Jardinage

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Après cette soirée, qui lui avait fait du bien malgré le comportement d'un certain garçon, le lendemain avait été difficile surtout quand on vous dit que même le dimanche il faut travailler un minimum. En la traite et soigner les bêtes, il avait pu se reposer avec Rosa, Louise et Marc dans le salon. Alexandre étant au abonné absent de son côté.

Il fut le lendemain assigné à arracher les mauvaises herbes du potager et récolter ce qui était à maturité. Valentin dû ensuite bêcher une partie de la terre. M'aillant jamais fait cela, Roger lui montra comment il devait s'y prendre. Il prit ensuite la bêche pendant que l'homme retournait à ses occupations, le laissant seul.

Il planta la partie métallique dans le sol avec peur de certitude puis l'enfonça dans le sol en appuyant avec son pied avant de faire levier avec le long manche en bois. Il souleva la terre et la posa devant la ligne qu'avait réalisé Roger sur un tas de terre puis Valentin continua trouvant cela vraiment épuisant, heureusement qu'il n'avait pas tout le potager à faire.

Il avançait lentement et commençait à trouver de travail difficile, il était sur d'avoisinant encore mal partout après. Tout ça pour ajouter des patates au jardin. D'ailleurs il mangeait beaucoup plus de pomme de terre depuis son arrivée. Fallait dire que si ce n'était pas des pâtes, il y avait toujours des patates. Valentin avait été confus quand Irène lui avait proposé de "peler les crompir" autrement dis, éplucher les patates en wallon. Ensuite Roger avait nommé cet aliment un canada, apparemment le wallon ne se ressemblait pas d'un point de la Belgique à un autre. De quoi être perdu.

Valentin trouva qu'il avança plutôt bien quand il réussit à faire deux mètres même si ramener la terre sur le tas au bout était long. C'est à ce moment-là que Alexandre arriva en tracteur sur le chemin des vaches qui se trouvait au fond du jardin derrière le poulailler et le potager. Il arrêta le tracteur et ouvrit la portière pour descendre et venir près de lui.

- mais qu'est-ce que tu fabriques bêta ?

- bah je bêche

Si quand il avait pousser la question le brun était au bord du fou rire, il explosa en entendant la réponse. Allant jusqu'à se plier en deux en tenant son ventre sous le regard incompréhensif de Valentin. Il finit par se reprendre.

- Val c'est pas comme ça qu'on s'y prend, le but c'est pas de creuser une piscine mais de retourner la terre pour pouvoir planter

Il prit son téléphone dans la poche et le regarda un instant.

- bon j'étais sensé te faire m'accompagner au champ sur ordre de maman et si elle me voit pas revenir avec toi ce midi je suis un homme mort, donc je t'aide à réparer ta bêtise et on file

Il attrapa une autre bêche planter au milieu du potager et se mit à remplir le trou sous le regard désespéré de Valentin.

- j'ai l'impression d'avoir fait ça pour rien

- au moins on pourra pas dire que la terre n'a pas été remuée, aide moi plutôt que rester là à rien faire.

Le jeune homme se mit au travail ne loupant pas laissant de son cadet. Il était pas musclé pour rien après tout. S'il voulait faire bonne impression, il venait encore de loupé sa chance alors il y mit toute ses dernières forces pour prouver qu'il était pas un incapable.

En peu de temps, le travail fut expédié et Alexandre remonta dans la machine. C'est sous son regard impatient et avec hésitation qu'il monta dans le monstre vert. Le plus jeune baissa l'assise d'un petit siège pour qu'il s'installe à sa gauche et ferma la portière. Il démarra et prit le chemin longeant l'étable pour passer dans la cours puis sur la route.

- dis, tu as le permis au moins ? Fit Valentin peut rassurer et secouer dans tout les sens.

- évidemment, avec Rosa on a passé notre permis agricole le jour de nos seize ans, du moins le théorique. Après le pratique, il nous font fait deux trois trucs débile mais on l'a rapidement eu également en restant en filière libre. A 10 ans, on apprenait déjà à conduire. Évidemment le voiture c'est pareil, à 17ans on a passé le théorique puis on est resté un ans en permis provisoire avec nos parents et on a passé presque le jour de nos dix-huit ans.

- je me sens nul à côté de vous... marmonna Valentin

En ville, entre vélo, bus, métro et tram, il avait pas vraiment besoin sans compter qu'il y avait même des services pour les gens qui rentre de soirée. Ici il fallait qu'on vienne les chercher ou qu'une personne soit bob.

- t'as deux mois pour apprendre si tu veux, t'as qu'à demander

- j'ai même pas mon théorique donc pas de permis provisoire et en plus y a un test de perception des risques à passer aussi

- on l'a bien réussi avec Rosa

- et ils ont remis les fautes graves dans l'examen théorique

- mais c'est que tu flippes

Alexandre tourna brusquement pour rentrer dans un petit chemin de terre et s'arrêter au milieu puis se leva.

- pose tes fesses sur ce siège

Valentin se retrouva ainsi sur la place de conducteur avec Alexandre qui lui expliquait les bases, le fessant démarrer, arrêter, freiner et finalement mettre la première vitesse. A peine il avança qu'il freina sec. Alexandre se retint au carreaux.

- vas-y doucement

- et si un flic ?

- t'as vraiment pas envie de conduire mais je te laisse pas le choix, pour rappeler on est au milieu de nul part, le terrain où on va est à deux cent mètres tout droit, la route est potable donc t'as intérêt d'avancer si tu veux pas qu'on se fasse rabattre les oreilles par ma mère, capich ?

Valentin démarra le tracteur et se concentrer pour suivre la route aillant pour de se prendre un bas-côté. Il n'avait pas trop le choix.

Bleu de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant