You Can't Call Me Monster

Chapitre 18

J'ouvre doucement les yeux, après les avoir gardés fermés pendant quelques temps pour ne pas me brusquer après notre sieste.
Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais ce sommeil a été réparateur: je me sens en pleine forme!
Je tente de me redresser mais quelque chose me bloque le bras, ou plutôt, quelqu'un: à savoir Chen, qui a allégrement dormi dessus si bien qu'il est tout endoloris.
Je tire lentement dessus afin de ne pas brusquer le dormeur qui se décale pour me libérer. A le regarder dormir, Chen semble réellement paisible. Comme si toute cette histoire de labyrinthe n'existait pas, que nous n'étions pas bloqués ici...
A côté de lui, Lay semble plus nerveux... Il doit sûrement faire un cauchemar.

Après avoir réussi à m'extirper de nos lits collés, je pointe le nez dehors: le temps est étonnement clair, le ciel est presque rosé. J'aperçois quelqu'un assit, un peu plus loin et reconnais sans mal Luhan.

- Tu n'arrivais plus à dormir, toi non plus? demande-t-il en relevant la tête vers moi.

- Pas vraiment. Et puis, Chen me compressait le bras, et Tao ronflait donc bon...

Il sourit tendrement tandis que je m'installe à ses côtés:

- Tu sembles soucieux, je remarque.

Il perd instantanément son sourire:

- J'ai fait un cauchemar.

- C'est à dire?

Il déglutit:

- J'ai rêvé que vous sortiez du labyrinthe, mais que Tao, Kris et moi restions bloqués.

- Comment ça?

- Nous ne parvenions pas à vous rejoindre. C'était horrible.

Il frissonne rien qu'à le raconter, alors je lui caresse gentiment l'épaule:

- Crois-moi, je te laisserai passer devant, rien que pour être sûr que tu puisses sortir. Hors de question que je t'abandonne dans cet endroit.

Nous l'observons quelques secondes, cet endroit. Les murs ont retrouvé leur pierre noire d'origine, et le sable recouvre toujours le sol. Il est plus pâle qu'avant, comme s'il venait d'une autre plage. Alors que les couloirs avaient disparus à cause de l'acier, ils ont retrouvé leur place, laissant toujours cette froide impression que quelqu'un a creusé pour tenter de s'échapper. Mais à la différence d'avant, ils sont aussi larges que le couloir principal, ce qui pourrait nous méprendre. En outre, plus nous avançons, et plus notre décor ressemble véritablement à un labyrinthe.

- Je pense que nous ne sommes plus très loin de la fin, soupire Luhan.

- Tu penses qu'il y aura quoi, au bout?

Il hausse les épaules:

- Sûrement un condensé de tout ce qu'on a pu croiser jusqu'à maintenant. Comme une sorte d'épreuve finale qui ouvrirait une porte. En tout cas, c'est ce que je m'imagine.

- Un peu comme la ligue Pokemon?

Ma référence le fait rire:

- Un peu ça, oui.

Une silhouette se dessine à l'entrée de la salle. Le regard de Luhan s'illumine:

- Tiens, voilà le plus jeune, je lance en souriant face à la tête de mon ami.

Sehun s'approche de son allure nonchalante, les mains dans les poches. Il nous sourit avant de s’asseoir en face de nous:

- Bien dormi? questionne Luhan, un sourire tendre sur les lèvres.