Professeur

Un nouvel ennemi

- Tu as amené la guerre dans notre ville, tu en paieras le prix.

La menace de l'homme était réelle.

- Ça n'arrêtera pas la guerre entre Hongbin et mon père. Cracha Liam.

Nous nous tournions tous vers lui qui était toujours ligoté. Mais l'un d'eux le fit taire définitivement, d'une balle dans la tête.

Il était mort, et je n'en étais pas la cause. Mais finalement, peut-être était-ce pour le mieux...

- Debout, notre boss veut vous voir.

Je me levais, Ravi sur les talons.

- Laissez-le partir, il ne fait partie d'aucune famille. Dis-je en désignant mon ami.

Il voulut protester, mais cela n'aurait servi à rien. L'homme ne lui en avait pas laissé l'occasion.

- Il fait partie des sujets de notre ville, il nous servira.

Effrayé parce qu'ils pourraient lui faire, je tentais de négocier sa vie contre la mienne. Mais dans notre position, je n'avais pas le pouvoir de marchander.

Alors nous nous laissions guider jusqu'au plus profond de ce quartier, là où personne ne s'aventurait. Il n'y avait rien à y gagner à habiter là, mais pour des mafieux, c'était le lieu idéal. Y retenir captif des prisonniers aussi.

Nous ne pouvions rien faire de plus que de nous laisser mener vers une mort certaine. Ou pire.

Après quelques minutes de marche, nous arrivions enfin dans de vieux immeubles. De l'extérieur, ils semblaient inhabités, mais en sachant où regarder, nous pouvions remarquer des signes de vie quotidien.

J'essayais de rassurer Ravi, mais étrangement, il ne semblait pas encore s'inquiéter de son sort. Il faisait attention à chaque détail, comme s'il voulait tout retenir de cet endroit. Et alors je compris à quel point il pouvait se montrer futé.

Il mémorisait notre route car, tout comme moi, il n'avait pas perdu l'espoir que nous nous sortions de là.

Je n'avais pas à m'en faire pour lui, finalement. Il nous suffisait juste de trouver un moyen de nous échapper.

Les hommes nous conduire jusqu'à un certain immeuble. Il n'était pas différenciable des autres, mais de celui-ci se dégageait quelque chose.

Nous montions jusqu'au troisième étage, où certains murs avaient été abattus pour finalement rejoindre tous les appartements en un. Nous nous arrêtions finalement dans la plus grande salle, où étaient rassemblés beaucoup d'hommes.

Mais plus important, leur chef semblait être celui assis sur son canapé, à jouer au poker avec d'autres. Lorsqu'il leva la tête de ses cartes se fut pour nous dévisager.

- Qui sont-ils ? Grogna-t-il désintéressé.

On me poussa en avant.

- Il est la raison de la guerre entre Hongbin et Plam.

Cette fois, il y avait un intérêt aux yeux de cet homme.

- Alors, avec toi entre mes mains, j'ai de quoi mettre à genoux mes deux plus grands rivaux.

Je ne montrais rien, gonflant le torse pour paraître plus impressionnant.

- Je ne suis pas le déclencheur de cette guerre. Affirmais-je. Hongbin et Plam se cherchent sans arrêt, ils ont seulement enfin une raison de se battre ouvertement.