Chapitre 2

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                            6:30 PM

Après plusieurs mois passé dans la dépression Cassiopée décida qu'il était temps d'affronter la réalité. Devant l'hôtel de luxe, elle avançait dans le hall en tentant d'ignorer les regards que lui lançait les personnes autour d'elle. Un employé se dirigea presque immédiatement vers elle et lui dit:

__ Siñorina, comment puis-je vous aider ?

Les mains tremblantes d'anxiété, elle les serra entre elles et prit la parole d'une voix vacillante.

__ Je... J'ai été invité au dîner de bienfaisance de la fondation enfance retrouvé...

__ Je vais vous y conduire : lui dit le jeune homme le regard plein de compassion

Il prit place derrière son fauteuil roulant et la conduit dans la salle qui avait été réservé pour cette événement.
Bien avant son accident de voiture, Cassiopée travaillait comme bénévole dans cette fondation. Étant elle même orpheline de naissance, la jeune femme avait besoin de s'occuper d'autres enfants de sa condition pour que l'absence parental soit moins lourd. Mais c'était surtout parceque de cette manière elle se sentait moins seule. C'était aussi cette même solitude qui l'avait poussé à accepter les avances de Estéfano...

Non, se dit-elle. Ce n'était pas le moment de penser à cela. Elle avait prit son courage à deux mains pour se montrer en public alors qu'elle était incapable de se lever de ce fauteuil. Il était hors de question qu'elle gâche sa soirée avec des pensées aussi moroses. Dès l'instant où elle entra dans la salle un sentiment d'oppression se referma sur elle, elle chercha à savoir d'où cela venait mais elle ne vit que Victoría qui s'avançait vers elle avec un sourire.

__ Sysy ! Je suis contente de te voir. Quand je t'ai envoyé l'invitation je ne pensais pas que tu viendrais, mais j'espérais : dit gentiment Victoría

Victoria était la fondatrice d'Enfance retrouvé et d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, c'était une femme généreuse et douce. L'image même de la bonté.

__ Moi aussi je suis contente de te voir Vicky, répondit Cassyopée

__ Viens, allons nous asseoir. Nous sommes à la même table, l'informa Victoría

Elle l'aida à s'installer autour de la table et entama la discussion, si bien qu'au moment du repas Cassiopée n'avait pas vue le temps passé et se félicitait intérieurement d'être venue.

__ C'est très luxueux ici. Cela nous change des lieux habituels, observa Cassyopée en regardant autour d'elle

__ En effet, cette salle nous a été gracieusement offerte par le propriétaire de l'hôtel, lui dit Victoría

__ Tu le connais, s'étonna la jeune femme

__ Non. Nous ne nous connaissons pas. A vrai dire je ne l'ai même jamais vue, il a contacté la fondation par e-mail et nous sommes là, l'informa-t-elle

Et elle se remirent à discuter.

Cependant, tout au long du repas,  Cassiopée sentait un regard lourd peser sur elle. Mais depuis qu'elle avait perdu l'usage de ses jambes, elle était plus ou moins habitué à ce genre d'attention. Alors elle essaya d'y faire abstraction.
Elle essaya  bien évidemment cependant elle n'y parvint pas car la sensation était totalement différente. Elle tourna sa tête en direction de cette personne qui faisait peser son regard sur elle, et tomba dans une vision presque irréelle.

Un homme dont le charisme ne disait pas son nom, était assis à quelques tables plus loin et ne cessait de la dévisager. Mal à l'aise la jeune femme tenta de l'ignorer.

 Prisonnière de ses bras : un grec amoureux Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant