Chapitre 12

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Chapitre 12

Arthuro arriva rapidement à la demeure d'Eva et toqua sèchement contre la porte. Eva quitta les bras de son amante en larmes afin d'aller lui ouvrir.

— Merci d'être revenu. Nous avons un problème, expliqua brièvement Eva. Blake vient de nous envoyer un message et je crains qu'il passe très bientôt à l'exécution de ses menaces. Et je ne saurais tolérer qu'il parvienne à ses fins ! Ce misérable doit retourner là d'où il vient ! s'énerva-t-elle.

— Je comprends Madame Moore, je vous promets qu'il n'arrivera rien à votre famille. Je vais appeler un collègue afin qu'il fasse la garde de nuit. Vous devriez prévenir la police également, même si je ne suis pas certain de l'efficacité de leur intervention.

— Oui, je vais appeler de ce pas. Merci pour votre aide Arthuro.

Elle laissa le géant dans l'entrée appeler son collègue et rejoignit sa compagne dans le salon. Elle prit également son téléphone afin de prévenir la police. Elle espérait que cette fois ils prendraient la menace un peu plus sérieusement que la dernière fois !

— Ca va s'arranger ma puce, Arthuro est revenu, et la police va arriver.

— J'en peux plus Eva.

— Je sais, Al', je sais.

Eva câlina longuement la blonde lui témoignant son soutien et son affection. Elle réfléchit en même temps à Oscar, à sa sécurité. La maison n'était plus un endroit sûr pour lui la présence d'Allison entre ces murs rendait l'endroit extrêmement dangereux et elle ne pouvait se résoudre à perdre son fils. Mais elle ne pouvait pas non plus abandonner Allison. Elle posa la question dans la balance et étudia ses options alors que ses doigts traçaient de longues lignes imaginaires sur les avant-bras de son amante dans l'espoir de l'apaiser.

Elle dû se rendre à l'évidence que sa seule solution était son ex-mari. Elle savait que ce dernier possédait une arme et qu'il n'hésiterait pas une seconde à s'en servir pour protéger son fils. Il était peut-être un véritable salaud, mais il aimait son fils et serait prêt à tuer pour le sauver.

Elle se sentait acculée de toute part. Comme si quelqu'un s'amusait à jouer avec leurs vies tel un marionnettiste la poussant à faire des choix qu'elle n'aurait jamais acceptés de faire en d'autres circonstances.

La brune poussa un soupir à fendre l'âme alors qu'elle se résignait à souscrire à la seule solution que la situation lui proposait comme étant la plus logique et la plus sûre.

— Je vais appeler Cotton pour qu'il récupère Oscar jusqu'à ce que cette histoire soit terminée, expliqua-t-elle à Allison. Ça ne m'enchante guère, mais je n'ai pas le choix, c'est trop dangereux pour lui ici.

— Je suis tellement désolée Eva. Rien de cela n'aurait dû arriver. C'est pas ce que je voulais pour nous.

— Je sais, ce n'est pas de ta faute. Tout ceci n'est de toute façon que temporaire. Dean trouvera Cross avant qu'il ne fasse quoi que ce soit. J'en suis persuadée.

— Ta foi m'impressionne. Tu es si forte, alors que moi je suis entrain de me lamenter comme une faible et une lâche.

— C'est toi qui me donne envie de me battre car je tiens à toi, je tiens à l'avenir qui nous est proposé. Je tiens à notre amour et je veux que toi et moi ça continue. Et j'obtiens toujours ce que je veux. C'est un fait.

Allison sourit face à l'assurance sans failles d'Eva bien qu'elle sache pertinemment qu'elle était tout aussi inquiète et effrayée qu'elle. Une chose qu'elle aimait particulièrement dans sa relation avec sa brune, lorsque l'une se sentait faible, l'autre devenait forte pour deux. Elles pouvaient compter l'une sur l'autre les yeux fermés.

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