Chapitre 9 : Premier baiser

584 21 0
                                    

J'avais tellement passé une bonne soirée que je m'endormi directement. Le lendemain matin je lui envoyai un sms :

-         J'ai bien réussir à dormir grâce aux plantes et merci pour la soirée d'hier !

-         Ah bah je suis heureux !

J'ai passé toute ma journée à lire, les jours suivants je fis pareil et j'avais plus de nouvelle de lui.

Le mercredi, on se parla et je décidai après réflexion que j'irais voir un psychologue. Il me proposa donc d'y aller puis de m'aider à faire mon devoir maison en math et d'aller au cinéma après ça si je voulais.

Le lendemain, je n'oublierai jamais cette journée et cette date. On été le jeudi 8 novembre et j'arrivai chez lui vers 15h :

-         On fait les math d'abord ou on va au planning familiale ?

-         Je préfère faire les math d'abord.

-         Tu me fais rire !

-         Pourquoi ?

-         Parce que tu déteste les math.

Je lui souris, même si c'est vrai que faire les math ne m'enchantaient pas du tout, je préférais ça au planning familiale. Je redoutais un peu la façon dont les choses se passeraient là-bas.

On a fait mon devoir maison ensemble, puis il m'a donné des exercices pour m'entrainer. Lorsque j'ai fini et que j'ai compris, je lui dis :

-         On va faire quoi exactement la bas?
-         Bah tu pourras parler de tout ce que t'as envie
-         Le problème c'est que je parle pas beaucoup et j'aimerai bien attendre jusqu'à la rentrée comme ça j'écrirai tout ce que j'ai sur le cœur

-         T'es sur ?

-         Oui, je préfère faire ça comme ça sinon si on va maintenant bah je trouverai pas les mots pour parler..

-         Bon, bah tu veux qu'on aille regarder un film au cinéma. Je te montre la bande annonce sur deux films et tu me dis lequel tu préfère.

Après avoir lu la bande annonce, je décidai qu'aucun ne me plaisais, je détestai les films qui ressemble à des documentaires.

Je savais qu'il voulait me faire plaisir mais je n'allai pas lui faire payer le cinéma pour rien si je savais que ça avait des chances de ne pas me plaire.

La conversation dériva à nouveau sur le sujet du suicide. Je ne sais pas pourquoi j'insistai autant mais je pense qu'à ce moment-là c'était un appel à l'aide que je lui lançai parce que je savais que si je restai aussi mal, je n'allia pas tarder à le faire surtout que j'avais déjà tenter de le faire à plusieurs reprises.

Peut-être n'avais-je pas le courage de faire quelque chose qui me tuerait réellement à la pace de prendre des médicaments mais je savais que si ça se reproduisait, j'opterai pour une manière plus radicale. On discuta un peu de ce qui s'était passé.

Et je senti monter les larmes en moi, alors je regardai le sol et je n'osai plus le regarder dans les yeux. Je sentais cette douleur profonde et atroce, je ressentais un vide immense que je pensai que rien ni personne ne pourrait combler. J'avais la peur à chaque instant, j'avais peur qu'il revienne, peur qu'il me refasse de revivre ce moment..

Je me demandai pourquoi il n'est pas aller au bout, pourquoi lorsqu'il m'a menacé avec son couteau dans cette rue, ne m'a-t-il pas tué à la fin ?

Peut-être savait-il que ma gorge se nouerait par la peur et par conséquent resterait dans le silence.

Je n'avais plus confiance en aucun homme à présent et c'était paradoxal parce que j'avais ce professeur en face de moi qui était un homme pourtant mais je lui fessai confiance.

Pourquoi ? Ça je l'ignorai totalement, tout ce que je savais c'est qu'il réussissait à apaiser cette souffrance au simple contact de sa présence.

Mais parfois, la douleur surpassait tout, parfois cela ne suffisait pas et en lui parlant ce jour-là, je fis une crise d'angoisse. Et il me prit dans ses bras et m'allongea contre lui pour me calmer et m'apaiser. Je me calmai et moment je lui dis :

-         Je peux dormir ?

-         D'accord, bah je règle le réveil. Tu veux que je le règle à quelle heure ?

-         Je ne sais pas.

-         Vers 21h30 ça ira ?

-         Oui c'est bon.

Il régla le réveil et vint s'allonger à nouveau à côté de moi :

-         Tu préfères te mettre dos à moi ou rester comme ça ?

-         Je préfère rester comme ça.

Il éteignit la lumière, je fermi les yeux en essayant de ne penser à rien et lorsque je repensai à lui, je soufflai fort pour ne pas penser à ces mauvais souvenirs.

Je sentais son souffle sur mon visage, ça me fessait une impression étrange. Et puis, soudain nos lèvres se sont touchés et je  ne dirai pas que je n'ai pas eu le temps d'anticiper ce baiser parce que j'ai senti nos visages se rapprochés et lentement se collés mais jamais je n'aurai cru, il est vrai qu'il franchirait cette barrière, cet interdit auquel l'on doit se soumettre.

Et lorsque j'ai senti timidement ces lèvres se collés, peut-être pour ne pas me brusquer, c'est à moment-là que j'ai compris que quelque chose se passait. A ce moment précis, il n'était plus mon professeur et je ne savais plus comment le désigner ni même quel nom mettre sur cette relation.

Je pensai à Raphael et à tout ce qu'il me disait et lorsque je lui répondais qu'entre moi et le prof il ne se passerait jamais rien, ç'est vrai que cela m'a fait sourire. Et plus l'on s'embrassait et plus je ne comprenais plus ce qui m'arrivait, je ressentais cette joie intense où je touchai de mes doigts l'illusion du bonheur.

Car je savais à ce moment précis que plus rien ne serait comme avant et que ce qui venait de se passer, je ne sais pas pour lui, mais pour moi aller cela allait bouleverser ma vie.

Mais à ce moment-là je n'avais pas conscience du degré de conséquence que cela aurait dans ma vie. Et lorsque nos lèvres se sont décollées, c'est à ce moment précis que j'ai compris que je commençai à ressentir quelque chose qu'il ne fallait pas que je ressente.

C'est vrai, ce n'étais pas le moment, vu dans l'état dans lequel j'étais et ce que je traversai et ce n'était pas le moment tout simplement car on était dans un contexte qui ne m'invitait pas à le faire.

Et je me suis dit ce soir-là, qu'il ne fallait pas que je m'inquiète parce que je réussirai à maitriser ce sentiment pour qu'il n'évolue pas et qu'il s'en aille au moins pour l'instant.

Et puis, je ne savais pas pourquoi c'était arriver, peut-être n'était ce qu'une pulsion à ce moment-là de sa part. Un simple désir pour l'une de ces élèves qui s'en ira bientôt.

Ou bien il voulait me rassurer pour me dire que quelqu'un pouvait m'aimer, s'occuper de moi et faire en sorte que j'ailles mieux?

Ce soir-là, on resta l'un contre l'autre, je m'en souviens de ces câlins et de ces baisers qui n'en finissaient pas. Es ce que j'ai bien fais d'accepter cette situation et si j'avais refuser son baiser et que j'étais rentré chez moi?

Il se fessait tard alors il me raccompagna jusqu'à ma gare, en rentrant chez moi je demandai comment ça allait se finir tout ça et puis surtout que j'allais bientôt me réveiller, dans quatre jours exactement ce serait là rentrée.

Et à ce moment-là, je redeviendrai l'élève et lui redeviendrait mon professeur. Es ce qu'on pourra après ça se regarder dans les yeux au lycée comme si rien ne s'était passé?

A ce moment là, j'avais envie d'en parler à quelqu'un mais qui? Je voulais savoir si je fessais trop confiance à ce prof ça se trouve il jouait avec moi? Es ce que j'étais trop naïve?

Mais il était tellement sympa avec moi, il s'est occupée de moi toutes les vacances mais c'était plus fort que moi je me posais mille et une questions..

Relation interdite : Professeur/ÉlèveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant