Motel

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On a roulé encore trois bonnes heures avant de trouver enfin un motel. En tout il nous reste à peu près deux heures de trajet que nous ferons demain bien reposé. A se gare sur le parking du motel qui est très peu accueillant, même flippant. Il n'y a que deux autres voitures et a mon avis ça doit être des gens chelou. Je ne préférerais pas les croisés même si A est à mes côtés.

- Tu préfère dormir dans la voiture ? Me demande A tout aussi septique que moi.
- Mmmh non, j'ai mal aux fesses et au dos.
- Okay, aller vient.

On se détache puis on sort de la voiture avant de se diriger vers la réception plus que douteuse. Quand on rentre le gérant dors à moitié alors A le réveil avec le sonnette posée sur le comptoir. Il se lève en sursaut et semble de mauvais poile. Son gros ventre dépasse de son tee-shirt gris plein de sueur et ses lunettes lui donne un côté très pervers. Je me rapproche légèrement de A pour me rassurer pendant qu'il nous prend la chambre. Il paye de suite et le gars nous donne la clé. Je ne dis même pas merci et sors la première n'en pouvais plus de cette mauvais sensation rependu dans mon corps. Je me sens sale c'est horrible. On repasse à la voiture chercher nos affaires puis on se dirige ensuite vers les escaliers qui mènent directement à notre chambre, la numéro 20. A insère la clé dans la serrure et ouvre la porte dans un grincement strident. Il entre en premier et je le suis timidement de peur de trouver un cadavre tellement c'est glauque. J'allume la lumière juste à côté de moi et découvre une chambre finalement pas si mal que ça. Je suis plutôt surprise tout comme A.

- Bon, y'a pire dans la vie. Dit-il.
- Ça va, tu va survivre une nuit ? Répliquais-je pour le taquiner.
- Au pire je te dors dessus.
- Je suis pas un matelas.
- Je suis sur que tu es très confortable. J'utiliserai ta poitrine en tant que coussin.

Je pose mes mains sur ceux-ci par réflexe.

- Laisse mes seins tranquille Aaron.

Il rigole avant de fermer la porte. On pause ensuite nos affaires dans un coin et on prend ce dont on a besoin pour la douche. Je tire A dans la salle de bain pressé de me laver et de retirer la sueur accumulée aujourd'hui.

- Va s'y la première si tu veux. Me dit-il.
- Merci.

J'attends qu'il se retourne et je commence à me déshabiller.

- Retire ton tee-shirt aussi, que je les rince un coup.

Il exécute. Et oui c'est pas très hygiénique mais on a pas tellement le choix. J'ouvre ensuite le rideau de douche et entre dans celle-ci. Mais je n'ai même pas le temps d'allumer l'eau que je ressors déjà en panique total.

- OH MON DIEU !!!! Hurlais-je en allant me coller à A.

Il ne comprend rien à ce qu'il se passe.

- Dieu carrément ? Qu'est-ce qui t'arrive au point que tu vienne te coller à moi complètement nue ?

Je fais abstraction à ma nudité ayant trop peur.

- Y'a une araignée.
- C'est ça qui me vaut le plaisir d'avoir nos deux corps nue collé l'un à l'autre ?

Je baisse le regard et réalise qu'effectivement il n'a plus ses vêtements. Je vous dis pas à quel point là je suis gênée. On a atteints le summum de la gêne et du malaise là. Je me décolle de lui dans l'instant les joues brûlantes de honte. A commence à se retourner mais je l'arrête.

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