respiration. Je crois qu'elle a repéré le parfum de Vincent. Je tourne la tête vers elle avec un mouvement saccadé « Je sens bon, n'est ce pas ? » demandais je en baissant l'oreille au ralentit. La jeune femme souris en rougissant un peu, tandis que sa fille continue de me noyer de câlin. Des bruits de pas se font entendre derrière moi. Je tourne doucement la tête et aperçois PG qui arrive. Il se rapproche de la blonde et passe derrière elle, laissant glisser ses doigts sur sa nuque, balayant ses cheveux. Elle fait un petit mouvement de tête en chuchotant «y'a la petite... » Pg grogne avec son sourire en coin et lève les yeux avant de s'asseoir en face d'elle. Je baisse la tête, je suppose qu'il va vouloir que je parte jouer avec la gamine pour qu'il puisse discuter tranquillement. Mais au lieu de ça, il tapote la table du bout des doigts et me fais signe de venir.«-Viens voir papa, dit il. »La petite fille me lâche en souriant et me pousse doucement pour que j'aille vers chemise violette. Je m'en approche et m'assoit, dos à lui. Il glisse ses doigts entre mes oreilles, je souris de toutes mes dents. «-Eh bien Anne, je ne savais pas que ta fille aimais autant Springy. Pourtant, c'est une vieille peluche tout abîmée... -Faut croire que ça ne la dérange pas, répond donc Anne en caressant les cheveux de sa fille. »Après quelque minutes de discussion Pg me pince l'oreille deux fois. Ce qui est notre petit code pour que j'aille faire ma vie, à savoir, me changer. Je m'exécute, Pg prétextant une maintenance pour que je puisse y aller. Je dis au revoir à la petite d'un signe de patte et file en courant dans le couloir. Je me rend dans le bureau et pose la peluche avant d'en sortir. Ah ! Je vais enfin pouvoir réfléchir ! Vincent, Vincent Afton m'a fait une déclaration, bon à sa sauce, mais quand même ! Je souffle. Bordel de merde Angela reprend toi, tu n'es pas une ado aux hormones débordantes ! J'arrange mes cheveux et jette un œil à mon téléphone, quelques notifications affichées, bon rien de bien important. Je le pose sur le bureau le temps de chercher un pair d'écouteur dans l'un des tiroirs du bureau. Celui ci se met à vibrer, je relève la tête et jette un œil. Vincent : « Qu'est ce que tu attends pour ramener ton joli petit cul par ici ? »Je le hais.

Relève assurée ? [Tome 3]Where stories live. Discover now