✪ Rebirth { Bucky Barnes } ✪

VII - ✪ встре́ча ✪

Soixante-dix était postée dans la salle d'opération du docteur Zola quand deux hommes entrèrent dans la pièce.
Ils traînaient derrière eux un homme à moitié conscient. Il était couvert de neige et dans ses cheveux bruns étaient mêlés des morceaux de glace. Son visage portait la marque de nombreuses égratignures. Il portait un uniforme de soldat maculé d'un liquide écarlate, il fallut une demi-seconde à la femme pour identifier la source de ce dernier. Le pauvre homme s'était fait arracher un bras. La blessure laissait derrière elle une traînée de sang qui marqua toute la longueur de la pièce.

Le cœur de la femme rata un battement. Tout son corps se figea et sa respiration s'arrêta net. Pendant une fraction de seconde, elle prit conscience de ce qu'elle faisait, de qui elle était. L'instant d'après, elle était de nouveau incapable de savoir même à quoi elle pensait.

Elle avait refoulé tout ses sentiments il y a bien longtemps, l'ayant réduite à une coquille vide à laquelle on avait tendue une mitraillette, mais la vision de cet homme aux portes de l'enfer fendait la muraille qu'Hydra avait construite. Elle se revoyait, un an auparavant, amenée de force dans cette salle de torture.

Le brun retenait ses hurlements de douleur et essayait, malgré sa blessure, de se débattre. Les soldats attachèrent des sangles de cuir autour de chacun de ses membres pour l'empêcher de bouger.

Lorsque le scientifique planta une épaisse aiguille oxydée dans le bras du brun, la jeune femme fut parcourue d'un frisson et, pour la première fois, ne put s'empêcher de détourner le regard.

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-Enferme-le dans sa cellule et surveille-le jusqu'à nouvel ordre.

La femme empoigna violemment l'épaule valide de l'homme et le traîna sans précaution jusqu'à sa cellule. Elle le lâcha par terre et se posta dans la petite pièce, dos à la porte. Ses mains étaient crispées sur sa mitraillette, son index à moins d'un centimètre de la queue de détente.
Son esprit était embrouillé par diverses émotions et souvenirs.

Dans l'heure qui suivit, un gémissement de douleur s'échappa de la bouche du prisonnier.
Il essaya de se relever, mais abandonna vite l'idée après que ses bras aient lâché lorsqu'il essaya de se redresser.

Le brun rampa difficilement jusqu'à un mur pour s'y adosser. Il lâcha un soupir de soulagement une fois assis. La femme fronça les sourcils : lorsqu'elle avait subi le même traitement, elle avait été incapable de faire le moindre mouvement ou même d'ouvrir les yeux.

L'homme la détailla d'un œil mauvais. Elle avait de longs cheveux blancs ondulés qui lui tombaient dans le dos, de beaux yeux bleus, et des lèvres rosées. Malgré le contexte qui se n'y prêtait guère, le brun ne put s'empêcher de la trouver magnifique. Il fallait avouer que ce genre de pensées étaient trop ancrées dans son caractère.

Elle était vêtue d'un pantalon cargo noir en tissu, d'une paire de rangers et d'un haut noir à manches longues surplombé d'une sorte de gilet pare-balles sur lequel il était écrit en de grandes lettres blanches « HYDRA - #70 ». Il remarqua deux sangles de cuir autour de ses cuisses dans lesquelles étaient coincées cinq couteaux chacun. Elle avait une mitraillette entre les mains, deux pistolets coincés dans une épaisse ceinture en tissu et il se douta que d'autres armes devaient être réparties un peu partout.

-Où suis-je ? Interrogea-t-il d'un ton sec.
-Repaire d'Hydra, Sibérie, répondit la femme en plongeant ses yeux dans les siens.
-Qu'est ce que vous allez me faire ?
-Ça dépend.
-Je ne compte pas rester indéfiniment ici, en fait. Épargne-toi des explications inutiles, répliqua-t-il, lui tenant tête.
-On ne peut pas sortir d'ici. Ils ne te laisseront pas.
-Tu es une prisonnière ? Questionna le brun, prit d'un doute, son ton se faisant immédiatement plus doux.
-Oui.
-Où étais-tu, avant qu'ils te capturent ?
-Je ne sais pas.
-Oh... Eh bien... Je m'appelle Sergent James Buchanan Barnes, se présenta-t-il, ayant décrété qu'elle n'était probablement pas une ennemie.