Le syndrome de Gilles de la Tourette

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Le syndrome de Gilles de la Tourette :

Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une condition neurodéveloppemental devenant visible durant l'enfance, au alentour de 3 ans, qui commence par des tics moteurs au visage, à la tête et aux épaules. Dans le CIM-11, il est trouvable dans la catégorie des troubles neurodéveloppementaux et des troubles moteurs, à la fois (car les tics ne sont pas que d'origine neurodéveloppemental).

Avant toute chose, les tics sont des mouvements involontaires, répétitifs et non rythmiques, qui surviennent spontanément, durant une durée brève. Les tics n'impliquent pas qu'une dimension moteur, mais aussi une dimension vocale, qui est plus rares.

Il est important de faire la différence entre les tics des troubles des tics et des tics nerveux ayant pour cause le stress, la fatigue, la nervosité, ou l'ennui. Tandis que beaucoup de personnes font l'expérience de tics nerveux dans des situations stressantes, les tics des troubles des tics ont une dimension pathologique et sont constants.

Bien que le syndrome de Gille de la Tourette soit présent dès la naissance, les tics deviennent plus visibles vers l'âge de 3 ans. A l'adolescence, les tics peuvent augmenter pour ensuite s'estomper ou disparaître à l'âge adulte, dans les trois-quarts des cas.

Les tics moteurs peuvent être :

- des raclements de gorge
- des clignements
- des mouvements d'épaules
- des mouvements de tête, du visage et/ou de la bouche
- se cogner la tête contre l'oreiller
- de la copropraxie ( faire involontairement des mouvement tabous et grossiers.)
- de l'échopraxie (répétition automatique des mouvements le plus souvent de l'interlocuteur.)

Les tics verbaux peuvent être :

- de l'écholalie
- de la coprolalie (dire spontanément des paroles grossières et inappropriées.)
- de la palilalie (répétition involontaire d'un ou plusieurs mots de la phrase)
- des bruits de bouche
- des bruits de langue.

Note : contrairement au idées reçues, la coprolalie n'est présente que dans 10 à 15 % des cas.

Avant qu'un tic se produit, la personne ressent une sensation de démangeaison physique et psychologique qui est soulagée par la production d'un tic (ou au contraire peut ne pas en avoir conscience). Essayer de contrôler les tics se révèle inutile car même si la personne arrive à stopper les tics durant quelques secondes, voire durant des heures, ces derniers reviendront en rafale. Des facteurs telles que l'anxiété, la fatigue, les excitants (exemple : le café) peuvent augmenter l'intensité de ces tics. Par contre, dans des cas contraires, ils peuvent diminuer avec une grande concentration, comme en chantant.

Il faut retenir que le syndrome de Gille de la Tourette est un handicap invisible. En effet, les tics sont majoritairement discrets et invisibles, en particulier à l'âge adulte, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne sont plus présent.

Pour que la diagnostic du syndrome de Gille de la Tourette soit posé, Il faut au moins la présence d'un tic moteur et d'un tic verbal, pendant plus d'une période d'un ans. Dans les cas ou un patient présente uniquement des tics vocaux ou moteurs, durant plus d'un ans, un trouble des tics chroniques (vocal ou moteur) est posé. Pour les cas avec la présence de tics vocaux et/ou durant moins d'un ans, un diagnostic de tics provisoires peut-être posé, bien que ce dernier soulève certains problèmes.

En effet, un patient pourrait recevoir ce diagnostic, au lieu du syndrome de Gille de la Tourette, car ce dernier a récemment pris conscience de ses tics, et a encore besoin de temps pour se rendre compte de la présence des tics, depuis longtemps. Un autre cas de figure est la présence de tics qui sont réellement transitoires chez les jeunes enfants, et pas le signe d'un trouble des tics. Enfin, les tics ayant tendance à faire des allers-retours, durant des périodes de temps, peut conduire à un diagnostic erroné.  (Source: https://www.scielo.br/j/rbp/a/jRT9J45tHJL5tcRsspGNxMF/?lang=en#).

Le SGT s'accompagne souvent d'autres conditions comme le TDAH, l'autisme, la dépression, les troubles de l'apprentissage, les troubles anxieux, les TOC et les troubles du sommeil.

Le traitement des tics va déprendre énormément de si le patient va ressentir de la détresse et de leur intensité. En effet, si les tics ne posent pas de problèmes au patient, alors une surveillance peut uniquement être requise pour surveiller leur évolution.
Dans les cas ou les tics perturbent le fonctionnement de la personne, des thérapies comportementales et cognitives peuvent être proposées, comme apprendre à gérer les facteurs qui augmentent les tics, et des techniques similaires à la gestion des TOC. Certains cas requièrent l'utilisation de la pharmacothérapie ainsi que thérapies comportementales et cognitives, mais les cas nécessitent une intervention invasive à cause d'une insensibilité totale aux traitements sont rarissimes.

Pour ce qui est de la prévalence du trouble, elle est difficile à donner en raison de sa variation, mais pourrait être de ≈1%. Pour ce qui est du sex ratio, les garçons seraient 2 à 4 fois plus diagnostiqués que les filles.

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK499958/#:~:text=Tourette%20syndrome%2C%20also%20referred%20to,tics%20that%20begin%20in%20childhood.

Les troubles neurodéveloppementaux (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant