Chapitre 1 : Bienvenu chez soi.

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Me voilà enfin chez moi ! Putain ce que ça fait du bien, je n'ai pas le temps de fermer la porte à clés que quelqu'un m'entoure la taille et pose sa tête contre mon dos. Je me crispe à son contact, car je m'attendais à être seul pour pouvoir mettre en place un plan afin de savoir où est cet enculé.

« Oh mon chou ! Comme je suis contente que tu sois rentré. » Lance Arina d'une voix suave.

Non, mais je rêve ou quoi ? Qu'est-ce qu'elle fout chez moi ? Surtout, comment est-ce qu'elle a su que j'étais de retour ce soir ? C'est impossible que les deux personnes que j'ai contactées hier aient pu lui cracher le morceau. J'ai une confiance sans failles en eux, j'espère juste qu'ils ne m'ont pas trahi sinon ils vont s'en mordre les doigts. Surtout que je ne suis pas à prendre avec des pincettes depuis sa mort et ils le savent très bien. J'ai cette part de noirceur en moi, qui me demande... non en fait elle me supplie de laisser sortir cette haine qui brûle à l'intérieur de moi. Elle me demande de me déchaîner sur n'importe qui, sur n'importe quoi, il me suffit d'une parole ou d'un regard de travers et je démarre au quart de tour, je suis incontrôlable, je le sais mais c'est ce qui me tient debout.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » Lui demandais-je sèchement en me retournant.

« Je n'avais nulle part où aller depuis que Roger est mort et puis comme tu ne me donnais pas signe de vie... »

« Donc si je comprends bien, tu as pris mon absence et mon silence pour un oui ? » Lui coupais-je la parole. Je m'avance vers elle comme un prédateur envers sa proie, j'ai envie d'enserrer son cou entre mes doigts...

« Tu t'es pris le droit de venir vivre sous mon toit, de prendre tes marques pendant des mois et personne ne me l'a dit ! » lui dis-je d'une voix sèche. « Silvya! » Hurlais-je en inspirant et expirant pour me contrôler.

Arina recule d'un pas et me lance un regard noir. Ne joue pas sur ce terrain-là, sinon ça risque de très mal se finir pour toi. Je vois bien que la façon dont je me comporte avec elle et le fait que je lui parle aussi froidement ne lui plaît pas, mais je m'en tape. Elle n'a jamais été habituée à ce que je la repousse mais il faut bien un début à tout non ? Quand je la regarde d'un peu plus près, je me dis que ce n'est vraiment pas mon genre de femme finalement. En fait, elle est plus vulgaire qu'autre chose ce qui explique comment elle était devenue la meilleure pute du club où je l'ai rencontré. Lorsqu'elle voit que je la détaille de bas en haut, elle affiche un sourire qui en dit long. Il faut que je la vire le plus vite possible de chez moi, j'ai autre chose à penser qu'à son petit confort personnel et à sa petite personne. Mon seul et unique but pour le moment c'est d'anéantir ce fils de pute qui court toujours dans la nature.

« Vous m'avez demandé monsieur. » Lance Silvya d'une petite voix.

Je me retourne vers elle, je constate qu'elle regarde ses pieds, signe qu'elle est mal à l'aise. Qu'est-ce qu'Arina a pu lui faire ou lui dire pour qu'elle soit comme ça ? J'ai envie de lui arracher la tête face à son comportement de pute. Il faut que je garde mon self contrôle, je ne vais pas craquer maintenant, alors que je viens seulement d'arriver. Il faut que je réserve ma haine pour ce bâtard, je n'ai qu'une hâte en ce moment et c'est de l'avoir en face moi. Ce n'est plus nous ses proies, c'est lui qui devient la mienne et ça va être une partie plaisir pour moi mais pour cette enflure je ne le crois pas. Il va apprendre, et ce très rapidement ce que ça fait d'être traqué, de passé son temps à regarder par-dessus son épaule je n'ai aucune limite pour cette pourriture.

« Est-ce que vous avez préparé ce que je vous ai demandé ? » La questionnais-je calmement.

Elle relève la tête et écarquille les yeux. Je suis sûr qu'elle s'attendait à ce que je l'engueule sur la présence d'Arina, cependant, je mettrai ma main à couper que cette dernière lui a fait du chantage. Silvya me connaît depuis des années et elle a une telle loyauté envers moi que je ne peux lui en vouloir. Toutes personnes dans le milieu craignent Arina et celle-ci peut faire pression sur n'importe qui. À croire qu'elle connait chaque faiblesse sur tout le monde, voilà pourquoi je la gardais auprès de moi. Combien de fois après notre partie de baise, elle déblatérait sur tout le monde et donc par conséquent, j'ai vite évolué dans le milieu. Il faut savoir garder ses alliés mais surtout ces ennemis près de soi. Voilà ce que j'ai appris au fil des années et c'est ce que j'aurai voulu que Nikolaï comprenne. Je n'ai pas fait les choses dans les règles de l'art, je ne vais pas me le cacher mais la vie ne m'a pas donné le choix.

Between Love and RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant