Chapitre 7 : Un seul être vous manque et tout est depeuple ..

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Le lendemain, on était vendredi je n'ai rien fais à part lire .. Le samedi soir que je suis allé le revoir chez lui sans prévenir cette fois, je me sentais pas bien du tout.

Quand je suis venu, je me souviens il était au téléphone, il disait '' excuses-moi si mon bain c'est un jacuzzi ''.

J'ai retenu cette phrase parce que ça m'avait fait rire malgré le sale état dans lequel j'étais, d'autant plus qu'il avait menti il n'était pas dans son bain, je n'avais pas compris pourquoi il avait dit ça sur le moment, ce n'est que plus tard qu'il me l'expliqua.

Il me fit un thé et on le bu ensemble en discutant.

- Qu'es ce qui t'arrives ?

- Je ne sais pas je ne me sens pas bien, j'en ai marre, je n'arrive pas à dormir, je multiplie les cauchemars et les réveils en sursaut.

- Si tu veux, on ira chercher des plantes chez Alice, elle m'a dit qu'elle les prenait avant quand elle n'arrivait pas à dormir.

- Oui, je veux bien parce que là j'y arrive plus. Vaut mieux que je me suicide ce sera mieux.

- Tu crois que ça va changer quelque chose ?

- Ouais, je crois que ça va tout changer, ma vie sera carrément mieux.

- Ta vie ? Mais tu seras morte, et c'est irréversible tu comprends ? Tu ne plus retourner en arrière si tu fais ça.

- Je m'en fous complétement, tout ce que je veux c'est que ce cauchemar s'arrête et c'est la seule solution.

Il me prit dans ses bras et m'allongea sur son lit. Il me serra fort contre lui,  j'avais l'impression à ce moment-là que j'étais apaisée et que je n'avais plus mal,

J'étais apaisée et que je n'avais plus mal, c'était étrange cette sensation que j'avais d'être dans les bras de quelqu'un et de se dire que cette personne nous rapproche plus de la vie qu'autre chose.

Et pourtant je refusai ça, je refusai le fait de me dire que j'allai aller mieux parce que pour rien n'allait changer. J'avais le sentiment de m'éloigner de la vie et pourtant lui était là, il ne lâchait rien pour j'arrête de sombrer. C'était calme et c'est ces moments-là que j'aimais le plus.

-         Un seul être vous manque et tout est dépeuplé me dit-il tout à coup.

-         Qu'es ce que ça veut dire ?

-         Je te laisse réfléchir sur cette phrase, ça vient d'un poème de Lamartine  ''L'isolement ''.

C'est vrai que sur le coup cette phrase m'a intrigué et je ne comprenais pas pourquoi.

J'essayai de comprendre le sens de cette phrase et la raison pour laquelle il m'avait dit ça c'est quelques jours après que je compris réellement ce que ça voulait dire pour lui..

Pour moi, cette phrase signifiait que lorsqu'une personne qu'on affectionne beaucoup vient à nous manquer, on voit la vie sous un autre œil et d'une manière plus triste.

Et si c'était ça, je me disais que cela n'avait aucun sens, pourquoi je lui manquerai si jamais je partais ? Alors que finalement ça fait un mois et demi qu'il me connaissait. Es ce que ça suffisait pour que je lui manque ? Je crois que c'est ce qu'il essayait de me dire..

Ensuite, on appela c'était son amie, apparemment il devait aller diner chez elle avec une autre amie à lui. Il me demanda si j'avais faim et si je voulais venir avec lui, je lui répondis que je n'avais pas faim.

Il dit à son amie que l'on passerait tout à l'heure au moins pour chercher les plantes et qu'elles pouvaient commencés à manger.  On a continué à discuter :

-         Elle a cuisiné africain, parce que son ami est ivoirien, je suis sûr que si tu mangeas ça va te plaire. Et puis maintenant elle a la pression parce qu'elle sait que tu es africaine et que tu as l'habitude de manger ça dit-il en rigolant.

-         Ah bon ?

-         Bah d'habitude c'est nous qui goûtons et on n'a pas le même jugement que quelqu'un qui connaissait déjà.

-         Ça se fait pas de dire ça !

-         Bah c'est vrai, quand elle était chez ses parents, c'est ses sœurs qui cuisinaient, elle le fessait jamais.

Ça m'a trop fais rire surtout que je savais qu'il  n'assumerait jamais de lui dire ça en face. Ensuite, on s'est préparé à descendre. Cette fois encore, il a pris des clémentines mais cette fois j'avais vu qu'il en avait pris plusieurs mais je n'ai rien dit, c'était maintenant une sorte de rituel à chaque fois que l'on descendait.

Lorsque l'on est descendu, il a commencé à me donner une clémentine.

-         Tiens manges me dit-il

-         Je n'ai pas faim.

-         Bah on partage avant que tu refasses un malaise ici.

Je n'ai rien dit ça m'a tout simplement fait rire, on marcha jusqu'à la station de métro, on devait en prendre deux pour aller à Belleville. On s'assit dans le métro et je lui dis :

-         Alors ne vous voulez toujours pas m'expliquer la phrase ?

-         Non, je t'expliquerai à la rentrée si tu veux.

-         Et pourquoi pas maintenant ?

-         Bah je l'expliquerai  le poème et tu écouteras l'explication.

-         Non mais moi je veux le savoir maintenant.

-         Pourquoi maintenant
?
-         Parce que ça se trouve que je serais plus là pour écouter l'explication.

-         Tu n'en as pas marre de dire autant de conneries ?

-         Bon bah je vous propose quelque chose. Vous m'expliquez la phrase et moi je mange ce soir.

-         Hum, c'est intéressant ça.

-         Alors ?

-         D'accord, tu manges et je t'expliquerai.

On descendit du métro, je réfléchissais en marchant et je lui dis :

-         Vous avez remarquez que l'on se voit un jour sur deux?

-         Oui, j'avais remarqué me dit-il en souriant.

On marcha encore, en montant les escaliers il a sonné à la porte mais ce n'était pas là qu'il devait sonner. Un chien aboya et c'est à ce moment-là qu'il se rendit compte que c'était encore plus haut..

Relation interdite : Professeur/ÉlèveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant