Le visiteur - La nouvelle machine

Chapitre 21 Renard

Renard
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J'ouvre les yeux doucement, sentant quelque chose bouger à côté de moi. Henry se glisse hors de mes bras et s'assoit pour s'étirer. Il tourne finalement la tête vers moi. Je fais mine de dormir, ne voulant pas discuter encore.
Il se lève et commence à ramasser des choses pour les mettre dans un sac. Je l'observe discrètement. Mon regard rivé sur sa nuque. Les boucles presque noires... Je suis alors frappé par une impression de déjà vus.

Pendant une fraction de seconde je me demande si ce n'est pas une bonne chose de se retrouver ici. Notre relation évolue grâce aux complications et quelque part j'apprécie ce changement, Et ce malgré le fait qu'il me fasse peur.
Lorsque je réfléchis un peu trop à cette histoire j'ai comme des vertiges.

Il se tourne finalement et remarque que je suis réveillé. Son regarde se plante dans le mien instinctivement et il me sourit. Je l'imite avant de me relever tranquillement.

- Salut... Tu cherches quoi? Demandais-je

- Je vérifiais juste si on avais pas besoin d'autre chose...

- Ah... Soufflais-je

Je me lève, prêt à quitter cet endroit sombre et humide. Mon ami se tourne et termine de fouiller le bureau pendant que je m'étire. Mon regard se pose à nouveau sur lui, une part de moi meurt d'envie de lui parler de ce qui est arrivé hier, en même temps je craint qu'il ne me dise qu'il n'était pas à l'aise donc je me tait.
Je prend le reste du matériel puis lui tapote l'épaule pour lui faire signe de me suivre en silence. Une fois devant la porte du laboratoire je reste figé, tentant de garder mon calme. Je sais pertinemment que les zombies m'entendrons si je panique et fait le moindre bruit.
Henry semble sentir mon angoisse car il s'approche doucement pour poser sa main dans mon dos, me caressant légèrement. Nos regards se croise et toutes mes craintes disparaissent. La douceur de ses yeux me procure un frisson agréable. Il hoche doucement la tête puis saisis la poignée pour ouvrir la porte lentement.

Je sursaute légèrement quand sa main gauche se glisse dans la mienne pour la serrer. Enfin, nous pénétrons dans les tunnels sombres.
Pas par pas nous nous approchons de la sortie, croisant les doigts pour ne pas croiser de créature.
La chance est de notre côté puisque nous nous rendons jusqu'à l'extérieur sans encombres.
Henry s'empresse de refermer la lourde porte de métal derrière nous avant de se tourner vers moi pour me sourire de toutes ses dents. Je répond de la même façon et instinctivement nous nous approchons l'un de l'autre pour se prendre dans les bras.

- On a réussi! Lance-t-il d'une voix tremblante

Je hoche la tête en ricanant, fier de notre victoire.
Nous entreprenons le retour au grottes mais c'est à peine quelques mètres plus tard que notre sang se glace.

- Non... Marmonnais-je, dépité

Henry ne dit pas un mot, le regard vide et la bouche entre-ouverte, il fixe les toits effondrés devant nous.

- On... On pourrais peu être traverser... La pluie n'aura pas le temps de nous blesser... Dis-je, incertain

- Il y a plusieurs mètres entre nous et le prochains toit sur pieds... Ça serais du suicide...

Je me laisse échouer sur le sable brûlant, laissant échapper un soupir de désespoirs.

- Mais... Et si on arrive pas à temps pour la sauver?

- Renard...

Je lève les yeux vers lui, surpris de l'entendre prononcer mon nom une nouvelle fois. Une légère chaleur se répand dans mon ventre, un certain réconfort dans cette panique. J'aime qu'il prononce mon nom...

- Faut se rendre à l'évidence... Murmure-t-il, s'asseyant en face de moi

- Non... On peux pas...

- Il faut...

- On va réparer la machine... On va revenir et la sauver...

- Renard! On arrivera jamais à la réparer assez bien pour l'utiliser normalement, on va devoir la ramener en 2550 pour l'arranger au labo

- On aura qu'à revenir ensuite!!

- Tu connais la date d'aujourd'hui, toi?

- Je... On a l'année!! On a pas besoin de plus!!!

- Tu n'as aucune idée de quel jour revenir pour la sauver...

- Putain on va trouver quelque chose!!! Hurlais-je

Il s'approche de moi subitement et m'attrape par le col, approchant dangereusement nos visages.

- Écoute moi bien, commence-t-il. On a une seule solution. On doit revenir et trouver le moyen d'arrêter les pluies acides. Encore une fois.

Je le fixe en silence plusieurs secondes avant de marmonner;

- Et si on trouve pas?...

- Renard...

Il sourit doucement, comme si quelque chose l'amusait sans que je ne soit dans la confidence. Rapidement il ajoute d'un ton doux;

- J'aime tellement t'appeler par ton prénom...

Je sens mes joues rougir brusquement.

- On va trouver. TU vas trouver. Après tout tu es le cerveau du groupe! Ricane-t-il

Sans réfléchir j'enroule mes bras autour de son cou, glissant mes doigts dans ses cheveux pendant que mes lèvres se plaquent sur les siennes.
Il répond en m'agrippant par les hanches pour m'approcher encore plus de lui.
Après quelques secondes nous nous séparons pour nous regarder en silence. Finalement nous commençons à rire en coeur.

- Eum... Pendes-tu qu'on va avoir assez de bouffes pour tenir?... Demandais-je

- Ça dépend... Moi oui... Ricane-t-il nerveusement.

***
Raph
2014

Je saute sur mes pieds, enfin remis de la cuite de la veille. Ma tête se tourne brièvement vers Van der, affalé dans mon lit et prenant toute la place, puis je quitte la pièce, bien déterminé à reconquérir la femme de ma vie.
Oui, elle a un caractère de merde et est méchante, mais elle est sexy et elle s'intéresse à moi.. Je peux pas laisser filer ça.

Par contre j'ai la vague impression que Van der ne m'est pas d'une grande aide dans cette histoire, alors je le laisse dormir tranquillement.

Mon plan consiste donc à l'appeler pour qu'elle vienne récupérer ses affaires restés ici. Puis une fois qu'elle sera là... Bah... La supplier à genoux.
Ça ne peux pas rater. C'est simple et efficace.

C'est donc avec une grande confiance que je prends mon portable et que je compose son numéro...