Je le regarde puis regarde ses amis peu rassurée. Il n'y a personne d'autre dans les rues et j'entends au loin le brouhaha qui règne dans l'auberge. Quelle idiote je suis d'être sortie seule aussi tard! Je me reconcentre sur l'homme qui s'approche toujours de moi et lance d'une voix dure:
-Ne vous approchez pas.
- Et pourquoi ça? Fit l'homme tout sourire.
- Je vous l'interdit.
Les trois hommes se mettent à rire, l'un deux derrière dit d'une voix moqueuse:
- Non mais vous l'avez entendus? Ahah tu es une comique toi.
- Je suis on ne peux plus sérieuse laissez moi tranquille!
- Oh non, tu vois ma belle on a envie de s'amuser nous ce soir. On a besoin de distraction et toi tu es là sortant de cette taverne...
Tout en parlant l'homme s'est approché de moi, son haleine empestant l'alcool me parvenant. Je fronce les sourcils soudainement prise de panique. Je tente de me justifier pour éviter tout malentendu:
- Je ne suis pas une de ces putains que vous pouvez attirer dans vos filets en échange de quelques pièces. Si vous voulez satisfaire vos envies perverses, il y a bon nombre de filles prêtes à vous satisfaire dans cette taverne.
- Oh mais alors tu n'es pas l'une d'entre elles?
- Non. Je vous prierai donc de vous éloigner.
- J'aurais du m'en douter, tu parle sacrément bien pour être une de ces femmes. Je te crois, et vois tu ça nous arrange énormément, on aura pas à te payer pour tes services. Une beauté pareille on ne peu pas la laisser nous filer entre les doigts pas vrai les gars?
Ses deux homologues approuvent à grand cris et s'approchent à leurs tours. J'ai l'impression qu'un piège est en train de se refermer autour de moi au fur et à mesure qu'ils nous rejoignent. La ruelle est trop étroite pour que je tente de les esquiver. Et je n'ai qu'à regarder dans les yeux du premier pour voir l'étincelle de perversité bruler dans son regard. Une perversité malsaine. Je risque de me faire violer par ces ivrognes! Paniquée mes jambes semblent enfin décidées à se mouvoir, lorsque l'homme en face de moi lève sa main pour me caresser le visage. Remerciant la soudaine montée d'adrénaline qui me parcourt, je fais volte face et m'élance dans la ruelle sautant par dessus la motte de paille sur laquelle je me suis posée quelques instants plus tôt. J'entends des pas lourds et précipités derrière moi, et redouble de vitesse pour tenter de leurs échapper. Mais je suis stoppée net lorsqu'un mur de briques me barre la route. Paniquée je tourne la tête de gauche à droite à la recherche d'un chemin, mais rien. J'avise la hauteur du mur et décide de tenter le tout pour le tout, bien décidée à échapper à mes poursuivants qui se rapprochent de plus en plus, bien que leurs pas sont hésitants. Je remercie l'alcool, qui pour une fois, peut de donner une chance de m'en sortir face à ces ivrognes. Je recule, remonte un peu ma robe que je prends d'une main et m'élance à toute vitesse vers le mur. Au dernier moment je saute et m'élance en l'air lâchant les pans de ma robe pour attraper le haut du mur. J'y parviens mais heurte violemment cet obstacle le souffle coupé.Je reprends mes esprits et tente de me hisser à la force de mes bras, mais je peine à le faire. Alors que je commence à me hisser, une main enserre fermement ma cheville et me tire vers le bas. Mes mains glissent et je tombe dans un cri entre les bras de l'un mes poursuivants. Je me débat comme un beau diable en hurlant de toutes mes forces.
- Mais tu vas te calmer oui? Fit le plus rapide en levant sa grande main qui vient s'abattre sur mon visage avec une force inouïe.
Je reste un instant coite ne bougeant plus. Ses amis nous rattrapent et me plaquent contre le mur. Je retourne alors en arrière, ayant l'impression de revivre la même scène de mon agression lorsque je me suis échappée de l'horrible demeure de mon ancienne maitresse. Mon cœur s'emballe, et je peine à respirer sous la panique. Non, cette fois ci c'est différent. Ces hommes n'en n'ont pas après mon argent mais après mon corps. Je sens leurs sales mains commencer à se poser sur moi. L'un me caresse les cheveux et s'amuse à tirer dessus pour que je le regarde, les deux autres s'amusent à me pincer les joues. Je tente de me débattre avec rage mais en vain. Ils ont beau être ivres, ils sont trois et plus fort que moi. Je ne fais pas le poids et mentalement je me déteste pour ça. Je retiens des larmes de désespoir comme je peux, mais elles finissent par s'échapper lorsqu'une main baladeuse vient se poser sur ma poitrine. Le leader voyant ma réaction, sourit et prend un malin plaisir à poursuivre sa torture.
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La princesse du bataillon
FanficMikasa Ackerman jeune fille de la noblesse rejoint le bataillon d'exploration gardant son identité secrète. Cependant il est difficile de cacher ses origines. Le commandant Livai s'interroge sur cette nouvelle arrivante. Entre le devoir et l'amour...