Ta main descend lentement le long de mon côté, caressant mes côtes nues jusqu'à passer sur mon short en quête de chair à agripper. Ta bouche s'éloigne de la mienne à mon grand regret, vite comblé par le plaisir de ta langue sur ma poitrine.
Des chocs électriques fusent dans mon cerveau lorsque tu mordille la pointe de mon sein. Je sens ma respiration saccadée et ne contrôle plus mon corps, ses montée de températures, ses cambrages et ses gémissements.
Tu tournes sur le sable et voilà les positions échangées, tu es entre mes jambes, t'appuyant sur le sable les bras à peine tendus et me volant de fougueux baisers. Ton bassin se frotte au mien à travers nos shorts. Je m'empresse alors d'ôter le mien pendant que tu t'acharne sur ton bouton qui ne veut pas te laisser libre la voie de ta braguette. Finalement, nous voilà toutes les deux en culottes.Après avoir longuement profiter du plaisir charnel, nous finissons enfin par nous calmer, même si tu sembles encore capable de continuer cet exercice un bon bout de temps. Mon corps est fatigué mais mon esprit en demande toujours plus.
Je sens tes mains léguer ma poitrine à ta bouche habile, et glisser lentement, dans une douce torture, sur mes côtes, mon ventre, mes hanches où elles y stationnent en formant de petits cercles. Tes lèvres quittent soudain mes seins, ne laissant que des traces de petites morsures en témoignage de leur présence plus tôt.
Tu ramènes ton visage près du mien. Tes yeux, seulement tes yeux. Tes incroyables yeux verts. Deux lacs émeraudes qui me retiennent.Je ne peux m'en détacher et je me permets un instant d'éternité.
Putain.Je suis amoureuse de toi.
C'est pas bon ça. Je ne peux pas être amoureuse de toi. Déjà parce que tu n'es pas amoureuse de moi. Ensuite parce qu'il y a Mathis et mes amis et ma fami...
Tes lèvres se posent sur les miennes. Et comme si tu avais senti que je paniquais, ton baiser est puissant et... sincère ? Je ferme les yeux, te rends ce baiser. Je suis paumée. Qu'est ce que tu veux de moi? Je te donnerai tout ce dont tu a besoin, mais il faut que je sache si je suis la seule à ressentir ça.
Ta bouche quitte la mienne, à mon grand désespoir et j'ouvre les yeux en m'attendant à un sourire triomphant observant le trouble qu'il a causé. Mais tu sembles perplexe un instant et nos iris ne se quittent plus comme si nous y cherchions des réponses. Tu ferme les yeux, fronces les sourcils et te relèves.
J'ai fait quelque chose de mal ? Je me redresse sur les coudes et t'observe t'éloigner. Tu as les mains sur les hanches. Tu t'arrête à la lisière de la mer. L'écume doit sûrement caresser tes pieds comme tu me caressais quelques minutes plus tôt. Merde, tu m'as laissée super excitée.
Tu baisse la tête un moment et la redresse avant de faire demi tour. Tu foule le sable jusqu'à moi, t'assois à côté de moi et regarde bien en face de toi.
- Jasmine?
- Hmm?
- Ça va ?
- Oui, oui, ça va. Désolée pour tout ça.
Je pose ma main sur ton dos.
- Ce n'est pas grave.
Tu garde silence avant de tourner la tête, arborant un sourire qui me semble faux, une façade pour mettre de l'espace entre nous.
- C'est justement quand on dit ça qu'il y a un problème. On n'a pas à dire que ce n'est pas grave quand ça ne l'est pas.
Qu'est ce qu'il se passe dans ta tête? Qu'est ce qui a pu t'arriver pour que tu sois aussi hermétique? Plus j'essaie de comprendre, moins j'y parviens.
- Il n'y a aucun problème, Jaz.
Tu souffle du nez. Puis, d'une voix faible et mélancolique, sans avoir quitté ton sourire protecteur, tu articule:
- J'aime bien ce surnom. Ça faisait longtemps que personne ne m'avait appelé comme ça.
Ma main remonte jusqu'à ton épaule où elle est rejointe par la tienne.
- Tu veux rentrer ?
- Avec plaisir , MissDe l'eau vite, de l'eau. Je pousse enfin la porte d'entrée et jette mon sac... là où il a atterri je m'en fiche. Je me dirige vers la cuisine et tu m'emboîte le pas. En entrant, je vois les bols de lait et les crêpes sur la table. Je me tourne vers toi et nous échangeons un regard complice.
Je sens ma gorge sèche et reprends mon activité en sortant deux verres du placard et les passant sous le robinet ouvert. Je te donne le verre et nous trinquons en riant.
-Cul sec!
Ah! On est bien mieux comme ça! Je remplis à nouveau nos deux verres et sors de la cuisine. Tu me suis et je te lance :
- Tu joues d'un instrument ?
Je t'entends boire une gorgée.
- Oui, je joue le piano, un petit peu.
Je me retourne, surprise. Ça c'est bien.
-Vraiment ? Ça tombe super bien! Suis moi.
Je te prends ton verre des mains et le pose avec le mien sur la table. J'attrape ta main et me fige soudain. Tu regarde nos mains et je les regarde moi aussi maintenant. ioups. Je suis allée trop loin c'est ça ? Ça me semblait naturel pourtant.
Tu relève la tête et esquisse un fin sourire.
- On y va ?
- heu, oui.
Je lâche ta main. Tu me fais beaucoup trop d'effet. C'est pas bon. Ne pas s'attacher. Ça ne fait que du mal à la fin. Je marche dans la maison jusqu'à une porte. Je l'ouvre et entre. Dans un coin, un bureau avec une machine à écriture, véritable, héritée de ma grand mère. À côté du bureau en bois et de la chaise assortie, une fenêtre au niveau de mon ordinateur que j'avais laissé ouvert jusqu'à un peu plus bas que le plafond. Le murs blancs cassent avec le noir du piano à queue entreposé dans la pièce. Tu balaie la salle du regard avant de tomber sur l'instrument.
- Damn, c'est un vrai Steinway?
- Oui madame. C'est tout ce qu'il nous reste de mon grand père. Il avait du talent. Et un très bon poste!
Tu ris doucement et t'approche lentement du piano, le frolant du bout des doigts.
- Ça va tu ne vas pas le casser, tu peux t'en approcher.
Tu tourne la tête vers moi et les yeux innocents et inquiets de ma réponse:
- May I?
-Bien sûr.
Ta question m'a ramené à hier soir. Tu avais dit les mêmes mots avant de m'embrasser. Inconsciemment, je passe mes doigts sur mes lèvres. Tu t'assois sur le tabouret du piano et pose tes doigts sur le clavier, un pied près des pédales.
- Tu écoutes un peu de classique ?
Je sors de mes rêveries et retire mes doigts des mes lèvres.
- Beaucoup.
Tu souris.
- Tu devrais reconnaître alors.
Tes doigts se posent sur les touches et exercent les premières pressions. Oh merde, j'adore ce morceau. Très lent, très sombre, lourd. [1] Tu jours excellemment bien. Je m'assois sur la chaise de bureau et ferme les yeux. Les notes volent dans la pièce et m'emportent avec elle. Heureusement que mes parents entretiennent ce piano.
Durant 6 minutes, je reste dans la mélodie, ouvrant les yeux parfois pour t'observer. Tu fermes les yeux de temps en temps, gardes les sourcils froncés, dans une extrême concentration. Ça me rappelle la plage et ton soudain éloignement après ce baiser. Pourquoi ?
Déjà les dernières notes arrivent et le silence m'extrait de mes pensées.
C'était. Magnifique.[1]"Piano Sonata No.14 In C Sharp Minor" Ludwig Vaan Beethoven
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J'espère que tu as aimé!
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Image :
"We are one", Ghaith Al Msouti
(extrait de Walli)
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@undemimonde●••●••●••●••●••●••●••●••●••●••●••●••
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Nous sauver de nous
Romance"J'ai toujours écris pour les autres, mais aujourd'hui ce que j'écris c'est pour toi, pour nous. Pour nous sauver de nous." Retrouver ses yeux verts. Son sourire en coin. Ses lèvres et son âme. Voilà les objectifs d'Esther lorsque sa relation compl...