Joyeux anniversaire

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Il est actuellement 20h30, et je ne suis absolument pas prête. Mes amis, Julie et Charlie, sont censés arriver d'une minute à l'autre alors que je suis toujours en serviette de bain en train de me demander ce que je vais mettre pour la soirée. J'ai toujours eu du mal à faire des choix vestimentaires étant donné que j'ai beaucoup de fringues au plus grand plaisir de Julie qui ne cesse de me les voler lorsqu'elle vient chez moi. Toutes les pièces que je possède, je les trouve en friperie à des prix impressionnant. Je ne roule pas sur l'or alors je fais comme je peux, même si cela ne me dérange en rien puisque je trouve de bien meilleurs articles.
Bref, quand je trouve enfin mon bonheur, ma sonnette retentit. Je soupire fortement avant de crier à travers l'appartement pour dire à mes amis que la porte est ouverte. Je les entends rentrer en s'amusant du fait que je sois en retard comme toujours.
Une fois prête, je les rejoinds et me fais acclamer par des applaudissements bruyants. Je leur tire ma plus belle révérence en rigolant, puis une fois que je fus redressé, Julie me saute dans les bras.

- Bonne anniversaire ma chérie! Me dit-elle en me serrant contre elle.
- Merci ma belle.

J'embrasse sa joue tout en souriant. Elle fini par me lâcher et Charlie vient prendre sa place rapidement.

- Bonne anniversaire sale gosse!
- Merci abrutie.

J'embrasse également sa joue et le libère de mon étreinte. Tout deux sourissent. Je suis vraiment contente de passer ma soirée avec eux.

- Alors, on va où ? Leur demandais-je avec enthousiasme.
- Ahah, surprise ma chérie.
- La dernière fois que tu m'a dis ça, on c'est retrouvé dans un bar tout miteux.
- Oui, mais avoue qu'ont avaient passé une bonne soirée.
- C'est pas faux, mais le barmen a quand même essayé de me marier avec lui.
- Et c'était hilarant.
- De ton point de vus peut-être mais pas du miens.
- Ouais je te l'accorde. Me dit-elle en riant.

Je lève et les yeux au ciel en faisant de même.

- Bon les nanas va falloir y aller, je compte pas passer les vingt ans d'Aby ici moi. Nous dit Charlie impatient.
- Oui aller on y va, t'excite pas. Lui dit Julie.

Je prend ma veste ainsi que mon sac à main et c'est partie. On vagabond dans les rues sans que je sache réellement où  on va. Après une bonne quinzaine de minutes, on s'arrête devant l'un des meilleurs bar de la ville. Je reste confuse devant ce genre de lieu assez exigeant sur les personnes qui y rentre étant donné qu'il fait également boite de nuit. Mais très étonnamment, on rentre sans aucun soucis et on parvient même à trouver une table. Je m'assois tout en fixant mes amis. On vient prendre rapidement notre commande, bière pour tout le monde. Une fois que la serveuse fût parti, je m'adresse à mes deux imbéciles préféré.

- Bon, vous êtes passé sous le bureau de qui pour pouvoir rentrer ici ?
- Moi personne. Me dit Charlie. En l'occurrence Julie a peut-être fait quelque chose de pas très catholique parce que je l'ai su que ce soir qu'on venait ici.

Je regarde ma meilleure amie avec de gros yeux et une petit sourire à la coin.

- Personne n'a eu de gâterie alors on se calme les jeunes. Nous dit-elle avec conviction.
- Alors comment t'a fais ? Lui demandais-je.
- J'ai des contacts.
- Non aller sérieux.
- Bon okay okay je vais vous le dire. L'autre soir j'ai voulus faire du rentre dedans à un mec sauf qu'il s'avérait qu'il était gay. Du coup il était hyper gêné pour moi et vus qu'il travail ici, il a fait en sorte qu'on puisse rentrer pour ce faire pardonner.

Charlie et moi la regardons troublé.

