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Lorsque je me réveillai quelques heures plus tard, mon téléphone affichait 1h46 du matin. Je sortis de ce lit douillet en cherchant quelque chose à faire pour m'occuper l'esprit, mais tout me renvoyait à ce qu'il s'était passé la veille : la manière dont j'avais entassé mes affaires dans ma grande valise, comment j'avais haussé le ton pendant la dispute avec ma mère, pourquoi elle ne m'avait pas retenue...
Les larmes perlaient au coin de mes yeux en pensant que ma mère ne voulait sûrement plus de moi à la maison, que je n'étais qu'un lourd fardeau dont elle n'attendait qu'une chose : qu'il disparaîsse. Je laissai les larmes s'échapper et rouler sur mes joues, éclatant dans un sanglot incontrôlé, j'essayai néanmoins de me faire discrète étant donné que je n'étais sûrement pas seule.
De légers coups contre ma portent me confirmèrent que ce n'était pas le cas, je me dirigeai vers l'entrée de la pièce en essuyant tant bien que mal mes joues mouillées.

— Clarke, c'est moi... Tu peux m'ouvrir ? murmura une voix que je reconnus comme celle d'Octavia.

Je n'attendis pas plus longtemps et déverrouillai la porte délicatement. Elle me faisait face en pyjama, vêtue de la même manière que moi.

— J'allais monter sur la terasse, tu veux te joindre à moi ?

J'opinai et la suivis à travers le couloir, puis dans les escaliers. Arrivées en haut, elle ouvrit une porte donnant directement sur l'extérieur, il était décoré de manière à être un endroit apaisant et les nombreuses guirlandes lumineuses contribuaient énormément à  cet effet réconfortant. Nous nous installâmes sur un fauteuil qui faisait face au village endormi, je l'entendis bailler à ma droite.

— Pourquoi es-tu réveillée à une heure pareille ? Osai-je demander.

Elle sourit en jouant avec ses doigts.

— Lincoln ronfle, il arrive donc que je me réveille en plein milieu de la nuit sans parvenir à me rendormir, expliqua-t-elle en riant légèrement, mais je pourrais te retourner la question.

Elle tourna son visage vers moi, et elle fronça ses sourcils à la vue de mes yeux rougis, sûrement.

— Tu regrettes d'être partie ? Me questionna-t-elle, incertaine.

— Non, non... Au contraire, je me sens tellement... Légère. C'est le contrecoup je suppose, répondis-je.

Un soupir s'échappa de mes lèvres. Elle me fit un sourire compatissant avant de m'ouvrir ses bras.

— Allez, viens là toi...

Je me blottis dans ses bras tandis qu'elle frottait mon dos de sa main. Elle se retira de notre étreinte et me sourit, comme si elle venait d'avoir la meilleure des idées.

— Je sais comment je vais te remonter le moral ! lança-t-elle avant de partir vers l'intérieur.

Je secouai ma tête en signe de désespoir et me concentrai sur la vue qui s'offrait à moi. Il n'y avait aucun bruit à part les chants des animaux nocturnes, ce qui contrastait avec le brouhaha habituel qui m'entourait il y a de cela quelques heures. Je sortis mon téléphone portable afin de faire un petit tout sur mes réseaux sociaux, je consultai le compte Instagram où je postais mes oeuvres diverses et variées, puis je terminai par Twitter. Au moment même où je fermai l'application, Octavia ouvrit la porte à la volée, apparaissant devant moi avec une bouteille de Malibu et une bouteille de tequila dans une main, puis deux verres dans l'autre. Je levai les yeux au ciel avant de rire légèrement.

— C'est donc en se mettant une race que l'on va oublier nos problèmes, mademoiselle ? dis-je en levant un sourcil.

— Contredis moi si tu veux, mais je pense que c'est ce dont nous avons toutes les deux besoin ce soir, rétorqua-t-elle en accompagnant ses paroles d'un clin d'oeil.

La couleur de son âme (Clexa AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant