Jour 3 - Partie 1

281 14 14
                                    

JOUR 3

Eren se leva. Il se sentait mal. Le brusque arrêt de la conversation d'hier ne l'a pas laissé dormir. Il ne pensait plus qu'à LUI. Comment devait-il se sentir en ce moment ? Comment allait-il ? Est-ce qu'il ne voudrait plus le surveiller ? Se retrouvera-t-il seul ? « Livaï », ce nom le hantait. Dès qu'il vit les premiers rayons du soleil, Eren se leva et alla se mettre dans la salle où tout le monde mangeait son petit déjeuner. Il n'y avait personne, c'était vide. Il s'assit de façon à bien voir la porte, tout en étant un peu sur le côté. La première arrivée fut Hansi.

« Eh bien dis-donc Eren, tu t'es levé de bon matin ! T'as même été le plu-

- Avez-vous vu le caporal ? – la coupa-t-il

- Euh... Pas encore. Pourquoi ?

- Vous pensez qu'il est encore dans sa chambre ?

- Oui, je crois... C'est la deuxième porte en face, à droite de la tienne.

- Merci, Hansi-san.

- Mais Eren, que se passe-t-il ? Y'a-t-il eu quelque chose entre vous ? Une altercation ? Un problème ?

- Rien, ne vous inquiétez pas. »

Evidemment, ça provoqua le sentiment inverse chez la commandante mais il ne s'en préoccupa plus, et fonça à la recherche de Livaï. Arrivé à l'étage, il dévala le couloir. Il ouvrit la porte que sa supérieure lui avait indiquée et ce, sans penser à toquer. Et là, il aperçut Livaï... en train de s'habiller. Il n'eut juste le temps de jeter un « je t'attends dehors » avant de refermer la porte, mort de honte.

« Y'a que toi pour faire un idiot pareil, Eren ! » pensa-t-il

Au bout de quelques interminables minutes où il tentait de se reprendre, Livaï sortit, tout gêné.

« Eren...

- Livaï ! Tu vas bien ?

- Je voulais m'excuser pour hier...

- Tu n'as pas à t'excuser. Ça m'a surpris, car je t'ai toujours vu comme un homme fort et impassible, mais tu as le droit d'avoir tes moments de faiblesse... »

Leur discussion fut coupée par un garde qui passait justement dans le couloir. Livaï fit entrer son subordonné dans sa chambre, pour éviter que quelqu'un ne les remarque. Sa chambre était très lumineuse car elle possédait une fenêtre, contrairement à celle d'Eren, et elle avait l'air très bien entretenue puisqu'il n'y remarqua pas un gramme de poussière. Livaï prit la parole :

« Eren... C'est que... Enfin... Je voulais... »

C'était la première fois que le brun voyait son supérieur en train de bégayer. Lui, qui était toujours froid et concis, semblait chercher ses mots. Ses yeux étaient emplis d'une sorte de tristesse et honte, comme s'il n'avait pas fait ce qu'il aurait voulu faire l'autre soir. Il paraissait déçu de lui-même et tentait d'inventer une excuse, comme pour cacher ce qu'il dissimulait la veille. Eren ne pouvait le laisser s'énerver sur lui-même et fit un geste, qui ne lui traversa même pas l'esprit, mais apparu en lui plutôt comme un instinct : il prit la tête du caporal dans ses bras. Etant plus petit que lui, la tête de celui-ci arriva dans le cou du brun. Le plus petit avait mis ses mains entre les deux torses masculins comme pour résister, mais au bout d'un moment, il céda à l'étreinte de son camarade et empoigna un peu du tissu du t-shirt d'Eren, au niveau de son dos. Le subordonné sentit de l'humidité dans son cou, il savait que ce n'était pas à lui de s'écarter. Ils restèrent ainsi plusieurs longues minutes, lorsque le caporal se défit de l'enlacement de son camarade.

Cinq jours, et tout changea. [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant