Jour 50

82 15 0
                                    

C'était le cinquantième jour de leur colocation. Bellatrix surveillait encore et toujours Hermione dans sa préparation des petits-déjeuners, mais, pour le moment, ses efforts restaient vains.

Ce matin-là, Bellatrix était assise sur sa chaise, maugréant comme à son habitude.
- Bonjour, ma chère sœur, fit Narcissa en entrant en compagnie de Pansy. Toujours aussi enjouée, à ce que je vois.
- Je surveille cette Sang-de-Bourbe.
Hermione leva les yeux au ciel ; Bellatrix n'avait aucune chance de la surprendre, discrète comme elle était.

Un certain blond entra dans la pièce, et embrassa sa petite amie en baillant. Drago n'avait pas bien dormi, et avait de grosses cernes sous les yeux.
- C'est aujourd'hui que tu vas au ministère pour ton père, c'est ça ? demanda Blaise.
- Ouais, répondit-il d'un ton morne.

Ce que Drago ne disait pas, c'est qu'il y avait réfléchi toute la nuit, assez angoissé à l'idée de revoir Lucius Malefoy.
- En espèce, Drago, n'oublie pas ! s'exclama Pansy.
- Je n'oublierai pas, ne t'en fais pas pour ça, soupira-t-il.
Il prit une tasse de café, qu'il but d'une traite, avant de dire au revoir à Hermione et de s'en aller. Pansy le regarda partir, songeuse. Une idée venait de germer dans sa tête.

Une fois le petit-déjeuner pris, presque tous retournèrent s'installer dans le salon. Hermione s'enferma dans sa chambre, pour réviser en vue de la rentrée à Poudlard, après avoir ordonné aux autres de se taire. Hermione aimait bien réviser, même si elle n'en avait pas besoin.

Dans la pièce à vivre, pendant ce temps-là, Narcissa s'inquiétait pour son fils :
- J'espère que Drago s'en sortira avec son père. Il avait une mauvaise relation avec Lucius.
- N'importe qui aurait eu une mauvaise relation avec Mr. Malefoy, tempéra Blaise. Enfin, sans vouloir vous offenser.

Narcissa soupira et s'enfonça encore plus dans son fauteuil. Malheureusement, c'était vrai. Même elle ne s'était jamais très bien entendue avec son mari. Et même encore là, il s'agissait d'un euphémisme plutôt flagrant.
- Tu ne devrais pas parler ainsi de ton mari, Cissy, la rabroua Bellatrix. Ce n'est pas bien.
- Je parle de Lucius comme je veux, Bella. Fiche-moi un peu la paix, enfin ! Ce n'est pas toi qui a dû le supporter toutes ces années, à ce que je sache !

Bellatrix était choquée par l'insolence de sa cadette.
- Non mais, je n'y crois pas ! Est-ce que tu t'imagines ce qu'il va penser quand il va revenir ? Entre son fils qui sort avec une Sang-de-Bourbe, et toi qui te permets de dire... ça ?!
- Drago fait ce qu'il veut ! explosa sa sœur.
- Ce qu'il veut... ouais, c'est ça, dit amèrement Pansy.

Cela fût trop pour Bellatrix, qui, en dépit de ses calmants, se mit dans une colère noire :
- Mon neveu avec cette Sang-de-Bourbe de Granger ? Et toi, ma propre sœur, tu approuves cette relation ?! Traîtresse ! Attend un peu que mon maître sache ça ! Vous allez voir ! Et toi, Parkinson, tu renonces ? J'espère que c'est un plan tordu à la sauce Serpentard ! Je te considère déjà comme ma fille ! Et comment osez-vous parler ainsi en mal de Lucius ? Votre mari et futur beau-père ?! Quelle honte à vous !

D'un geste sec, elle fit signe à Pansy de venir avec elle discuter en privé. Cette initiative suscita un soulagement général. Narcissa quitta la pièce en trombe, agacée par sa sœur.

Dans la chambre de Bellatrix, en revanche, les choses ne se déroulaient pas de la même manière.
- Pansy, chérie, commença la Mangemort, je serais là au dîner. Je comprend que tu aies offert la robe à ma sœur, puisque je ne porte que du noir. Sinon, elle aurait été à moi, n'est-ce pas ?
- Oui, bien sûr...

Bellatrix sourit.
- Excellent ! Il faut absolument que Granger la Sang-de-Bourbe vienne à la soirée ; je lui prépare une surprise à ma sauce.
- Entendu. Elle ne mérite pas Dray : il est grand, beau, ténébreux, grand joueur de Quidditch - alors qu'elle n'aime même pas ce sport, et en plus, c'est un Serpentard et elle une Bouffondor. Il faut vraiment que tu m'aides.
- Je sais, Parkinson, je sais. J'ai deux plans : plan A, on la tue. Plan B : bah.... on la tue aussi. Simple, rapide, efficace.

Coloc' entre Potterheads DégénérésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant