Chapitre 3

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Je rougis et m'enlevais de ces genoux, ce qui le fit grogner, pour me diriger vers la porte. Il me suivit en me prenant la main. Mon corps s'éveilla à ce contact, ce qui me fis rougir encore plus. Il me regarda d'un air attendri et amusé.

Je lui demandait s'il savait où étaient parties mes amies. Il me répondit que tout le monde était reparti en cours. Je me mis donc à monter les escaliers pour aller en français. Nous arrivions donc dans la salle, tout le monde nous saluait respectueusement, ce qui me mit mal à l'aise. J'avançais vers Anna, la fit se lever et lui dis en la prenant dans mes bras : "Je dois partir". En pleurs, je pris toutes mes amies dans mes bras, leur disant de m'appeler et de ne pas m'oublier. Au moment de dire au revoir à Antoine (un ami), Maxime me ramena contre lui en émettant un grognement bestial. Je lui dis donc au revoir de la main avant de commencer à partir de la salle. Au moment de franchir la porte, tout le monde se leva pour me dire "Au revoir Luna". Je regardai Maxime étonnée et il se pencha et me dit à l'oreille "tu es notre Luna à présent". Il me prit la main et je sortais, quittant mes amis que je ne risquais pas de revoir de sitôt.

A la sortie du lycée, la principale me souhaita une bonne continuation et je me tournais pour apercevoir pleins de têtes dépassant des fenêtres, qui me faisaient des adieux. J'explosais en sanglot lorsque je vis Anna et mes amies à une des fenêtres, leur visage remplis de larmes. Maxime me serra contre lui et me fis monter dans la limousine que je venais seulement de remarquer. Il me pris sur ses genoux, j'enfouis ma tête dans son coup qui immédiatement me réconforta. Je me relevais et cherchais à m'asseoir à côté de lui. Je l'entendis grogner. Je lui dis timidement : "j'ai un peu de mal avec la tacticité". Il me regarda d'un air coquin et me dit :

"- Et bien il va falloir que tu t'habitues parce que j'ai besoin de tout le temps te toucher, mon loup aussi en a besoin.

- Ça prendra peut-être un peu de temps.

- Pas trop quand même j'espère. Dis-moi, es-tu vierge ?

- Comment ? Mais de quel droit poses-tu cette question ? Ça ne te regarde absolument pas !

- Bien sûr qui si cela me concerne, je suis ton âme-sœur ! J'ai le droit de savoir.

- Je ne te répondrais pas. C'est trop personnel comme question et on ne se connaît que depuis deux minutes.

- Si tu ne veux pas répondre c'est que tu l'es encore !

- Et tu veux bien m'expliquer pourquoi tu tires cette conclusion ?

- Une fille expérimentée se serait vantée de ne plus être vierge alors que toi tu repousses le sujet.

- De toute façon qu'est-ce que ça te fais que je sois vierge ou pas ?"

D'un seul coup je me retrouvais sur lui, dans la même position que toute à l'heure, il me regardait dans les yeux et me répondit : "Tu m'appartiens, je ne veux pas que quelqu'un se soit approprié ce qui est à moi. Alors maintenant réponds à ma question."

Mais, je ne lui appartenais pas enfin ! Je ne suis pas un objet ! Quoique son discours d'homme des cavernes possessif et jaloux m'avait d'un côté séduit. Je détournai le regard et, gênée de devoir dire ça à un inconnu, lui murmura "oui" d'une voix si minuscule que s'il n'avait pas une audition sur développée grâce à ses gènes de loup il n'aurait pas entendu.

Il me prit le menton pour me forcer à le regarder et me fit un énorme sourire, qui fit naître d'étrange sensation dans mon bas-ventre.

"Ne te caches pas, ne te caches jamais ! Sois fière de ton innocence et de ta pureté."

Ne voulant plus m'attarder sur cette discussion plus que gênante, je me mis à observer le paysage. Quand soudain je me rendis compte que ce n'était absolument pas le chemin pour aller chez moi. Je me redressais vivement et dis "Arrête la voiture, arrête la voiture !!" Maxime fis arrêter la voiture et me regarda, ses grands yeux verts remplis d'inquiétude.

"- Que se passe-t-il mon cœur ? Tu es malade ?

- Non pas du tout mais ce n'est pas la route pour aller chez moi ! Il poussa un soupir de soulagement.

- Nous n'allons malheureusement pas pouvoir passer par la maison de tes parents, ma chérie.

- Mais ... pourquoi ? Tu m'avais promis que je pourrais aller leur dire en revoir. Non il faut faire demi-tour. Je ne partirai pas tant que je n'aurai pas embrassé mes parents et mes frères et sœurs. Tu avais promis ... balbutiais-je.

- Oui je sais je suis désolé mais tu dois comprendre, maintenant que je t'ai trouvée, nombreux sont mes ennemis qui voudraient te trouver pour me causer du mal.

- Mais tu m'avais promis !

- Nous irons les voir une autre fois mais là maintenant nous ne pouvons pas. Appelle-les si tu veux."

Je me tus, en colère de voir qu'il m'arrachait à ma famille sans que je puisse leur dire au revoir. Je pris mon téléphone de mon sac et composait le numéro de ma maison.

"- Allo ? dit la voix de ma mère.

- Maman, c'est moi, Laura, dis-je en commençant pleurer.

- Que ce passe-t-il ma chérie ? Tout va bien j'espère !

- Oh maman, je dois partir, j'ai trouvé mon âme-sœur.

- Mais c'est une bonne chose ma puce, cela devait arriver un jour ou l'autre. Alors, raconte-moi, qui est-il ?

- C'est l'Alpha suprême, maman ! Et il ne veut même pas que je vienne vous dire au revoir. Il m'avait promis pourtant.

- Oh ma chérie ! L'Alpha suprême, rien que ça ! Il est beau au moins ?

- Oui, dis-je en me retournant pour l'observer discrètement.

- Et Laura, si tu ne peux pas venir nous voir maintenant, tu viendras une autre fois, ne t'en fais pas. Il doit bien avoir une bonne raison, non ?

- Oui, il m'a dit que ses ennemis pourraient vouloir me faire du mal et que nous n'étions pas en sécurité tant que nous ne serions pas sur son territoire.

- Ah, tu vois ! Il est responsable de ta sécurité maintenant. Je suis rassurée, ça montre bien qu'il veut te protéger ! Tiens, tu voudrais pas me le passer ? Pour que je vois un peu qui est mon gendre !

- Oh non maman ! C'est la honte !

- Mais non t'inquiètes pas !

- Tu ne poses pas des questions gênantes alors !

- Non, fais-moi confiance ! Allez, passe le moi !

-D'accord. Au revoir maman, je t'aime très fort !

- Moi aussi je t'aime ma chérie ! Ne sois pas trop timide avec lui d'accord.

-J'essayerais...

- Promis ?

- Promis. Tu embrasses bien tout le monde de ma part, hein ?

- Oui, ne t'en fais pas !

- Et tu leur dis bien que je suis désolée de ne pas avoir pu leur dire au revoir en vrai !

- Oui, oui. Allez, passe le moi !

- Au revoir maman.

-Au revoir ma chérie !"

En me tournant vers Maxime, je lui dis :

"- Ma maman veut t'avoir.

- Ah bon ? D'accord, pas de soucis."

Je lui tends le téléphone. Il le prit et je me tournais pour observer le paysage et chasser mon chagrin. Cinq minutes après, il me rendis mon portable et me regarda d'un air amusé. Je lui demandais :

"- Alors, que t'a-t-elle dit ?

- Oh, et bien elle m'a dit que pour me faire pardonner, je devais faire ceci", dit-il en me soulevant, me mettant sur ses genoux. Je vis sa tête se rapprocher de mon visage, et je sentis ses douces lèvres toucher les miennes.


Mon Alpha suprêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant