Chapitre 1

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25 Juillet 1996,
4 Privet Drive, Little Whinging
Surrey

Les coups, la douleur, l'odeur âcre du sang.
La violence, toujours plus de violences à chaque coup de ceinture, à chaque coup de poing, à chaque coup de pied.
Mes yeux commencent à se fermer, et je sombre dans une inconnue noire.
J'ai juste le temps d'apercevoir mon oncle me coller une claque sur la joue pour tenter vainement de me laisser éveiller.

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La douleur est insupportable. Je me réveille enfin, dans une marre pourpre. Mon sang. Je suis à même le sol dans ma petite chambre, enfermé tel un animal. Mais en ce moment, je n'en ai cure. Tout ce que j'ai en tête, c'est rester en vie. Bien que je ne le veuille pas plus que ça, je ne laisserai pas ce plaisir à Voldemort. Si je meurt, ce sera de sa main après avoir combattu, et non de celle de mon oncle.
Quel ironie d'ailleurs ! Le Survivant ne pouvant même pas se défendre face à un moldu !

Je fais un ultime effort pour me hisser sur mon lit. J'ai perdu mes lunettes mais ce n'est pas bien grave. J'essaye de rester éveiller car je sais que si je m'endors, je ne pourrai jamais m'en sortir.
Attendez. Quoi ?! Sans mes lunettes ! Je vois sans mes lunettes. Euh, ça, ce n'est pas normal. Je me frotte plusieurs fois les yeux mais oui, je vois parfaitement sans. Tant mieux, mais je ne m'attarde pas trop sur ce fait, il y a plus urgent.
Je grimace, je perds de plus en plus de sang au fur et à mesure du temps. Si je ne trouve pas une solution maintenant, je ne me réveillerai jamais, je le sais.
Alors, j'essaye de faire le tour de ma chambre, pour trouver quelque chose pour m'aider.

Hedwige. Elle est en face de moi, dans sa cage, et me regarde, sans pouvoir m'aider.
Je pourrais l'envoyer chercher de l'aide mais il y a ce cadenas moldu qui ferme sa cage, et je n'ai ni la clé, ni ma baguette.

Il faut vraiment que j'ouvre cette maudite cage. Je me lève lentement, gémissant de douleur à chaque mouvement.

Petit à petit, j'avance de quelques pas vers mon bureau branlant. Une goutte de sang coule de ma tempe à ma lèvre. Je passe ma langue dessus. Son goût métallique emplit ma bouche. Un malaise me prend. Ma vue se brouille. Un bourdonnement résonne dans ma tête. Je me sens vaciller. Je me rattrape tout juste à la chaise à roulette de mon bureau.

J'essaye de reprendre mes esprits, d'aller au dessus de mon malaise. Je puise dans mes dernières ressources et tends le bras vers mon pot à crayon. J'y avais mis une épingle à cheveux, Fred et Georges m'ayant montré comment déverrouiller le cadenas si besoin. Je finis par la trouver entre un crayon de bois mal taillé et un stylo bleu qui fuit.
Je m'approche de la cage d'Hedwige et commence à faire jouer l'ouverture.

Je me sens nauséeux, et finis par déverser mon estomac sur le tapis. La bile est mêlée au sang. D'accord, il ne faut vraiment pas paniqué, ce n'est pas le moment.

Un nouveau malaise me prend mais je continue de faire tourner l'épingle dans le verrou.
Enfin, j'entends le clac caractéristique de son ouverture. Hedwige est enfin libre, et mes chances de survie sont à la hausse.
Elle virevolte autour de moi, et se pose sur le bureau, dans la mare rouge que j'ai commencé à créer en essayant de la sortir de sa prison.
Elle me regarde avec son air désolé, et frotte sa tête contre mon bras.

J'essaye d'atteindre un papier, quelque chose pour écrire ma détresse, mais je suis à nouveau terrassé par le mal être.

J'ai mal, si mal, et mes derniers efforts ont juste aggravé tout ça.

Juste une dernière larme coule sur ma joue.
Juste une dernière goutte de sang le long de ma tempe.
Juste un dernier espoir d'être sauver  avant de sombrer dans le néant de l'inconscience.

Plumes_rouges

A

vis ? ❤️

Des retrouvailles au goût de sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant