Between Love and Revenge

Chapitre 4 : Nouvel affrontement

Je me déplace lentement et silencieusement jusqu'à la porte de la salle de bain afin que la personne de l'autre côté de la porte ne m'entende pas. Je connais mon couloir par cœur, je reconnais chaque centimètre de ses planches au point de savoir quel parti craque ou grince. Mon corps et mon cerveau sont en mode off et je compte bien lui montrer que ce n'était pas des paroles en l'air la dernière fois que nous nous sommes croisés. De plus ça tombe bien que cette garce se trouve dans cette pièce, vu comment Léa m'a mis sous pression je suis sur le point de craquer. J'ai vraiment besoin de me défouler et pour une fois je suis content de l'avoir sous la main, cette salope va passer un sale quart d'heure.

J’enrage de voir qu’elle ne prend pas mon avertissement au sérieux. Elle prend une douche dans MA salle de bain sans se gêner et elle ne semble même pas s’inquiéter du fait que je peux lui tomber dessus. Elle sifflote même un putain d’air joyeux qui me fait fulminer, je serre les poings tellement fort que j’entends mes phalanges craquer une à une, malgré les bruits de l’autre côté de la porte. Je me méfie tout de même de cette fille, parce que c’est une rapide et une putain de vicieuse surtout si elle est dans de sales draps. Je le sais parce que je l’ai déjà vu à l’œuvre et j’avoue avoir été pas mal étonné au début, car au premier abord elle ne paie pas de mine.

Comment je sais qu'il s'agit d'Arina? Et bien tout simplement, il n'y a que trois personnes qui ont accès à cette partie de ma maison. Il s'agit de Nikolaï, Silvya et Arina. Le premier à mes plus grands regrets ne pourra plus jamais mettre un pied ici, la deuxième ne sera là que plus tard dans la journée voire même demain. Donc il ne peut s'agir que de la dernière que j'ai citée.

Quand, il y avait des affaires urgentes, les autres personnes rentraient par une autre porte et ne pouvaient pas voir mon espace personnel. Je n'ai jamais mélangé ma vie professionnelle et personnelle sauf pour ces trois personnes. Je regrette amèrement ma décision dans le cas d'Arina, car je n'en serais pas là à l'heure qu'il est. De plus son parfum embaume tout le couloir et je suis à deux doigts d'éternuer. Putain, qu’est-ce qui m’est passé par la tête? Je sais que je pense souvent avec ma bite, mais là j’aurais vraiment dû me faire un nœud dedans. Après tout ce que je sais aujourd’hui j’aurai dû garder mes distances, jamais je n’aurai dû poser mes yeux ni mes mains sur elle et en aucun cas je n’aurai dû mettre ma queue dans sa chatte. Mais le pire c’est de lui avoir fait croire qu’il y aurait une putain de possibilité qu’il ait plus entre nous. J’ai vraiment été le roi des cons!

La porte s'ouvre, elle n'a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive, car je lui attrape l'un des bras avec ma main droite et sa nuque avec ma main gauche. Je la pousse contre le mur qui lui fait face, elle arrive à se protéger la tête avec son bras libre même si l'impact de son corps fait un gros bruit contre le mur.  Elle se retourne furtivement et me regarde avec un sourire narquois. Bordel! cette fille est faite de quoi? De pierre? Elle devrait avoir peur en plus d’avoir mal ou du moins grimacer vu la puissance que j’ai mise pour la balancer et la plaquer contre le mur. Elle ne réagit pas comme je le souhaite et ça ne présage rien de bon…

" Tu n'as pas honte de frapper une femme. " Lance-t-elle les yeux remplis de haine.

" Je ne vois pas de femme dans les parages. " Lui répondis-je sèchement.

" Tu devrais surveiller tes arrières. " Dit-elle en haussant un sourcil.

J'ai à peine le temps d'assimiler ce qu'elle vient de me dire, que je me prends un coup violent entre les omoplates. L'impact me fait vaciller vers l'avant, par réflexe j'ouvre ma main pour prendre appui contre le mur et Arina en profite rapidement de ce moment pour se dégager. N'ayant plus d'appui je me retrouve sur un genou par terre en grimaçant de douleur. Merde! il ne m'a pas manqué, demain j'aurai un putain d'hématome. Je me redresse en grognant plus de colère que de douleur. Bordel de merde! Celui qui a osé me frapper va le regretter, je vais en lui faire passer moi l'envie de recommencer. Je me relève en faisant craquer mes doigts un par un, puis me retourne. C'est plus fort que moi je me mets à ricaner en voyant le responsable. Moi qui pensais avoir à faire à un mec du même gabarit que moi et bien c'est tout le contraire, le mec fait une tête de moins que moi et il est tout maigrichon. Il prend sa batte de baseball à l'aide de ses mains et est prêt à me mettre un autre coup. Toi mon pote dans deux secondes, je vais défoncer ta sale gueule de junkie.