Vingt-troisième Matin

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Noan n'avait plus fermé l'oeil de la nuit, incapable de passer à autre chose, il faisait juste des papouilles dans les cheveux de Cal' pour se détendre. Toute la tension qui habitait son corps l'a abandonné quand la porte d'entrée fut claquée aux alentours de huit heures et demi, enfin. Il lâcha un soupir à fendre l'âme avant de se remettre au niveau de sa copine et de l'enlacer fermement. Il respira dans ses cheveux, puis sentit sa main dans les siens, elle se réveillait.

- Comment tu vas ?
- Ça peut aller.

Elle l'embrassa juste, se voulant réconfortante. Elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise en en discutant plus, elle retraça du bout du doigt les contours du bleu naissant, sourcils froncés. Il ferma les yeux, oubliant le bleu, profitant de la sensation. La porte de la chambre s'ouvrit à la volée, deux petits monstres entrèrent et leur sautèrent dessus.

- Oh, y'a Calyyy'

Et ils se déchaînèrent encore plus, ils avaient dû avoir écho de la nuit passée, ils faisaient décompresser leur grand frère. Ils étaient encore petits mais tellement intelligents. Ils rejoignirent la cuisine pour le petit-déjeuner.

- Oh, hm, bonjour ma belle.

Elle était gênée. Et c'était bien compréhensible au vue de l'incident de cette nuit. Elle la salua donc avec le plus grand sourire qu'elle pouvait lui adresser. Noan resta focalisé sur son sourire quelques instants, jamais il ne lui en avait vu un si grand, si vrai, si sincère. Il était fasciné par son aisance face à sa famille, au sein de sa famille. Il l'aime, putain. Forcément, les jumeaux quémandèrent une après-midi. Les deux copies se précipitèrent sur la jeune fille pour la supplier, chacun un bras entre les mains.

- Les garçons, je vais finir par être jaloux.
- Mais, c'est notre copine aussi, naaaah.
- Mais, c'est mon n'amoureuse à moi !
- Roh, les enfants, c'est pas bientôt fini ? se moqua gentiment leur maman.

Tous rigolèrent et passèrent la journée ensemble, sans accroc particulier, juste de la bonne humeur, oubliant tout le reste.

- Maman, dis, ça t'embête si Cal' reste ce soir ?
- Depuis quand tu me demandes ? Ça n'a pas été beaucoup le cas hein, rigola-t-elle. Oui, bien sûr.
- Je, mh, merci maman.
- Oh, au fait, demain on va voir ma soeur avec les petits, je vous laisse là.

Journée tranquille, tous les deux à la maison.

- Bonne nuit Cal'.

Exhalaison CimentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant