Le réveil fut difficile le lendemain matin, et l'alcool ingurgité la veille n'aidait pas. Je réalisai que j'étais dans ma chambre et la situation dans laquelle j'étais en ouvrant les yeux, tournant d'abord mon visage à droite pour voir Octavia qui dormait à poings fermé, puis à gauche pour constater qu'il en était de même pour Raven. Je souris en laissant ma tête retomber contre l'oreiller, on avait passé une sacrée soirée. Je levai les bras en l'air en tenant le lion de Lexa entre mes mains, le tournant dans tous les sens à la recherche d'une raison qu'elle aurait eue de me le donner. Après tout nous n'étions même pas amies, elle n'avait donc aucune raison de me l'offrir. Une étiquette attira mon attention, je la pris entre mes doigts afin d'y découvrir les mots « Bat toi comme une lionne » cousus au fil noir. Qu'est-ce que cela signifiait ?
Mon réveil sonna, ne me laissant pas le temps de me questionner plus. Des grognements surgirent des deux côtés du lit, avant que deux bras ne m'entourent, l'un appartenant à ma colocataire et l'autre à la petite brune. Je souris en secouant la tête, ces deux petites femmes m'apportaient tellement de bonheur au quotidien.Nous avions pris notre petit déjeuner toutes les trois avant que je ne parte au travail, le O'Kane n'attendait plus que moi. Je poussai la porte qui laissa apparaître Marcus ainsi que deux jeunes femmes que je ne connaissais que trop bien. Mon regard croisa celui de Lexa, et à ma grande surprise elle esquissa un sourire que je lui rendis difficilement. Costia, qui était de dos, se tourna en me lançant un regard meurtrier auquel je répondis par un haussement de sourcils, pas intimidée du tout. Cela fit sourire Lexa davantage, mais elle n'eut même pas le temps de rire de la situation que sa compagne empoigna sa nuque pour l'embrasser. Je profitai de cette scène douloureuse pour saluer Marcus et me hâter de passer derrière le bar, là où était ma place.
Étant donné qu'il n'y avait pas foule ce midi, Marcus m'autorisa une pause plus longue durant laquelle je sortis. J'en profitai pour allumer une cigarette, il fallait vraiment que j'arrête de fumer même si ma situation actuelle me poussait à le faire davantage. Je savourai la première bouffée avant de l'expirer lentement, cela ne faisait pas de mal d'avoir un petit moment de répit. J'entendis des bruits de pas se rapprocher dans mon dos mais je n'y fis pas attention, jusqu'au moment où une chevelure brune se présente devant moi. Mes yeux s'écarquillèrent sous la surprise, je tirai une fois de plus sur ma cigarette, ne sachant pas trop où me mettre.
— Bonjour la blonde, me salua la nouvelle venue.
Costia, j'aurai dû m'en douter. Elle ne pouvait donc vraiment pas s'en empêcher, hein ?
— Bonjour à toi aussi, qu'est-ce qui t'amène ? Demandai-je, méfiante.
— Il se trouve que je n'apprécie pas trop de te voir tourner autour de Lexa.
Je restai silencieuse, ne sachant quoi dire.
— Lexa, tu sais... ma petite amie, insista-t-elle.
Cette phrase fut de trop, elle remuait le couteau dans la plaie. Oh oui, je ne savais que trop bien quel type de relation elles entretenaient, mais cela faisait encore plus mal de l'entendre. Je lui tournai le dos sans un mot de plus, je voulais à tout prix fuir cette conversation mais elle m'en dissuada en attrapant mon poignet.
— Attend une seconde... il y a un « mais »... continua la brune.
Je fronçai les sourcils et me tournai de nouveau vers elle, ne comprenant pas trop où elle voulait en venir.
— Elle avait changé ces derniers jours, je lui ai forcé la main et elle m'a enfin tout expliqué.
Mon pouls s'accéléra sans que je ne contrôle grand chose, j'attendis l'impact imminent, sachant d'ores et déjà qu'elle allait hausser le ton pour prononcer sa prochaine phrase.
— Je... je ne la rend pas heureuse, Clarke... se livra-t-elle sans que je ne m'y attende.
— Qu'est-ce que tu racontes ? Osai-je enfin parler.
Elle soupira en baissant son regard, trouvant les pavés clairs au sol bien plus intéressants tout à coup.
— Ce n'est pas de moi qu'elle a besoin... c'est de toi.
À ces mots mon cœur rata un battement, comment pouvait-elle en être certaine ?
— Je ne pense pas... soufflai-je.
Elle me fit un sourire discret après avoir relevé son visage vers le mien.
— Je dois partir ce soir... Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'à regarder la peluche.
J'ouvris grand les yeux à ses propos, elle savait donc pour ça aussi.
— Tu vois, j'avais raison, rit-elle.
Je laissai un soupir de soulagement m'échapper avant de rire avec elle, elle ne m'en voulait donc peut être pas.
— Je suis tellement désolée... commençai-je.
Elle me prit dans ses bras sans que je n'ai le temps de la contrer, elle approcha son visage de mon oreille.
— Je ne t'en veux pas, on ne choisit pas ce genre de choses, je souhaite juste son bonheur... chuchota-t-elle.
J'étais rentrée à l'appartement juste après, perdue dans mes pensées et déboussolée. Octavia était rentrée à l'hôtel. Raven avait bien vu que quelque chose n'allait pas a mon arrivée, mais elle ne m'avait pas posé de question, du moins jusqu'au repas. Je regardais mon plat depuis plusieurs minutes, de nouveau dans mes songes.
— Tu vas finir par me dire ce qu'il se passe ? Demanda Raven.
Je levai mes yeux humides vers elle.
— Costia est partie... murmurai-je.
— Je ne comprends pas bien, ce n'est pas censé être une bonne nouvelle ?
Elle fronça les sourcils lorsque je me mis à pleurer.
— Oui... répondis-je doucement.
Elle se leva de la chaise où elle était assise et me prit dans ses bras, me frottant le dos pour me calmer.
— Alors pourquoi tu pleures, blondie ?
— Parce que j'ai peur... sanglotai-je.
VOUS LISEZ
La couleur de son âme (Clexa AU)
أدب الهواةUn énième désaccord avec sa mère, c'est ce qui avait incité Clarke à prendre cette décision. Elle désirait plus que tout un nouveau départ, avec pour seule condition de quitter la ville où elle avait grandi. Ce n'était pas si difficile, elle n'avait...