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Un grondement me réveillait en sursaut au petit matin. J'échangeais un regard perdu avec Hakyeon, mais bien vite, il comprit d'où cela provenait.

- Restes sur ton lit si tu ne veux pas te faire écraser. Me conseilla-t-il en retirant ses pieds du sol.

Je m'exécutais sans comprendre, alors que le bruit se rapprochait. Cet affreux grondement me rappelait un bruit de moteur, et dans le hangar, tout résonnait atrocement.

La porte fut alors complètement explosée. En motard entrait en dérapant.

- Allez, nous sommes en retard ! Cria le conducteur.

Il semblait s'amuser comme un fou de nos têtes apeurées.

- Vous attendez quoi ?! S'égosillait-il.

- On ne peut pas monter à trois sur cette moto. Fis-je remarquer en reprenant contenance.

Mon calme olympien était pratique dans ce genre de situation.

- Et puis, qui es-tu ?

Ma question était légitime, et pourtant, elle semblait avoir vexé le motard qui éteignait enfin le moteur assourdissant. Il retira son masque, dévoilant un homme plus jeune que moi.

Et dire qu'il aurait pu être l'un de mes étudiants lui aussi...

- Tout le monde m'appelle Hyuk. Tu dois être le responsable de l'attaque.

Son regard perçant me pétrifiait. Cet homme était effrayant.

- Hyuk, ça suffit. gronda Hakyeon.

Prendrait-il ma défense ?

- Tu as encore détruit la moquette de la chambre avec ta moto.

Non, seul son mobilier lui importait, j'aurais dû m'en douter...

- Je vous attends depuis une demi-heure ! Cria l'autre.

Hakyeon semblait réellement hors de lui.

- C'est bien pour ça que je ne voulais plus partir en mission avec toi. Grogna-t-il en passant à côté de lui, sa valise en main.

Je le suivais silencieusement, souhaitant seulement m'éloigner de ce fou.

Mais Hyuk ne semblait pas prêt de nous lâcher.

- Hongbin ne vous a pas dit ? Lança-t-il derrière nous.

Il poussait sa moto, peut-être que Hakyeon avait une certaine autorité sur lui ?

- Poussez-vous, je vais vous attendre dehors. Dit-il en rallumant le moteur.

Ok, il n'avait clairement aucun respect pour ses aînés.

Hakyeon avait bien voulu l'insulter, mais avec son casque, et le bruit insupportable de son engin, ses mots plus que choquant se perdirent dans le hangar résonnant.

- Hyuk !

Le cri, lui aussi, avait retentit. Tout le monde avait dû l'entendre. Même le motard avait pillé net devant les grandes portes du hangar, il semblait comme tétanisé.

- Qu'est-ce que j'avais dit sur ta moto ?

Hongbin descendait les escaliers, un bien sombre sourire plaqué au visage.

- Pas... dans les chambres ? Essaya le jeune apeuré.

Il détonnait bien de l'image arrogante qu'il nous avait offerte juste avant.

ProfesseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant