I - ✪ солда́т ✪

3.5K 169 93
                                    

„Gefährlich ist wer Schermzen kennt" – Rammstein

❅❅❅❅❅

J'avais rarement été aussi heureuse d'être ici, à New-York. Lieu dans lequel j'avais élu domicile depuis quatre ans maintenant.
Tout dans cette ville m'avait manqué, même cette tour immonde que Stark avait fait bâtir en son plein milieu, et c'était pour dire.

Ces six derniers mois, je les avais passés en Sibérie, ayant toujours le vain espoir d'y trouver quoi que ce soit sur mon passé flou.

Alors que je parcourais l'aéroport d'une marche rapide, un grand sourire aux lèvres, deux mains épaisses saisirent sur mes épaules.
Déformation professionnelle ou simple reflex défensif, comme vous préférez, je posai la main sur le pistolet dissimulé sous mes vêtements, attaché à ma ceinture.

Lorsque j'aperçus les cheveux blonds et le sourire parfait de Steve Rogers, un de mes meilleurs amis, j'enlevai immédiatement la main de mon arme tout en soupirant de soulagement.
Dès notre rencontre, il y a plus ou moins quatre ans, Steve m'avait prise sous aile et nous étions très vite devenus proches. Un immense sourire avait pris place sur mon visage.

Le Captain me prit dans ses bras avec joie.

-Tu m'as tellement manquée... Dit le blond à voix basse, me serrant si fort contre lui que j'arrivais à peine à respirer.
-Moi aussi, répondis-je avec un petit rire, amusée par sa grande démonstration d'affection.

Après un court échange, il m'invita à le suivre en dehors du grand hall au plafond de verre.

Une voiture jaune fluo coupée sport nous attendait devant l'aéroport.

-Stark ? Demandais-je en fronçant les sourcils, persuadée qu'il était bien le seul à pouvoir acheter des voitures aussi tape-à-l'œil.
-Stark, affirma-t-il en soupirant.

Après être tout deux montés dans la luxueuse voiture, les véritables conversations commencèrent.

-Comment ça se passe, ici ?
-Appart tout ce que je t'ai raconté au téléphone, pas grand chose.

Ce qu'il m'avait raconté au téléphone ? La société pour laquelle nous travaillions était en réalité manipulée et pourrie de l'intérieur par une organisation responsable de la seconde guerre mondiale, entre autre. Pas grand chose, donc.

-Aussi, quelqu'un nous a rejoint à la tour. J'aurais dû t'en parler avant, mais ça c'est fait très brusquement, il fallait le mettre en sécurité et j'avais-
-Ne t'inquiète pas, le coupais-je. À ce que je vois tu n'as pas trop eu le choix.
-Soit gentille avec lui, s'il te plaît.

Je relevai un sourcil à l'entente de sa phrase. C'était un enfant ?

-Je t'expliquerais quand on sera rentrés, trancha-t-il devant mon incompréhension.

Je haussai les épaules avant de regarder les grands bâtiments défiler par la fenêtre tout en jouant avec les mèches ondulées de ma chevelure blanche qui tombait devant mon visage.
Quelques minutes plus tard, Steve me sortit de mes rêveries.

-Tu as trouvé quelque chose ? Me questionna-t-il, faisant référence à mes longues semaines passées en Sibérie.
-J'ai passé plus de six mois à littéralement me geler le cul dans la neige pour absolument rien, annonçais-je en explosant d'un rire mauvais.
-Langage, grogna-t-il.

Je trouvais ma situation si ridicule que presque drôle. Après tout, mieux valait en rire qu'en pleurer.

-Je n'ai rien trouvé, pas de nom, pas de lieu, pas de dates. Rien. Juste une clé USB détaillant d'à quel point mes pouvoirs sont incroyablement utiles, expliquais-je avec rancœur.
-Daerya, ce qui est vraiment important, c'est la personne que tu es. Pas un vulgaire bout de papier qui le définit. Je ne connais pas vingt pour-cents de ce qui t'es arrivé avant notre rencontre, mais ça n'a aucune importance. C'est le passé qui a bâtit la personne que tu es mais c'est le présent qui te définit.
-Tu as toujours eu un point fort pour les discours, n'est-ce pas ? Répondis-je avec un petit sourire en coin.

✪ Rebirth { Bucky Barnes } ✪Où les histoires vivent. Découvrez maintenant