Aussitôt, Hélène et Agathe échangèrent un regard très inquiet. Hélène tenta de se rassurer. Peut être ne s'agissait-il que d'un entraînement, mis en œuvre dans tous les lycées afin de prévenir d'autres incendies... Ne pas paniquer, se répétait la jeune fille en saisissant tout de même son manteau et ses clefs. Elle voulut attraper aussi son portable mais n'eut pas le temps de le chercher au fond de son sac :
- Laissez vos affaires ici ! ordonna l'enseignante à la classe entière. Dépêchez-vous, tout le monde sort !
De toute évidence, Hélène et Agathe n'étaient pas les seules à se tenir au courant de l'actualité. D'autre élèves exprimait aussi leur inquiétude, et tous quittèrent la salle de manière relativement précipitée. L'ambiance n'était absolument pas la même que pour les habituels entraînements à incendie. En effet, aucun élève ne semblait ravi de perdre vingt minutes de cours et chacun guettait au bout du couloir une éventuelle fumée. Hélas, leurs soupçons se relevèrent fondés. En effet, ils entendirent bientôt quelqu'un crier :
- Demi-tour ! La cage d'escalier est en feu, il faut passer par l'autre escalier !
La panique se déclencha aussitôt. Certains curieux désirèrent s'approcher pour apercevoir la fumée, d'autre se précipitèrent vers l'autre extrémité du couloir. Hélène et Agathe, quant à elles, se laissèrent entraîner par le flot de lycéens, courant dans les couloirs de plus en plus enfumés.
- Pas par là ! Leur cria un autre professeur, d'une classe différente. Cet escalier est aussi en feu !
À cet instant, Hélène sentit l'odeur âcre de plastique brûlé lui parvenir, ce qui amplifia sa peur. Elle aperçut les volutes de fumée noire s'échapper de leur seule issue de secours.
- Comment va-t-on faire ? Gémit un élève en se mettant à tousser.
- Baissez-vous ! ordonna un professeur, tâchant de calmer les élèves. Écoutez moi : Il ne faut pas respirer la fumée. Revenez tous dans les classes, les pompiers sont là ! Il vont vous évacuer par les fenêtres.
Tous s'exécutèrent et Hélène aperçut avec soulagement le pompier en train d'ouvrir la fenêtre, pour les inviter à descendre le long de la grand échelle.
Un à un, les élèves entamèrent leur descente vers la rue, où plusieurs camions de pompiers, police et ambulance les attendaient. Hélène attendait impatiemment son tour, tout comme Olivier, Agathe et Charlotte Deauville.Quand enfin ce fut à elle de s'approcher, la fenêtre se ferma brutalement. Paniquée, la jeune fille tenta immédiatement de la rouvrir, mais retira aussitôt sa main : la poignée était brûlante.
- Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda-t-elle, affolée, au pompier.
Hélas, celui-ci non plus ne semblait pas comprendre. Muni de gants épais, il tenta d'ouvrir la fenêtre à son tour mais n'y parvint pas. Il essaya une à une les autres fenêtres, en vain.La gorge d'Hélène la brûlait, et ses yeux commençait à pleurer. La fumée s'intensifiait. Derrière eux, leur professeur ne savait plus comment réagir.
- Il faut prendre le marteau de secours, décida rapidement le pompier. Où est-il ?
Hélène se retourna pour inspecter les murs de la salle, quand soudain elle laissa échapper un cri. Un homme se tenait à l'entrée de la salle, illuminé par les flammes qui dansaient derrière lui. Hélène sentit son cœur battre la chamade. Était-ce lui qui avait déclenché l'incendie ? Que leur voulait-il ? Elle ne parvint pas à distinguer fier son visage, car il était vêtu d'une longue cape noire munie d'une capuche. L'homme leva la main, et Hélène se mit à trembler. Soudain, un puissant éclair rouge l'éblouit, l'obligeant à fermer les yeux. Déstabilisée, Helene se sentit défaillir. Il ne fallait pas tomber, pas maintenant... Il fallait tenir debout... Pas... tomber...
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Hélène Et Le Monde D'en Bas [EN PAUSE]
FantasyHélène et ses amis se retrouvent piégés dans un nouveau monde, dominés par les Maîtres des Ténèbres. Les Maîtres ont découvert le monde des humains et, se déclarant intellectuellement supérieur, décident de réduire les humains en esclavage. Hélène...