Chapitre 14 : Montagnes russes d'émotions

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En moins de deux, je pousse Jay qui se cogne contre le mur et cours dans les escaliers. Je monte les marches deux par deux pour aller encore plus vite et tant pis si je me vautre... je dois être auprès de Nina. Mes sens sont en alerte, mon dos est couvert de sueur de peur qu'il lui soit arrivé quelque chose même si c'est minime. Putain, tout mais pas ça... C'est dans ce genre de moment, que je regrette d'être dans cette mafia, cependant, je suis loin d'être une personne comme tout le monde. Une fois de plus, ce qui se passe me prouve que je dois la pousser à être loin de moi. Elle pourra crier et me frapper ou pire mettre une croix sur nous, mais je ne la blâmerai pas pour ça, bien au contraire, sa sécurité doit primer sur le fait qu'elle m'aime. L'amour que je lui porte aussi ne me permet pas de la mettre face au danger que je partage quotidiennement pour le moment. Il va falloir qu'elle se rentre bien ça dans le crâne et le plus vite possible. Elle doit retourner chez elle, putain, ce n'est pas difficile à comprendre! Si je dois la mettre moi-même par la peau du cul dans ce foutu avion... et bien j'en ferai ma mission ! Sa vie avant tout putain!



Dès que j'arrive à l'étage, je me rue directement dans ma chambre. Les deux mains appuyées contre le chambranle de la porte, j'aperçois immédiatement que la fenêtre est elle aussi explosée, des morceaux de verre jonchent la totalité du plancher de la pièce. Mon regard se pose sur le lit où se trouvait Nina il y a à peine quelques minutes et une terreur sans nom vient me comprimer les poumons quand je constate que le lit est vide, il manque même le drap qui la recouvrait quand je suis descendu.



« Nina ! » Hurlais-je.



Aucune réponse de sa part, mon cœur bat la chamade de peur qu'il lui soit arrivé quelque chose de grave. Mais malgré ma peur je reste calme, en faisant attention au bris de verre je vais en direction de la salle de bain pour voir si elle s'est réfugiée là-bas. Pas de traces de Nina, encore une fois. Où est-ce qu'elle est ? Bordel de merde ! Elle n'a pas pu être kidnappée vu que ma fenêtre de chambre donne sur le jardin et mon salon est en dessous, il aurait fallu une échelle . Si cela avait été le cas, j'aurais tout vu, donc cette possibilité s'efface tout de suite dans mon crâne.



Je cogne dans le mur qui se trouve à ma proximité pour évacuer la haine qui s'empare de mon corps. Celui ou celle qui a eu le culot de venir s'attaquer à moi et dans ma propriété en plus à déclarer la guerre. Qu'on s'en prenne à moi, c'est une chose mais bordel! on ne s'en prend pas aux personnes à qui je tiens. Déjà que j'ai du mal à me remettre que Nikolaï est mort par ma faute... alors je ne compte pas avoir celle de Nina sur mes épaules. Karma de merde, quand même ! Je me demande si j'ai finalement le droit d'être heureux comme tout le monde.



Du coin de l'oeil, je remarque une tache rouge, je baisse mes yeux sur le sol et découvre qu'il y a des gouttelettes de sang qui part du centre de la pièce jusqu'au couloir. Mes pas suivent les traces, elles s'arrêtent dans la chambre où se situe Neya. J'essaye d'ouvrir la porte, sauf qu'elle est fermée à clef. Une bonne initiative les filles, mais si j'étais un des méchants ça ne m'aurait pas arrêté longtemps.



« Ouvrez-moi les filles. » Dis-je en tapant sur la porte.



J'entends un cliquetis puis la porte s'ouvre doucement, Neya se positionne en face de moi. Elle ne semble pas du tout apeurée par ce qu'il vient de se produire, elle semble même être en alerte, et prête a se battre au besoin. En même temps, cette gamine en a connu de bien pires. Sa main gauche est derrière son dos ce qui prouve qu'elle a gardé certaines règles acquises comme le fait qu'il ne faut jamais baisser sa garde dans ce genre de situation.



« Tu peux lâcher ce que tu as dans ta main Neya. Je suis seul. » Exprimais-je.



« Qu'est-ce que c'était ? » Me demande-t-elle en se détendant.

Between Love and RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant