ARMY Lovers

Chapitre 3 : Nuit torride - Alie (réécrit)

Je ne me reconnaissais pas. Quelle était cette Alie audacieuse qui flirtait et aguichait un inconnu dans un bar ? Jamais je n'aurais imaginé être capable d'une chose pareille. Lorsque je sortais avec Peter, il avait toujours été à l'initiative des moments plus câlins. Il était celui qui me disait quoi faire. En même temps, je n'avais connu que lui et je comptais sur son expérience pour me guider. Cela n'avait jamais été la grande passion comme dans les romans à l'eau de rose. Non, nous nous étions aimés tendrement. Finalement, il avait peut-être trouvé ce petit plus qui manquait à notre relation avec l'autre fille. Jamais un baiser de Peter ne m'avait enflammé comme celui de cet inconnu. Il fallait avouer qu'avec le gars du bar c'était simple, presque naturel. Il avait été cash tout en restant cordial et prévenant. Il avait ce petit quelque chose qui se dégageait de son regard qui m'émoustillait. Je me sentais même en sécurité avec lui alors que je ne le connaissais pas. Il n'avait pas montré d'empressement. Même lorsque je lui avais demandé de m'embrasser, il ne s'était pas jeté sur moi. Il avait d'abord butiné mes lèvres attendant un geste d'invitation de ma part pour aller plus loin. J'avais d'ailleurs bien failli me laisser emporter. Ce baiser délicieux et terriblement érotique m'avait fait oublier où nous nous trouvions.

J'avais bien pris soin de vérifier qu'il n'avait pas de plaque militaire autour de son cou. Je n'avais pas envie de le revoir par la suite. Cette nuit était celle de la nouvelle Alie, elle ne serait qu'une étape dans mon changement de vie. Je n'imaginais pas faire ma vie avec un type rencontré dans un bar. Il devait rester un inconnu, un coup d'un soir. Je n'avais pas non plus envie de le croiser à la caserne, cela serait gênant. Rien n'indiquait qu'il fasse partie de l'armée, je me laissai donc guider par mes sensations et mes envies.

Il était très appétissant, vraiment pas mal. Plutôt grand, les cheveux bruns très courts, son teint hâlé faisait ressortir ses yeux bleus. Il avait un sourire à mouiller les petites culottes. Ses lèvres n'étaient ni trop fines ni trop épaisses et savaient divinement bien embrasser. Il avait une musculature qui semblait marquée sans pour autant paraître bodybuildée. Je fus ravie lorsqu'il m'invita dans son appartement qui se situait tout près de là. Je n'aurais pas à prendre de taxi pour rejoindre le camp le lendemain. Finalement, mon plan se déroulait mieux que prévu.

Il avait gardé ma main dans la sienne tout le long du trajet, me menant vers son logement. Nous n'avions pas échangé un seul mot, nos yeux parlaient pour nous. Ils me promettaient des caresses et du plaisir sans fin, exactement ce que je voulais. Je ressentais cette drôle d'électricité qui nous entourait. Un peu comme un champ magnétique qui me poussait vers lui. Je me sentais nerveuse, excitée. Je n'arrivais pas à contrôler le sourire qui ne voulait quitter mes lèvres. Lorsqu'il me jetait des petits coups d'œil, il pinçait les lèvres faisant ressortir ses joues et son petit air espiègle.

Il vivait dans un immeuble de cinq étages, une résidence comme on en trouve partout. L'entrée était propre et accueillante. Nous dépassâmes les escaliers pour nous rendre devant la cage de l'ascenseur.

— Je prends les escaliers en général, mais là...

Ses yeux avides terminèrent la phrase pour lui. Son regard appuyé sur mes lèvres m'invitait à imaginer tout ce qu'il avait hâte de faire avec moi. Je devais avouer que les préliminaires dans les ascenseurs, c'était super cliché. Cependant, il fallait avouer que sa présence dans cet espace exigu m'excita encore davantage. Il se plaça dans mon dos, son sexe qui durcissait, appuyé contre mes fesses, ses mains qui caressaient mes hanches et sa bouche bécotant ma nuque, suçotant le lobe de mon oreille. Il était indéniable qu'une certaine alchimie existait entre nous. Ses caresses expertes m'électrisaient et la proximité de nos deux corps lui faisait aussi de l'effet si j'en jugeais la bosse proéminente qui enflait contre mon dos. J'avais hâte de vivre la suite, il était la promesse d'une nuit fabuleuse.