Il était 14h lorsque nous abandonnions Octavia devant la télé, rejoignant l'étage de Lexa pour y passer quelques heures ensemble. En entrant, j'aperçus les deux chevalets déjà installés ainsi que le matériel nécessaire pour que nous puissions peindre. La brune me dépassa pour se rendre dans la cuisine ouverte.
— Tu veux boire quelque chose avant de commencer ? Demanda-t-elle en se servant un verre de vin rouge.
— Je veux bien la même chose que toi, s'il te plaît.
Elle servit un second verre qu'elle me tendit après s'être avancée et positionnée devant son chevalet. On s'assit sur nos tabourets respectifs avant de se regarder dans les yeux, se perdant ainsi dans le regard de l'autre.
— Je pensais à peindre la mer, même si je n'y suis jamais allée... avoua Lexa.
— C'est une excellente idée, je ne compte cependant pas te dire ce que j'ai l'intention de peindre, la taquinai-je.
Elle afficha une moue et fit semblant de bouder, ce qui me provoqua un rire. Je m'approchai de son visage et passai une mèche échappée de son chignon derrière son oreille, un sourire aux lèvres.
— Tu sais que tu es adorable, Lexa Woods ?
Ses joues prirent quelques teintes de rouge et elle se pencha pour poser un petit baiser sur mes lèvres. Mon ventre se tourna légèrement à cette action, cette sensation était tout simplement extraordinaire.
Nous nous mîmes au travail, nous enfermant toutes les deux dans une bulle. L'atmosphère était agréable, nous échangions quelques mots entre deux coups de pinceaux, tout en savourant notre verre de vin. J'adorais ce genre d'après-midi en sa présence et j'espérais que ce ne serait pas la dernière. J'aidais de temps en temps Lexa à représenter la mer puisqu'elle n'y avait jamais mis les pieds, ce qui me donna une idée pour une future surprise soit dit en passant. Son tableau avançait lentement mais sûrement, contrairement au mien qui était déjà bien entamé. J'entendais la brune se lever et se positionner derrière moi, reposant son menton sur mon épaule. On distinguait clairement le paysage que je peignais, ce qui laissa à Lexa le loisir de le contempler.
— Tu as peint notre premier rendez-vous ? Murmura-t-elle.
En effet, j'avais représenté le lac, les arbres qui l'entouraient, le ciel noir étoilé ainsi que la petite barque sur l'eau. Je hochai la tête, puis elle déposa un doux baiser sur ma joue, me forçant à me tourner vers elle.
— Qu'ai-je fait pour mériter une petite amie comme toi, hum ? Dit-elle en me serrant dans ses bras.
Je rougis et reculai mon visage pour la scruter. Nous n'avions pas encore discuté du statut de notre relation, et me dire qu'elle avait lancé cette phrase de la sorte me retournait le ventre. Lexa sembla comprendre ce qui me tracassait soudainement, alors elle baissa les yeux, trouvant ses pieds bien plus intéressants tout à coup.
— Je pensais que... enfin puisque... hésita-t-elle.
— Tout va bien Lex, la rassurai-je avec un sourire timide.
Elle s'approcha doucement, toujours la tête baissée. Je la lui relevai à l'aide de mon index pour plonger mon regard bleuté dans ses beaux yeux verts.
— Tu pensais bien, c'est ce que je suis, commençai-je un peu nerveuse, ta petite amie.
Un petit sourire prit place sur son visage fin et elle combla la distance entre nous, se plaçant entre mes jambes puisque j'étais toujours sur le tabouret. Je collai son corps au mien en l'attrapant par la taille, son visage s'approcha lentement du mien et je fermai les yeux, attendant le doux contact de nos lèvres. C'est à un tout autre contact que j'eus droit, je grimaçai à la sensation de la peinture sur ma joue. J'ouvris les yeux pour apercevoir une Lexa fière de sa bêtise, un rictus moqueur plaqué sur son visage.
— Tu vas le regretter ! M'exclamai-je en me relevant, attrapant de la peinture sur mon doigt avant de partir à sa poursuite dans le salon.
Lorsque je fus suffisamment près d'elle, je lui sautai sur le dos et j'étalai la peinture verte sur son visage. Elle m'avait attrapée par les cuisses pour éviter que je ne tombe, mais à la place on rejoignit toutes les deux le sol. Nos rires résonnaient dans la pièce, tandis que je continuai de lui salir le visage. Lexa avait totalement cessé de bouger, me laissant m'amuser à la colorer.
— Rappelle moi ton âge déjà ? Rit-elle.
— Dit-elle ! C'est toi qui a commencé ! Répondis-je en affichant un air offusqué.
Pour réponse, elle attrapa mes mains qu'elle fit passer au dessus de mon visage, les plaquant au sol seulement de sa main droite. Elle passa au dessus de moi et s'assit sur mon ventre. Je rougis en la voyant dans une telle position, j'avais des idées pas très innocentes en tête à ce moment là.
— Je trouve que tu manques de couleur Clarke, laisse moi donc arranger ça...
Elle frotta son nez sur mon visage, et de son autre main elle s'amusa à me chatouiller en sachant pertinemment que j'étais extrêmement sensible aux chatouilles. Je ris aux éclats en sentant la peinture me coller au visage, essayant de me débattre tant bien que mal. Je n'arrivai pas à me libérer de ses chatouilles, je décidai donc de la supplier.
— Je t'en supplie arrête, c'est trop dur, pleurnichai-je.
— Tu n'as qu'une seule chose à faire et j'arrête tout, prononça-t-elle d'un ton joueur.
Je me penchai en avant pour capturer ses lèvres, ce qui eut pour effet de stopper les chatouilles qu'elle m'infligeait. Sa main passa de mes côtes à mon visage mais elle ne lâcha pas les miennes, toujours prisonnières de sa poigne. Lorsque l'on se sépara l'une de l'autre le souffle court, la température de la pièce était montée d'un cran, nous provoquant des rougissements à toutes les deux.
Nous avions repris notre activité pendant une bonne heure, terminant toutes les deux notre œuvre. Comme j'avais fini avant elle, je l'avais aidée à achever la sienne. Elle signa de ses initiales et me tendit le pinceau.
— Tu signes aussi la mienne, on l'a faite ensemble.
Je souris et ajoutai ma signature sous la sienne, puis je la pris dans mes bras. Il était l'heure pour moi de partir au travail, je laissai donc ma brune à contre cœur après lui avoir lancé un dernier sourire.
VOUS LISEZ
La couleur de son âme (Clexa AU)
FanfictionUn énième désaccord avec sa mère, c'est ce qui avait incité Clarke à prendre cette décision. Elle désirait plus que tout un nouveau départ, avec pour seule condition de quitter la ville où elle avait grandi. Ce n'était pas si difficile, elle n'avait...