Rencontre

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J'avançais jusqu'à être caché dans les ombres. Comme je le pensais, c'était ce qu'il avait attendu. Il fondit alors sur moi.

J'esquivais aisément son attaque avant de le plaquer au sol en utilisant son élan. Immobilisé, il fut forcé de lâcher son arme dont le métal résonna dans le vide de l'usine.

- Qui es-tu ? Demandais-je froidement.

Je voulais essayer de l'intimider, peut-être me livrerait-il des informations intéressantes.

- Lâche-moi !

- Non, qui t'envoies ?

- Personne, lâche-moi !

- Parle !

Je tordais son bras de manière à le casser au moindre signe de rébellion.

- Arrête, arrête !

- Parle.

- Je te jure sur ma vie que personne ne m'envoie.

- Alors pourquoi m'attaquer ?

- Pour te dérober. Ça fait quelques temps que je te vois essayer de survivre par ici. Puisque tu te débrouillais bien, j'ai voulu te prendre le peu que tu avais.

- N'as-tu donc aucun honneur ?

Je le relâchais sans même lui accorder un regard. Il me faisait presque pitié.

- Il n'y a pas d'honneur dans les rues. Rétorqua-t-il mauvais. Si j'avais eu une once de cette faiblesse, je serais mort il y a bien longtemps.

Je soupirais, je n'avais pas besoin de plus d'ennuis.

- Pourquoi vivre caché ? Me demanda-t-il alors.

- Pourquoi cette question ?

Je m'étais tourné vers lui pour le détailler pour la première fois. Il était plus grand que moi, plus musclé aussi. Mais il se nourrissait mal, sa peau ne montrait que des muscles, aucune graisse. Se cheveux roux devaient être coupés, mais il ne n'avait sûrement personne pour lui rendre ce service.

- Je suis simplement curieux, je connais tout le monde dans le quartier. Mais pas toi.

Je le dévisageais, cherchant à détecter le mensonge. Je n'étais peut-être pas le meilleur combattant, mais je savais que j'étais capable de le maîtriser.

- Tu devrais partir, tu n'es pas en sécurité ici. Lui dis-je en m'asseyant contre le mur.

- Attends, tu vis vraiment ici ? Tu n'as pas aménagé une salle ?

Je bus un coup, mon eau était précieuse, alors je n'étanchais pas ma soif.

- Je dors ici même. Répondis-je ennuyé par ses questions.

- Quoi, assis contre un mur ?

- Au moindre bruit, je suis prêt à me défendre.

- Un vrai parano...

- Tu le serais à ma place.

Je fermais les yeux, épuisé. Être constamment sur ses gardes était fatiguant.

- Tu penses réellement être poursuivis ?

Intrigué, je rouvrais les yeux pour le fixer. Il avait un air moqueur qui me rappelait quelqu'un. C'était la même mine que portait Hongbin lorsqu'il me prenait de haut pour m'embêter.

ProfesseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant