Le marin chasseur

EN TERRITOIRE INCONNU

Auppe qui s'était donné pour mission de terminer ce que son père avait commencé débuta son long périple en allant d'abord en Amérique dans un pays appelé Felicity, Après plusieurs jours de recherche avec l'aide d'un guide, il croisera le chemin de quelques uns de ses compatriotes avec qui il a discuté de ses motivations, ces derniers, partis tellement depuis longtemps de l'île s'étaient déjà habitué à leur train de vie, ils s'étaient mariés et avaient même obtenus une nouvelle nationalité, tout cela leur convenait amplement, ils disaient ne pas voir pourquoi ils abandonneraient tout ce qu'ils avaient pour se lancer dans cette croisade pour une hypothétique vie meilleure.

Auppe a beau leur sortir toutes sortes de discours motivants, mais il n'y avait plus rien à faire, ils avaient déjà choisi leur nouvelle mère patrie. Dans ce pays il y avait beaucoup de ville, c'est un territoire vaste, au mépris de son échec cuisant Auppe partît pour d'autres endroits, sur le chemin il tomba sur un homme et son fils qui parlaient, de cette conversation il entendit un élément dialectique qu'il reconnaît, il s'approcha d'eux c'est alors qu'il eut la certitude qu'ils parlaient bien sa langue.

Il les salua et leur dit: “ êtes vous originaire du Matangua?” Et l'homme lui répondit:” moi si, mais mon fils non, il est né dans ce pays et instruit selon leur coutume, mais j'ai pris le soin de lui apprendre ma langue maternelle et quelques une de nos coutumes”.

Auppe fut ému devant un tel homme, car là d'où il vient c'est une chose très appréciée, un homme qui n'abandonne pas ses origines où qu'il soit, il sortit alors un présent de son sac et le donna à l'homme. Il lui raconta ensuite la raison de sa présence, ce dernier hésita pendant un bon moment jusqu'à ce qu'il lui dit qui il est vraiment, après quoi l'homme lui dit:” ça fait si longtemps que j'attends ce moment, mais venez d'abord chez moi tu y seras hébergé le temps que je prenne les dispositions nécessaires et donner mes ordres à ma femme ensuite je partirai avec toi à la recherche des autres.

Ce fut la plus bonne nouvelle que Auppe ait entendue, il suivit l'homme jusqu'à chez lui, il y séjourne pendant 3 jours après quoi ils repartent ensemble. Arrivés dans une autre ville ils mènent une petite enquête afin de repérer tous les Matanguais qui y résidaient, ils trouvèrent des gens difficiles à convaincre pour la plupart, mais 4 d'entre eux avaient accepté de les suivre, c'était pas beaucoup mais quand même un début.

Ils marchèrent çà et là de ville en ville, dans sa quête Auppe croisait des gens partis si longtemps qu'ils étaient vieux, inaptes au combat, en dépit de tout il n'a jamais baissé les bras.

En poursuivant sa quête un jour il tomba sur une ville remplie de Matanguais ce qui changera pour toujours le cours de son aventure, car beaucoup d'entre eux accepteront de le suivre.

Avant de rentrer au bercail Auppe devait voyager encore un peu car l'Amérique n'était pas le seul endroit où ses compatriotes s'étaient réfugiés.

Son dernier voyage n'a pas été très fructueux, mais il a laissé à chaque endroit où il s'était rendu ce message sur papier que le vent emportait dans les rues:” aucun sentiment de bien être, aucun privilèges n’egaleront cette sensation forte que produit le fait d'être chez soi, votre mère patrie a besoin de vous, devenez l'un des artisans de cette nouvelle ère qu'elle doit connaitre en vous rendant au monastère saint Augustin  deux jours avant la pleine lune”

À la date butoir il passait toute une journée à attendre mais personne ne s'était présenté, après cette tournée il retourne en Amérique pour ramener avec lui ceux qu'il avait déjà repêché.

En arrivant sur la montagne accompagné de ces gens, il fut reçu solennellement avec des lauriers, adulé par ses nouveaux amis Auppe s'apprêtait déjà à mettre sur pied avec eux un plan de bataille, mais il devait d'abord retourner chez lui pour voir les siens.

Compte tenu des privilèges que son rang lui conférait il avait déjà l'habitude de voyager et c'est ce qu'il avait comme prétexte pour entreprendre cette aventure. En arrivant sa mère le reçut chaleureusement et bien que cette question concernant son père lui brulait encore les lèvres, il se trouvait dans l'obligation de s'abstenir pour éviter d'éveiller les soupçons sur son plan.

Pendant ce temps sa nouvelle famille du côté de la montagne se familiarisait avec les nouveaux venus en les aidant à fabriquer des abris, Auppe devait aussi éviter de trop s'absenter de chez lui pour ne pas attirer l'attention des regards indiscrets, après être rentré de son voyage il se conduisait normalement en passant plus de temps chez lui, il aimait beaucoup la peinture et détenait même son propre atelier où il se réfugiait assez souvent soit pour peindre de nouvelles toiles ou pour méditer.