- Depuis quand tu fais du rentre dedans toi ? Lui demande Charlie.
- Oh c'est juste qu'il me jetait des petits regards de temps en temps et puis il était pas mal alors j'ai voulu tenter ma chance.
- Dommage que ça n'est pas fonctionner dans ce cas ma belle.
- T'inquiète ma petite Aby, je finirai par trouver chaussure à mon pied.

Chaussure à mon pied, je déteste cette expression. Une chaussure, c'est une chaussure, pas un homme, d'autant plus qu'une ne suffit pas, un homme doit suffire à lui seul et prouver qu'il est irremplaçable. Je suis pas trop du genre romantique ou cucul, après je dis ça mais je n'ai jamais connu vraiment l'amour. Certe j'ai eu des aventures, mais ça n'a jamais duré et je n'ai jamais senti le besoin vital de faire parti de leur vie. Après je demande que ça, je veux me trouver quelqu'un de bien qui saura m'être indispensable. Je me dis que ce n'est qu'une question de temps, tout le monde fini par trouver l'amour, du moins j'espère.

La soirée défile et les verres s'enchaînent. La musique et l'ambiance sont extra, et vers 1 heure du matin on décide de descendre à l'étage inférieur pour pouvoir danser. Charlie va nous chercher un dernier verre puis on commence à se mêler aux autres. La chaleur est semblable à l'enfer, la musique pourrait te rendre sourd et tout le monde se colle à toi comme si l'intimité n'existait plus. C'est comme si nous nous connaissions tous. Ce genre d'ambiance est incroyable, c'est l'osmose total, j'adore. On se vide la tête et on s'amuse sans penser aux conséquences et aux regrets qu'on pourrait avoir le lendemain. On vit l'instant présent.
Mais après un certain temps je faiblis. Ma tête commence à tourner et je me sens oppressé par la foule. Ma respiration s'agite un peu et mes membres perdent peu à peu de leur force. Quelque chose ne va pas. Une envi de vomir me prend alors je file en titubant au toilette pour me vider. Mon estomac me brûle, tout comme ma gorge. J'ai dû trop boire. Une fois que j'ai fini je vais me rincer la bouche et je me lave les mains. Je redresse ensuite la tête pour pouvoir voir mon état dans le miroir, mais tout ce que j'obtiens c'est un reflet flou. J'hallucine totalement là. Je me recule légèrement manquant de tomber dû à mes jambes fragilisées. Je me sens mal, j'ai l'impression de peser une tonne, j'arrive plus à supporter mon propre poids.
Je m'appuie contre le mur et me dirige vers la porte. Je l'ouvre et là la musique m'agresse. Ma tête se met à me faire mal comme si on frappait avec une batte de baseball. J'arrive plus à réfléchir et à comprendre ce qu'il se passe autour de moi. Je tente de me mêler à la foule pour retrouver mes amis pour qu'on puisse partir. Mais mon état est bien trop grave pour que je puisse faire quoi que se soit par moi-même. Je dois sortir d'ici avant de m'écrouler.
Je traverse la chose qui pour moi est devenue l'enfer total. Je m'agrippe à certaines personnes pour ne pas tomber. Quelques une râlent alors que d'autres ne font même pas attention à moi. Quand j'arrive enfin vers les marches, je m'assois une petite minute pour tenter de reprendre mes esprits, mais au final mon état ne fait que s'aggraver. Les gens deviennent de simples formes de couleurs, la musique ne veut plus rien dire et tout ce met à tourner autour de moi. Je commence à vraiment à paniquer ce qui ne m'aide pas du tout. Je dois sortir. Je me hisse avec mal en haut des marches en me tenant à tout ce que je peux. J'y suis presque.
Je slalome entre les tables et bouscule les gens sur mon passage. Une serveuse manque de faire tomber son plateau à cause de moi alors elle se met à me hurler dessus en me demandant de sortir pensant que je suis bourré. Du moins j'ai l'impression qu'elle cri, j'ai perdu toutes perspectives. Quand j'atteins enfin la porte de sortie je suis à bout. L'air frais me fait un peu de bien mais sans plus. Je commence à me diriger en direction de chez moi pensant encore bêtement que je peux l'atteindre. Je crois que c'est à ce moment là que je suis tombé et que j'ai perdu connaissance.

CHAINEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant