Chapitre 3

4.1K 426 17
                                    

Alaric observa la jeune femme plus intensément.

Cassyopée répéta-t-il dans sa tête

Quelle jolie prénom !
Tout comme celle qui la porte d'ailleurs.

__ Vous êtes sûre que vous n'avez mal nul part ? Demanda-t-il en examinant la belle femme sur son lit

__ Oui ne vous en faites pas. Je vais bien merci, lui répondit-elle de sa belle voix sensuelle.

Une voix qui poussait Alaric dans des fantasmes très...

__ Ce n'était pas nécessaire de m'emmener ici, vous savez.

Cette remarque mit un terme aux pensées du beau Grec. Mais l'image d'elle allongé sur son lit était des plus sensuelle.

__ Laissez-moi juger de ce que je pense nécessaire ou pas, finit-il par dire

Cassyopée observa le bel homme se retourner et passer un appel sur le fixe de sa suite. Elle n'entendait pas ce qu'il disait mais cela ne la dérangea pas plus que cela. Bien au contraire. Elle pouvait admirer le physique de l'homme qui se tenait devant elle. Il était grand et son corps était tout en muscles, sa peau hâlée appelait aux caresses et ses cheveux de jais était cours mais assez long pour qu'elle puisse y passer sa main. Ses yeux clairs donnaient envie de s'y perdre encore et encore...

Alaric lighos était la sensualité incarné.

Et il était plus que certains qu'on ne lui disait pas non. D'ailleurs elle se trouvait dans cette chambre justement pour ça. Parce qu'elle n'avait pas pu l'arrêter. Et là, une sombre pensé la traversa. Elle n'était ici que parceque le bel homme avait fait preuve de bonté avec elle. Et au fond d'elle, elle aurait aimé que les choses se passent autrement. Qu'elle soit allongé sur ce lit non par nécessité mais par envie, parce qu'ils le désiraient tous les deux.

Cassyopée regarda ses jambes avec dégoût et honte puis voulu utiliser le drap pour les couvrir mais dans son mouvement elle raviva la douleur qu'elle ressentait depuis  l'incident avec Donella et grimaça en retenant un gémissement.
Elle releva rapidement les yeux et tomba dans le regard du bel homme.

Il s'approcha d'elle et l'aida à bien s'installer dans le lit puis lui murmura à l'oreille en replaçant un oreiller derrière son dos :

__ Il n'y a pas de honte à avoir mal, lorsque l'on est blessé.

Quelques coups à la porte les interpellèrent.

Il alla ouvrir et invita un homme à entrer.

__ Monsieur lighos, mademoiselle, salua l'homme.

Il était plutôt jeune remarqua Cassyopée. Il devait être dans la trentaine essaya-t-elle de deviner.

Alaric le salua d'un signe de tête et Cassyopée en fit de même ne comprenant pas sa présence.

__ Roberto est le médecin attitré de l'hôtel et comme je me doutais que vous auriez pu être blessé sans même que vous le sachiez, je lui ai demandé de venir vérifier que vous alliez réellement bien : expliqua Alaric à la jeune femme

Cassyopée ne su quoi dire.
Elle n'en revenait pas qu'un inconnu s'inquiète autant pour elle.

__ Il est de mon devoir de ne laisser personne quitter cet hôtel avec un quelconque mal si je peux y remédier, lui dit gentiment le médecin en s'approchant d'elle

Alaric regarda la jeune femme qui semblait chercher ses mots.

__ Puis-je ? Demanda respectueusement Roberto en voulant retirer le drap qui couvrait ses jambes
Cassyopé trembla intérieurement et lança un regard lourd de détresse au bel homme. Et Alaric réagit aussitôt.

__ Laissez moi faire dit-il en retirant doucement le drap

Étrangement le fait que ce soit lui et pas Roberto qui s'occupait de cela avait quelque chose d'apaisant sur elle.
Elle sentit un frison la parcourir lorsque le bel homme effleura sa cuisse en remontant la longue robe qu'elle portait après avoir retiré le drap. Cassyopé se sentit mal de dévoiler ses jambes pleines de cicatrices à un homme tel qu'Alaric. Elle baissa les yeux.

__ Est-ce-qu'il peut vous ausculter  maintenant ? Lui murmura-t-il en relevant son monton pour la regarder dans les yeux

Elle acquiesça de la tête et le Grec fit signe à son employé de commencer. Il s'écarta afin de laisser de la place à Roberto en sachant la jeune femme gêner de sa présence. Mais resta assez près pour écouter leur consultation.

Le médecin palpa doucement les jambes de Cassyopée et lui posa des questions lorsqu'il touchait certains endroit.

__ J'ai apporté cette pommade au cas ou et je crois que j'ai bien fait. Je vais vous l'appliquer et la douleur disparaîtra au bout de quelques minutes.

__ Merci, répondit la jeune femme

Pendant que Roberto appliquait la pommade, Cassyopée jetta un regard vers bel homme. Celui-ci ne la lâchait pas du regard et en un instant elle se perdit dans la profondeur de ses yeux clairs.

__ Combien de temps devez vous restez sur une chaise roulante avant de pouvoir utiliser des béquilles ?

__ Je... Quoi ?

__ Eh bien, je remarque que ce n'est pas votre colonne vertébrale qui vous empêche de marcher mais plutôt vos jambes et à ce que je vois avec de la rééducation vous pourrez bientôt utiliser des béquilles et marcher aussi, lui apprit le médecin

__ C'est vrai ? Demanda-t-elle 

__ Oui d'ailleurs je vous conseille de ne plus tarder. Bon, je crois que j'en ai fini. Je vous souhaite un bon rétablissement mademoiselle.

__ Merci beaucoup. Bonne soirée, répondit la jeune femme

__ Elle n'a rien de grave, demanda le grec

__ Oui, tout va bien. La pommade va faire effet mais comme je viens de le dire il faut qu'elle fasse une rééducation.

__ D'accord. Merci Roberto, tu peux y aller.

Le médecin sorti de la suite pendant qu'Alaric se rapprochait de la jeune femme. Il fit redescendre sa robe et réinstalla le drap sur ses jambes.

__ Vous vous sentez mieux, demanda-t-il

__ Oui, merci beaucoup pour tout cela. Je ne sens presque plus rien. C'est vraiment très gentil, lui dit Cassyopée reconnaissante

__ Ce n'est rien. Par contre une vice à sauter de votre fauteuil roulant et vous ne pouvez plus vous y installer avant qu'il ne soit réparé.

__ Mais comment vais-je faire ?

__ Ne vous inquiéter pas. Je m'occupe de cela.

__ Vous en avez déjà fait assez. Et grâce à Dieu j'ai un autre fauteuil à la maison. Alors, même si cet incident s'est passé dans votre hôtel ce n'est pas de votre faute, vous savez. C'est uniquement la faute de cette femme, soupira Cassyopé

__ Ça aussi, je vais m'en charger.

Et avant qu'elle ne puisse l'interroger, quelqu'un frappa à la porte.

__ Entrez dit-il d'une voix dure qui surprit Cassyopé

Et cette fois, Cassiopée écarquilla les yeux en voyant qui venait d'entrer.

Donella s'avança d'une démarche féline avec un déhanché d'une sensualité qui faisait douter de son statut de femme bientôt marié. Elle sourit d'une façon charmeuse au bel homme avec un regard des plus explicite.

Cette femme détestable trouvait Alaric lighos à son goût et elle le  montrait clairement.

 Prisonnière de ses bras : un grec amoureux Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant