Chapitre 4 : la ritournelle

492 41 4
                                    

- dónde están los baños por favor...

- où sont les toilettes s'il vous plaît ?

Le sourire aux lèvres, Steve s'était fait un plaisir de traduire cette phrase à la plus grande surprise de Tony qui se trouvait au chevet de son équipier, le beau blond venait de faire une entrée remarquée dans la chambre.

- bravo.

Il le félicita avec exagération, il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort que lui, tout ce que Steve faisait ou disait était génial à ses yeux.

- pffff n'abuse pas quand même, avec merci et bonjour, c'est tout ce que j'arrive à dire et à comprendre.

Lucide, le beau blond prit place sur le siège juste à côté du sien pour le plus grand plaisir du policier.

- je lui fais réviser son espagnol, il a eu quelques lacunes dernièrement.

- toujours aucune amélioration ?

Une lueur d'espoir traversa les yeux bleus au même moment, Tony fit non de la tête d'un air désolé, Dieu sait qu'il aurait voulu lui apporter une autre réponse.

- son état n'a pas empiré, c'est déjà ça.

- mouais, j'ai l'habitude de voir le verre à moitié vide alors...

- c'est pas facile, mais faut essayer de rester positif.

Le brun ne put réprimer un large sourire en entendant très distinctement un grognement s'échapper du ventre de son interlocuteur qui s'empressa de se justifier d'un air embarrassé.

- désolé, j'ai sauté le p'tit dej'.

- je connais un très bon thaï dans le centre si ça te dit.

- ok, allons-y, je repasserai en fin d'après-midi.

Steve jeta un dernier regard soucieux en direction de Bucky avant de suivre Tony vers la sortie. Une fois arrivé au restaurant, le policier avait pu vérifier que le fiancé de son coéquipier avait effectivement une faim de loup.

- alooors?

Tony savourait sa limonade pendant que Steve lui répondait entre deux bouchées.

- alors quoi ?

- ben je sais pas, vous avez arrêté une date ?

- non, pas encore.

Il n'était pas surpris par cette réponse laconique, depuis leur première conversation, Steve n'avait jamais répondu à une seule de ses questions dans le détail, mais cela ne l'empêchait pas de creuser plus en avant pour autant, pour Sam et surtout par curiosité, il se devait de l'admettre.

- comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ?

- oh ça, c'est une longue histoire.

Encore une fois, le blond jouait nerveusement avec sa bague de fiançailles, il n'était pas du tout à l'aise quand il s'agissait de raconter sa vie privée.

- pas de soucis, ils sont ouverts jusqu'à 23 heures en semaine.

Il lui envoya un clin d'œil joueur, comme à son habitude, Tony avait recours à l'humour afin de détendre l'atmosphère, pas si sûr que ça marche cette fois.

- un banal contrôle, j'étais en voiture et il m'a demandé de m'arrêter, voilà.

Le policier se tamponna la bouche avec sa serviette de table, c'était peut-être une déformation professionnelle mais il ne pouvait s'empêcher de creuser la question.

Le beau au bois dormantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant