Chapitre 8

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Le lendemain, je me sentais, bien, l'oreiller me semblait confortable, et j'ouvris les yeux en entendant un petit rire. Je me relevais et vit que j'avais posé ma tête sur l'épaule de Maxime et que nos jambes étaient entremêlées. J'essayais de me relever, gênée de cette position mais Maxime me retint contre lui et je fus obligée de me remettre dans la même position qu'avant.

"- Tu as bien dormi ma chérie ? Me demande-t-il.

- Oui, très bien, et toi ?

- C'était la meilleure nuit de toute ma vie ! Te savoir à côté de moi, savoir que je t'ai enfin trouvée, c'était ... apaisant."

Je voulais bien me réveiller tous les matins avec lui si ça voulait dire avoir des petits mots doux dès le réveil ! Je rougissais sur ces pensées et me leva.

"- Pourquoi tu te lève, tu n'étais pas bien ?

- Si, si mais on ne va pas rester comme ça toute la journée !

- Bah j'aime bien, moi, quand t'es collée à moi.

- Je t'ai déjà dit, il faut que je m'habitue à la tacticité ! J'ai pas l'habitude et ça me gène un peu. Les loups se collent peut-être beaucoup, mais moi faut que je m'y fasse !"

En lui répondant ceci, je vis ses yeux se détourner et devenir tristounets. Je m'approchais alors de lui et lui dit dans le creux de l'oreille :

"- Mais pour toi je ferais des efforts !

- Mais juste pour moi hein !" Dit-il en rigolant et en me prenant dans ses bras, me faisant basculer sur le lit.

Il commença ensuite à me faire des chatouilles, et se rendit très vite compte que j'étais très chatouilleuse ! Après de longues minutes à se chatouiller mutuellement, nous nous arrêtâmes, à bout de souffle. Je me levais enfin, et vis mes habits propres sur la commode. Je les pris et parti me doucher dans la salle de bains. En revenant dans la chambre, elle était vide. Je partis donc en direction de la cuisine pour me trouver de quoi manger. En passant par le salon, je vis Maxime, qui m'attendais sur un des canapés. Il se leva et se retrouva près de moi en moins d'une seconde. Il fallait vraiment que je m'habitue à cette vitesse anormale de loup-garou. Il me prit la main et m'accompagna dans la cuisine. Après un bon petit-déjeuner passé en tête-à-tête, Maxime me dit qu'il avait appelé les filles pour qu'elles m'accompagnent faire du shopping. Je finissais de me préparer quand la sonnette retentit. Je descendis pour ouvrir quand je vis que Maxime l'avait déjà fait et qu'il disait quelque chose aux filles. Quand ils me virent, ils s'arrêtèrent. Je le rejoignis et leur demandais de continuer leur sujet, qu'il ne fallait pas que je les dérange. Mais Maxime dit qu'il avait fini. Je sentis donc qu'il me cachait et je lui demandait de me le dire et d'être franc avec moi, car je n'aimais pas que l'on me cache quelque chose. Il m'avoua avoir peur de ma réaction.

"- Mais non ne t'inquiètes pas. Qu'y-a-t-il ? Le rassurais-je

- Bien, vous allez être suivies par cinq guerriers de ma meute qui seront tes gardes du corps.

- D'accord, mais pourquoi voudrais-tu que je m'énerve. Je comprends, tu t'inquiètes pour ma sécurité et tu veux que je sois protégée. Je comprends.

- Je suis heureuse que tu le prennes comme ça ! Donc tu fais bien attention hein ? Et tu m'appelles s'il y a quoi que ce soit.

- Oui ne t'inquiètes pas, il ne va rien se passer. Aller, à toute à l'heure !

- Bisous ma chérie, dit-il en m'embrassant."

Je rejoignis Marie et Clara, qui délicatement s'étaient éloignées durant ma conversation avec mon âme-sœur. Nous partîmes dans la voiture de Clara, je remarquais une voiture noire qui nous suivait, comme l'avait prévu Maxime. Arrivées au centre commercial, tout le monde nous regardait. En effet, trois jeunes filles entourées de gardes du corps, ça ne passait pas inaperçu. Nous fîmes plusieurs boutiques dont je n'aurais jamais pensé acheter des vêtements dedans. Ce n'était que des magasins de luxe, mais Clara et Marie ne semblaient pas gênées. Dans la première boutique, arrivées à la caisse, je voulu payer, mais les filles me donnèrent une carte bancaire, que Maxime aurait a priori prévu pour moi. Malgré mes nombreux refus, les filles me forcèrent à l'accepter. Pour le déjeuner, les filles me présentèrent un petit restaurant dans lequel elle avaient l'habitude d'aller. C'était un endroit tout à fait charmant. Nous mangèrent, puis les filles décidèrent de me faire visiter la ville. C'était une ville un peu plus petite que celle d'où je venais, mais avec un quartier historique absolument magnifique et un centre-ville animé. Je tombais sous le charme de cette ville. A la fin de la journée, nous nous dirigeâmes vers la voiture. A ce moment, Jules, un de mes gardes du corps s'approcha de moi et me dit discrètement : "Madame, nous préférerions que vous montiez avec nous, pour plus de sécurité." Ne voulant pas faire d'esclandres, j'acquiesçais et expliquais aux filles pourquoi je ne montais pas avec elles dans la voiture. Je montais alors dans le 4x4 de mes gardes du corps pendant qu'un homme montait avec les filles. Pendant le trajet, j'essayais de commencer une discussion avec quelques questions, mais ils ne me répondaient que par monosyllabes. J'arrêtais donc toutes tentatives de socialiser avec eux. Ils me paraissaient tous stressés, mais je ne savais pas pourquoi. A un moment, tous se tendirent et Jules et Mathias, les deux hommes assis à côté de moi se retournèrent. Je fis de même, mais Jules m'en empêcha et me baissa. Le conducteur de la voiture accéléra, pendant que Jules et Mathias ouvrirent les fenêtres, tout en me maintenant le buste et la tête baissés. J'entendis alors des coups de feu, ma respiration s'emballait, mon cœur battait à toute vitesse, pour la première fois, j'avais peur pour ma vie. Je voyais très peu, mais je regardais Jules se pencher à la fenêtre et tirer avec un pistolet. La vitre arrière se brisa et je me roulais en boule, le cœur battant. J'essayais de calmer ma respiration et de reprendre mon sang froid, je priais pour que je puisse revoir Maxime. Après d'interminables minutes, lorsque le silence se fit, Jules et Mathias me relevèrent et me dirent que la menace avait été écartée. Je leur répondis inconsciemment : "Maxime, je veux voir Maxime". Le conducteur me répondit alors que l'on arrivait dans quelques instants. Dès que la voiture s'arrêta devant la maison, je courus vers la porte d'entrée, lorsque je sentis quelqu'un me prendre dans ses bras. Par réflexe je me débattis et criait : "Lâchez-moi, lâchez-moi, je vous en prie, lâchez-moi !!". Une main me releva la tête et je vis que c'était Maxime qui m'avait pris dans ses bras. Il resserra sa prise et enfouit sa tête dans mon cou. Dans la même position que lui, je lui chuchotais dans l'oreille : "J'ai eu si peur, j'ai eu si peur de ne pas pouvoir te revoir". Et la pression se relâchant alors, j'éclatais en sanglots dans ses bras. Je le sentis alors me soulever et me porter. Mes jambes s'enroulèrent naturellement sur lui et je le sentais vaguement ouvrir la porte et se diriger vers le salon. Il s'assit dans un fauteuil et replaça sa tête dans mon cou. Il respirait mon odeur et je faisais de même avec la sienne, comme si son odeur et sa présence suffisaient à calmer mes peurs. Après quelques minutes, ou quelques heures, je ne savais plus combien de temps j'avais passé dans cette position, mes sanglots s'apaisèrent et je remarquais alors la position dans laquelle nous étions. Je me relevais, malgré les grognements de Maxime et je lui demandais timidement si je pouvais aller prendre une douche.

Mon Alpha suprêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant