Une nuit

Chapitre 6

PDV EXT ////

Après les derniers événements, Juvia était partie en mission et elle en revenait juste à l'instant. C'est traînant le pied depuis la gare qu'elle avançait vers la guilde. Dernièrement la fatigue s'était éprise d'elle à tel point qu'elle s'était évanouie juste après avoir achevé sa quête. Même après avoir dormi deux heures sur le trajet du retour, la mage bleue ressentait malgré tout les intenses courbatures assaillirent ses muscles. Ses paupières lui paraissaient plus lourde, le sommeil devenait irrésistible. Elle ne savait pas d'où provenait cet épuisement soudain ni ces douloureuses crampes d'estomac. Quand elle aperçut l'emblème de la bâtisse, Juvia soupira de soulagement espérant qu'elle pourrait enfin se reposer autour d'une bonne tisane. Dès qu'elle traversa le seuil de la guilde, le brouhaha habituel transperça ses oreilles. Les divers sons, bruits et paroles s'entremêlaient bruyamment à travers la pièce. Juvia grimaça de douleur. Ce vacarme résonna puissamment dans sa boîte crânienne produisant de terribles maux de tête. La bleutée chercha désespérément du regard la chaise haute où elle avait pour habitude de s'assoir. Elle dû rassembler  ses dernières forces pour atteindre le siège en bois. Une fois attablée Juvia commanda enfin sa boisson chaude. Elle aimait de temps à autre parcourir des yeux l'ensemble de la guilde, attentive à chaque détail. Seulement, cette fois-ci le cœur n'y était pas. Assise toute seule au fond de la guilde, la fée bleue buvait lentement son infusion à la camomille. Elle espérait sûrement apaisait sa douleur saisissante mais sans succès. Serrer les doigts et fermer les yeux étaient ses premiers réflexes lorsque sa souffrance atteint les sommets. Le verre tremblait entre ses mains.

-Juvia ça va?

Surprise par la voix, Juvia ouvra les yeux et chercha du regard l'auteur de cette question. Quelle fut son étonnement lorsqu'elle retrouva Wendy penchée vers elle les sourcils froncés.

-Mhh ...Juvia se sent juste un peu rabougrie ces temps-ci. C'est tout. Répondit-elle forçant un sourire en coin.
-Tu es sûr? Ça n'a pas l'air d'aller. Dit la chasseuse de dragon tout en posant la main sur le front de la bleutée.

Juvia paraissait gênée d'avoir retenue l'attention de la jeune fille. Elle n'était pas très proche et n'avait jamais beaucoup parler ensemble. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne l'aimait pas, au contraire elle la trouvait si mignonne et rayonnante. Mais Juvia avait toujours était trop timide pour l'approcher.

-Tu as un peu de fièvre. Tu devrais rentrer chez toi et dormir.
-Juvia a sans doute attrapé un petit rhume rien d'alarmant. Continua-t-elle.
-Je ne pense pas. Tes yeux sont cernés, depuis combien de temps n'as tu pas bien dormi?

Juvia baissa la tête. Elle savait sa bêtise. Des nuits entières à penser, rêver et refouler ses pleurs. Recroquevillée sur son lit, l'obscurité enveloppant sa personne, elle se laissait engloutir par sa souffrance. Noyée dans les ténèbres de ses tourments , elle agrippait son draps blancs tentant en vain d'oublier sa peine.

-Juvia n..ne sait plus.
-Finis ton verre et file te reposer.
-Mais il fau~
-Écoutes, aujourd'hui je ne peux malheureusement pas t'assister. Je pars en mission pédagogique avec Poluysica mais s'il te reste encore un peu de force passes chez l'apothicaire et demande lui des pousses de gingembre et quelques racines de reine des prés. Ça devrait prévenir les éventuels symptômes de la grippe.

Touchée par sa sollicitude, Juvia ne pu que l'enlacer vivement lui témoignant toute sa reconnaissance.

-Merci. Glissa-t-elle

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Grey

Quel merdier putain! Me disputer avec elle était la dernière chose à faire aujourd'hui. J'ai encore la sensation de brûlure sur ma joue. Quand j'y repense, c'est peut être la première fois qu'elle m'a jété un tel regard. Le dégoût transparaissait au fond de ses pupilles pourpres. Au fond de moi je savais que mes paroles sonnaient terriblement faux mais l'orgueil n'est pas une chose que l'on peut dissoudre. Sans m'en rendre compte je lâchais un venin bien trop nocif. J'en n'avais oublié l'impact des mots, pourtant rien n'avait pu arrêter la chaîne d'injures qui lui était destinée. J'avais craché sur elle.
La main d'Erza avait réagit au quart de tour. Et bordel ce que ça faisait mal, cette lueur de mépris au fond des yeux. J'étais comme entraîné dans ma propre merde. Tirant une taffe, je fermais les yeux essayant tant bien que mal de m'engouffrer dans le doux monde de la nicotine. Si seulement on ne s'était jamais croisés...