CHAINED

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Trois semaines, trois putain de semaines qu'on est attaché et toujours rien. Je commence à en avoir marre. Aaron est de plus en plus insupportable et il ne respecte plus ces promesses. Il s'amuse à me regarder de temps à autre et ça me met vraiment mal à l'aise. Il prétend que ce n'est pas si grave et que si je veux je n'ai cas demander pour le voir lui. Bien sûr j'ai dis non. Non pas que l'envie m'en manque, mais c'est une question de principe. Si je lui dis oui il prendra ça pour une ouverture total et là ça sera le début de la fin.
Après je ne désespère pas. Aujourd'hui, Kyle a demandé à nous voir. En effet, Aaron a mis c'est gars sur le coup pour nous aider et Kyle aurait apparemment trouvé quelque chose. On c'est donc préparé puis on a pris la route.
Aaron a l'air assez tendu, comme s'il redoutais ce qu'allait dire son ami. Il n'arrête pas de soupirer et ça m'agace. J'espère vraiment que son pote va nous aider à trouver une solution au plus vite et que ce qu'il a à nous dire est utile. Personnellement je suis a bout de cette histoire et je veux savoir ce qui me lie à ce mec qu'on en finisse enfin. D'ailleurs on a toujours pas eu de nouvelles du mec qui nous a mit dans ce merdier. Peut-être parce que Aaron à niqué son portable ! Quel con !

- Eh oh Aby, tu te bouge oui ? Me demande Aaron soûlé.

J'avais même pas remarqué qu'on était arrivé.

- Heu oui pardon.

Je ne rajoute rien et le suit dans la baraque de Kyle. Il nous attend assis dans sa salle à manger face à son ordinateur. Il serre la main à Aaron puis on s'assoit face à lui.

- Alors, t'a trouvé quoi ? Lui demande A.

Oui je l'ai appelé A, passons.

- J'ai trouvé un gars que vous connaissez tout les deux, Dann.
- Qu'est-ce qui vient foutre là lui ? Aby tu le connais ?

Je beugue complètement. C'est quoi ce délire ? Comment il peut nous connaitre tout les deux ? En même temps je devrais pas être si étonné que ça, on chercher quand même un lien depuis le début. Juste ça surprend.

- Ouais, ouais je le connais. Dis-je.
- D'où ?
- Il a travaillé sur le meurtre de mes parents jusqu'à ce qu'il se fasse renvoyer de la police. Et toi d'où tu le connais ?
- Il travaillait avec mon père, jusqu'à ce qu'il doivent partir se planquer. Il a pas été virer, il est en cavale maintenant.
- Quoi ? Comment ça ?
- Mon père est encore moins légal que moi, il bosse dans la mafia. Dit-il comme si c'était la normal.

Je suis abasourdi. Donc le gars a qui je faisais le plus confiance dans la police il était même pas honnête ? Je comprends pas, il était tellement impliqué dans ce qu'il faisait. Est-ce qu'il était sincère avec moi quand il disait qu'il allait retrouver les coupables ? J'ai du mal à le croire maintenant. Et pourquoi on ne m'a pas dit la vérité à l'époque ? A mon avis y'a encore beaucoup de chose que je ne sais pas et je suis sur que tout ça me dépasse complètement.

- Il se cache où ? Demande A.
- Dans un trou perdu à 1000 kilomètres d'ici.

Kyle tourne son ordi pour qu'on puisse voir. On est censé faire quoi maintenant ? Personnellement je veux pas le voir. Alors oui il doit être la réponse à beaucoup de question mais... mais j'ai peur, peur d'apprendre la vérité. Tout ça c'est pas pour moi.

- On va y aller.
- Comment ? Demande Kyle.
- En voiture c'est préférable je pense.
- Ouais, je pense pas qu'il vous laisserons passer à l'aéroport avec ces menottes à la con. Vous aller partir quand ?
- Demain. Si on retire pas ces menottes rapidement nos poignets vont tomber tout seul.

La merde, il a raison. Il montre nos poignets bleus, violet et rouge à son ami qui grimace.

- La vache, c'est vraiment horrible.
- Ouais, je me demande même si le poignet d'Aby est pas fêlé. Rétorque A. Il arrête pas de craquer et ça lui fait mal.
- Tu veux que j'appelle Luc ?
- Ouais, fait le venir chez moi ce soir, qu'il nous dise ce qu'il en pense.
- Pas de problème, je m'en charge.

Sur ce, on part. On passe rapidement à son bureau pour qu'il récupère je ne sais quoi, puis on retourne chez lui pour préparer nos affaires. On ne prend pas grand chose car notre petite escapade n'est pas censé durer longtemps.
Une fois cela fais, on mange un morceau puis A se met sur son ordi pour travailler. Il reste concentré durant tout l'après-midi. Moi je m'ennuie à mourir à le regarder pianoter comme un robot. Je trouve son travail vraiment barbant. Il répond à des mails, rempli des papiers et en signe d'autre, écrit des chiffres dans des tableaux et contact des personnes sûrement bien plus importante que moi. Je trouve ça nul et ennuyeux mais en attendant ça lui fait gagner des millions. Il a tout de même des activités diverses et il ne reste pas toute la journée à son bureau, il va aussi sur le terrain. Il est vraiment impliqué, c'est toute ça vie et il en prend grand soin. Il sait que si il merde, il est foutus.

Son pote Luc débarque sur le coup des 20h. A et moi on se pose sur le canapé face à lui. On tend nos bras dans ça direction pour qu'il les analyse. Il grimace aussi. En même temps vus l'état.

- C'est vraiment pas beau à voir, le métal commence à ronger la peau de la demoiselle. Dit-il.
- On peut y faire quelque chose ?
- Je vous ai emmené une crème et des bandages. Vous en mettez sur les plaies et vous mettez les bandages pour protéger davantage.
- Ouais mais tu vois bien qu'il n'y a pas beaucoup d'espace entre le métal et la peau.

Luc soupire.

- Oui je vois bien, mais c'est votre seule chance. Et essayez de ne pas trop bouger non plus, j'ai l'impression que son os commence à céder. Dit-il en parlant de moi.

Je déglutit difficilement. Je me dis que j'aurais moins souffert en me faisant couper la main. Là j'ai mal tout le temps et mon os faiblit. Je vais pas tenir très longtemps.
Luc donne à A tout ce dont on a besoin puis il nous laisse. On mange à nouveau avant d'aller à la douche. On y va dans le même ordre que d'habitude. Quand je me déshabille, je surveille mes arrières ainsi que quand nous faisons l'échange. Il n'a pas l'air intéressé aujourd'hui, et heureusement sinon je l'aurais giflé comme il le mérite.
Quand j'ai terminé, je sors et j'enfile une serviette pour cacher mon corps. A m'attend de pied ferme pour faire nos soins. Étonnamment il commence par moi. Je pensais que son narcissisme allait lui faire prendre la première place, mais non. Bref, il met d'abord la crème avec pas mal de délicatesse, puis il s'arrange pour mettre le bandage. Il est très soigneux et le résultat est propre et net. Je sens clairement une différence et ça fait du bien. C'est ensuite à moi de m'occuper de lui. Je fais tout pareil et suis très méticuleuse pour être sur de ne pas le contrarier.

- Tu aurais fais une très bonne infirmière. Dit-il avec un léger sourire en coin.
- T'inquiète, t'aurais été pas mal non plus.
- Je sais, j'ai l'habitude.
- T'a déjà été blessé ? Lui demandais-je intriguer.
- Ouais, plus d'une fois. J'ai le sang chaud, je me bat souvent. T'a du le remarquer de toute façon.
- Oui, j'ai vus ça.

Je termine son bandage, puis il me laisse m'habiller. On va ensuite se coucher mais A n'éteint pas la lumière toute suite.

- Je peux te poser une question Aby ?
- Je t'écoute.
- T'a peur ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- Parce que je vais revoir un homme qui m'a menti.
- C'est sur qu'il devait pas être très honnête.
- Ouais.
- Ça va bien se passer, du moins je ferais en sorte que se soit le cas.
- Merci.

Il ne dit plus rien et éteint la lumière. Avec le stress je met du temps à m'endormir et je parviens à fermer l'oeil qu'au alentours des 2h. Je sens que le réveil va piquer.