Coloc' entre Potterheads Dégénérés

Jour 45

Quarante-cinq jours de cohabitation... Quarante-cinq jours d'enfer... Et cinq jours que Bellatrix surveillait attentivement la préparation du petit-déjeuner par Hermione.

Comme tous les matins, la Mangemort vérifiait chaque geste de la brune, pendant qu'elle préparait le café. La Rouge et Or finit pas s'énerver :
- Bellatrix, lâche-moi un peu ! Tu sais très bien que, si je mets des somnifères dans ton verre, je le ferais de manière à ce que tu ne le voies pas !
- C'est vrai, laisse Hermione tranquille, tu deviens chiante ! appuya Drago.
- Non, Drago, ce n'est pas le bon verbe ! Ta tante ne devient pas lourde, elle est lourde ! lança Ginny en entrant.

Bellatrix fulminait.
- Vous n'êtes que de la vermine, des traîtres à leur sang et des Sang-de-Bourbe....
Mais personne ne l'écoutait. Dès l'instant où elle a commencé sa phrase, ils avaient deviné la suite et étaient partis, la laissant seule avec son café non-trafiqué.

- Revenez, bande de lâches ! Sang Impur ! hurla la Mangemort.
Narcissa et Blaise entrèrent à cet instant dans la cuisine.
- Bonjour, Bella ! lança sa sœur. Vu les cris que nous avons entendus, je suppose que tu vas bien.
- Je les déteste, tous autant qu'ils sont !
- Ça, c'est du scoop... marmonna Blaise en baillant. Maintenant, si tu pouvais les détester en silence et nous laisser dormir, ça serait plutôt cool...

- Qu'est ce que tu as dit, Blaisette ?menaça Bellatrix
- Moi ? J'ai dit que je rêvais d'une grasse matinée...
- Et moi, je rêve de torturer et de tuer toutes les personnes présentes. Et pourtant, je peux pas. Comme quoi, on n'a pas toujours ce qu'on veut, dans la vie.
- Je confirme, soupira Pansy en entrant.

Elle venait de s'asseoir, ou plutôt, de s'affaler sur une chaise.
- Je rêve d'avoir Drago pour moi toute seule, et de pouvoir tuer Granger. Mais bon, c'est aussi près d'arriver que de voir Bellatrix danser la salsa avec Weasley pour un bal de charité, et, en plus, au profit d'une association moldue...

Narcissa tendit le pot de sucre à sa sœur, qui ne la remercia pas, bien sûr. Elle se leva sortit de la cuisine en marmonnant des menaces qu'elle ne pourrait jamais mettre à exécution.
La mère de Drago s'adressa ensuite à son ex-future-belle-fille.
- Tu sais, Pansy, je pense que tuer Granger n'est pas la solution.
- Ah non ? Et pourquoi ? s'étonna la Vert et Argent.

- Car, si tu la tue, même s'il n'y avait pas ce Serment Inviolable qui te tuerait, tu finiras à Azkaban, et ce n'est pas là-bas que tu pourras avoir Drago... s'expliqua Narcissa. Ne suis pas la voie de Lucius.
- Bien sûr que non, avec tout mon respect, Narcissa, je ne referais pas les mêmes erreurs que ton mari.
- Parkinson, pour la première fois de ta vie, tu viens de faire preuve d'intelligence ! cria Drago depuis le salon.

Voyant que la Serpentard était à deux doigts de commettre un meurtre, Narcissa posa une main sur son épaule, pour la calmer.
- Ne t'inquiète pas, ce n'est pas vraiment contre toi. Il manque même de respect à sa propre mère. Je m'y suis habituée, mais parfois, je me demande comme j'ai pu éduquer une chose pareille...
- Honnêtement, je ne sais pas comment, avec ta patience et ton courage hors du commun, tu a pu avoir un fils pareil... Sans vouloir te vexer, bien sûr, répondit Pansy

Narcissa semblait toutefois assez d'accord. Après un court silence, elle reprit :
- Pansy, je voulais te demander quelque chose... Quand tu es allée voir Lucius, avant l'attaque de Poudlard... Est ce qu'il a dit quelque chose sur l'amour de Severus pour Lily Potter ? Que je sache ce qu'il pourrait en penser, dans le cas de Drago...

- Oui, on en a rapidement parlé. Il trouvait ça dégueulasse que Rogue avait tout fait pour la protéger, avait même été jusqu'à supplier à genoux le Seigneur des Ténèbres de laisser la vie sauve à Lily. C'est bien pour ça qu'il ne lui a pas laissé la vie sauve, pauvre fille Potter... Il voyait cet amour comme de la faiblesse. Moi, je trouve ça beau... soupira Pansy, rêveuse. J'aimerais qu'un homme m'aime assez pour supplier quelqu'un de m'épargner... Mais bon, ce qui est fait est fait. N'allons pas contredire le maître, cela serait une mauvaise idée. Sombre histoire que celle de Rogue... Mais ne ressassons pas le passé, sinon, nous ne réussirons jamais à avancer vers le futur.