La permission

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Je m'appelle Vénus, et je suis l'ainée d'une famille de deux enfants. Ma soeur s'appelle Gallia et elle a cinq ans de moins que moi. On a toujours vécu avec notre mère, on va dire qu'on a eu un père plutôt absent. En fait, mon père (si je peux l'appeler ainsi) ne nous a jamais reconnu comme ses enfants. Il est sorti avec ma mère pendant dix ans, il a eu deux filles qui pour lui ne sont pas les siennes. Quand maman est tombée enceinte de moi, elle lui en a fait part et quelques jours plutard il a disparu. Elle a pleuré et a juré de ne plus jamais le revoir, sauf que 4 ans après, il est revenu pleurer à ses pieds, qu'il ferait tout pour s'excuser. Évidemment qu'elle a accepté ses excuses. Elle était trop amoureuse pour lui demander de me reconnaitre comme sa fille, et contre toute attente, maman est encore tombée enceinte. Cette fois-là, il est resté avec elle pendant les quatre premiers mois, et puis il a pris la poudre d'escampette.

Ça faisait 16 ans qu'on vivait toutes les trois. Une maison remplie de d'oestrogène, de rose, de parfum pour femme, et surtout de problèmes inlassants à longueur de journée. Maman et moi, on s'embrouillaient pour tout: le petit déjeuner que je n'ai préparer que pour moi, laissant sa chère fille chérie affamée, son maquillage que j'ai touchée et je n'ai pas remis à sa place, mais le plus grave étaient mes sorties et les garçons. Je ne comprenais pas son acharnement sur mes sorties, elle sortait bien, elle aussi et personne ne lui reprochait quelque chose mais quand venait le tour de Vénus, elle me sortait des cris à la Ariana Grande.

Une fois, j'étais invitée à l'anniversaire d'une de mes amies, Leslie connue de maman, puisqu'on était pote depuis le berceau. Ce n'était pas ma meilleure amie, elle était limite une soeur. Leslie avait promis a toute la classe, une fête de malade, digne des fêtes d'universités. Le genre de fête qui commence à 22 heures, le genre de fête qui ne plaît pas à ma mère. Je ne pouvais pas rater cette fête, surtout que des gars de fac étaient invités. C'était ma dernière année au lycée, et je me devais d'y aller. Mais si j'étais très enthousiaste à l'idée de sortir, je l'étais moins quand il s'agissait d'annoncer la nouvelle à ma mère. Notre relation mère-fille était très explosive, certes, mais pas au point de sortir sans lui dire, quitte à la désobéir plutard.

Je n'allais pas lui dire, que Leslie organisait une fête qui commençait à 22 heures, et que pleins d'hommes seraient là (faut noter que ma mère ne voyait pas des garçons, mais des hommes!). Leslie et moi avions décidé de dire à ma mère que ce serait une soirée pyjama, mais pour la convaincre, il fallait que Leslie soit là en personne. Après les cours, Leslie est venu à la maison, on a trouver maman qui sortait de sa pause (faut dire que l'heure était bien choisie), on s'est assise avec elle sans dire un mot, elle a baissé le volume de la télé comprenant qu'il y'avait un problème.

"Maman: qu'est ce qu'il y'a ? Un problème?

Leslie: euh... Non tata.

Maman: Vénus, c'est quoi? Qu'est ce qu'il y'a? Depuis quand tu viens t'asseoir avec moi pour regarder la télé.

Moi: tu es ma mère noh, il y'a des jours où je me sens proche de toi.

Maman: OK ! Parlez! Vous voulez quoi? (On aurait dit qu'on la menaçait)

Leslie: en fait tata , mon anniversaire c'est samedi et je voulais que Vénus vienne.

Maman: et Vénus ne pouvait pas me dire ça elle même ? ( la phrase à problème)

Leslie: si, mais je voulais te le dire moi même.

Maman: pourquoi? Vous planifiez quoi?

Leslie: c'est une soirée pyjama. Et ...

Maman: hein?!

Moi: maman Leslie dort ici tout le temps noh, je pourrais faire pareil pour une fois, en plus c'est son anniversaire !

Maman: bon OK. Mais je vais en parler avec ta mère ! (L'acteur était mort pendu)"

On s'est levé, et on a commencé à réfléchir à ce qu'on allait bien pouvoir dire à la mère de Leslie. Ses parents n'étaient pas là, c'était une des raisons pour laquelle elle se permettait de faire une telle fête. On devait vite trouver quelque chose, avant que maman n'appelle sa mère. Leslie devait appeler sa mère, dès son retour chez elle, pour lui dire qu'on voulait faire une soirée pyjama le samedi de son anniversaire. Sa mère était très relaxe, elle allait comprendre pas comme ma mère, qui devait se demander pourquoi j'ai attendu qu'elle soit partie pour lui demander la permission.

Finalement, le plan avait fonctionné, j'avais la permission de maman et donc la liberté de faire ce que je voulais. Le samedi de l'anniversaire est arrivé, maman est allée me déposer chez Leslie à 16 heures, en me donnant mille mise en garde sur le fait de sortir, de boire l'alcool. J'étais enfin où je voulais être et c'était l'essentiel. J'étais avec Leslie et Stéphanie qui avait fais le même plan pour être à cette fête. Toute l'après midi, on a apprêté les cocktails et les amuses-bouches pour que nos chers invités aient de quoi s'occuper la bouche. On avait hâte d'être à 22 heures.

LégèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant