Prisonnière de ses bras : un grec amoureux Tome 2

Prologue

Les clés de leur future appartement en main, Cassiopée s'avança vers la porte en songeant à la surprise qu'aurait, Estéfano son fiancé. Lui reprochant souvent de ne pas s'investir davantage dans leur relation, il lui avait donné les clés de son appartement, en espérant qu'elle vienne souvent lui rendre visite. Il voulait qu'ils y vivent les deux premières années de leur mariage avant d'acheter une grande maison.

Mais depuis trois mois qu'ils étaient fiancés Cassiopée n'avait jamais prit une telle initiative, la seul fois elle était venue il était lui même avec elle car il voulait qu'elle connaisse leur future foyer.

Alors sachant Estéfano en déplacement, dont le retour se ferait dans les prochaines heures, elle avait décidé d'utiliser ses clés pour lui préparer un dîner romantique en songeant que peut-être passer plus de temps avec son fiancé lui donnera assez confiance pour se donner à lui.

Souriant à cette pensée, elle voulu inséré la clé dans la serrure mais étrangement la porte ne semblait pas fermer à clé. Dans un réflexe elle ouvrit la porte d'une seule poussée et se figea en songeant que c'était certainement un voleur qui avait défoncé la porte. Courageusement et sur la pointe des pieds, elle entra et se retrouva dans un luxueux salon, où tout était à sa place et rien ne semblait avoir été dérobé. Ni les tableaux accroché aux murs, ni les vases de luxe ni rien du tout. Prenant la direction de la chambre à coucher, elle se stoppa net lorsqu'elle entendit la voix de son fiancé.

Tout de suite elle s'imagina  qu'il était rentré plus tôt, désirant certainement lui faire aussi une surprise. Un sentiment de joie commençait à l'envahir mais soudain elle entendit les gémissements d'une femme et, là, elle sentit quelque chose remuer en elle. Sans jamais cesser d'avancer, elle ouvrit la porte et le spectacle devant ses yeux brisa une chose en elle dont elle ne savait l'existence ni même comment la nommer. Les yeux écarquillés et le poing serré contre son cœur, elle regardait le corps de son fiancé se mouvoir dans une étreinte si passionné qu'il ne remarqua pas un seul instant sa présence. C'est seulement en exécutant un faux mouvement dans l'espoir de réprimer le violent sanglot qui la prit qu'elle fit tomber par la même occasion l'un des précieux vase qui décorait cet appartement. Surpris, Estéfano se redressa en sursaut et tomba directement dans le noir des yeux de Cassiopée.

  Ne pouvant supporter cette vision davantage, elle jetta les clés qu'elle tenait encore dans sa main et sortie en trombe de la maison, avant que ni Estéfano ni sa maîtresse n'ai pu dire quoi que ce soit . Le coeur lourd et les yeux embués de larmes Cassiopée démarra sa voiture en sanglotant.

Qu'est-ce qu'elle avait mal !

Sa confiance avait été piétinée ainsi que son amour. Entre eux ce n'était peut-être pas l'amour fou mais elle lui avait promis que s'ils se laissaient du temps elle l'aimerait de tout son cœur.  Et chaque jour qui passait l'affection qu'elle ressentait pour lui devenait quelque chose de plus profond tellement qu'elle ne s'imaginait plus sans lui.

Alors qu'avait elle fait de mal ?

Était-ce mal d'avoir voulu être aimé, d'avoir voulu aimé ? 

La douleur compressa son cœur déjà meurtri et les émotions prenant le dessus elle ne se rendit même pas compte du moment où elle accéléra. Tous se passa si vite dans son esprit et devant ses yeux lorsqu'elle perdit le contrôle du véhicule et qu'elle fit une sortie de route. La douleur qu'elle ressentit à ce moment là n'était plus émotionnelle mais bien physique pourtant cela ne dura pas longtemps car elle sombra dans l'inconscience.

Lorsqu'elle s'éveilla elle n'avait aucune notion du temps et ne savait pas non plus où elle était. Observant l'endroit où elle se trouvait elle su immédiatement qu'il s'agissait d'un hôpital. La pièce sentait l'antiseptique tellement fort qu'elle en avait la nausée. Le silence était pesant et morose mais avant qu'elle ne puisse se poser des questions sur son état de santé, un médecin entra et sourit en la voyant.

__ Bonjour mademoiselle, comment allez-vous ? Lui demanda-t-il en s'approchant

__ je ne sais pas, répondit-elle la voix éraillée. Je viens de me réveillée, poursuivie la jeune femme

__ Je vois. Avez-vous des maux de tête ou ressentez-vous une douleur quelque part ? Demanda-t-il en commençant à prendre ses constante

__ C'est étrange mais je ne sens rien. Aucune douleur comme si j'étais anesthésié, répondit-elle doucement

__ C'est le sédatif qu'on vous a donné qui fait encore effet mais il n'est pas rare qu'au réveil du patient il sente la douleur et compte tenu du grave accident dont vous avez été victime...

__ Un accident...  L'interrompit-elle soudainement en se remémorant les derniers événements. Oui l'accident mais vous aviez dit que c'était grave qu'est-ce qui m'est arrivé ? Osa-t-elle demander en essayant de se redresser et c'est là qu'elle sentit que quelque chose n'allait pas.

__ Mademoiselle, vous avez une commotion cérébrale, quelques cotes brisés mais ce sont vos jambes qui  ont reçus le plus grand choc, expliqua le docteur d'une voix douce

Instinctivement Cassiopée essaya de faire un mouvement avec ses jambes.

Sans succès.

__ Mes jambes. C'est... Est-ce c'est normal que je n'arrive pas à les bouger, docteur, paniqua la jeune femme les mains moites

__ Vos jambes ont été abîmés et...

__ Docteur, je ne sens plus mes jambes, est-ce que c'est normal que je ne sente plus mes jambes, s'écria-t-elle en larmes

Comment sa vie avait-elle pu basculer ainsi du jour au lendemain.

Était-ce là  l'avenir qui lui était réservé ?

Si c'était ainsi alors elle préférait retomber dans l'inconscience peut-être n'était-ce qu'un rêve cela devait forcément être un rêve car à son réveil tout ira bien.

Tout devait aller bien.