Chloé, femme violée

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Je m'appelle Chloé, j'ai 17 ans, et voilà qu'aujourd'hui, le 6 avril 2018, je prends mon bus, comme chaque jour, comme chaque matinée. Cependant, aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres : La bruine est présente dans ce paysage sombre, la pluie tombe, chaque goutte est une goutte qui coule le long de mon maigre visage, je repense à ce que j'ai vécue, c'était un traumatisme pour moi. Vous vous posez sans doute cette fameuse question, qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que j'en sois arrivé là ? Je vais vous dire ce qui s'est passé, on m'a violé ! C'était le 3 mai, je sortais du cinéma avec mon petit ami, jusque-là, tout va bien. Nous rentrons calmement chez moi. Arrivés dans le salon, je m'assis sur mon canapé couleur caramel, mon copain lui reste debout et commence à se déshabiller. Le tee-shirt tombe à terre, il enlève ses chaussures et ses chaussettes. Arrivé au pantalon, il ouvre la braguette de celui-ci, son attitude me trouble alors : <<Que fais-tu Jean, que veux-tu ? Je ne suis pas prête, je n'en ai pas envie, cela fait quelques jours seulement que nous nous connaissons>>. Son regard devient alors menaçant, ses yeux qui étaient jusque-là tendre, remplis de douceurs, deviennent rouge, rouge éclair : <<Tu refuses ! Je te croyais libre, au vu de ta tenue vestimentaire et de ton physique qui me plaît énormément, une poitrine de grosse taille, un séant que toute femme ne possède pas, que dire de plus ? Eh oui Chloé, tu t'es trompé sur moi, ce n'est pas toi qui m'attires, ton caractère de fille mondaine, ta bouche, ta langue, je m'en fou ! Ce sont tes belles fesses, d'une grosseur exceptionnelle et en forme de demi-lune, tes bourrelets d'une taille qui m'impressionnent. Toi-même, tu ne m'intéresse pas, tu ne m'as jamais intéressé, mon amour pour toi, c'était faux, je t'ai menti>> Que dire face à ces paroles qui me mettent hors de moi, colère, tristesse et haine sont en moi. Il enlève alors son pantalon, suivi enfin de son slip. Désormais tout nu, j'ai peur, je veux fuir cet homme que j'ai aimé, qui désormais ne pense qu'à une chose : Me faire souffrir. Mais impossible, le voilà déjà couché sur moi. Il commence à me toucher la poitrine, à me caresser. Puis pris d'une pulsion, il arrache mes vêtements. S'ensuit alors une séance très douloureuse pour moi, je suis prise au piège, quand est ce que ce sera la fin de ce cauchemar ? Il me pénètre, sans protection, il ne manquerait plus qu'il ait le sida, j'ai peur pour moi, pour ma santé. Les minutes passent.... Pendant ce rapport sexuel auquel je devais me laisser faire, prise entre les mains de ce violeur, je me débattais parfois, sans succès, j'avais alors le droit à des fessés et des coups très douloureux pour moi. Au bout de 15 min, la séance de torture est finie, son désir ayant été exaucé, la pulsion prend fin. Il se rhabille et part de chez moi. Je suis tétanisée, j'ai été violée ! Je ne veux plus sortir de chez moi, je veux rester seul. Seulement voilà, mes parents vont bientôt rentrer du travail, comment leur dire ce que j'ai subie ? Je n'ose pas... je suis en état de choc. Quelques jours plus tard, je décide d'en parler à une amie, celle-ci me comprend et me conseille d'en parler à mes parents et de porter plainte contre Jean. Le soir même, j'en parle à mes parents, ils me comprennent et mon père a des yeux noirs, remplis de colère. Il n'a dès lors qu'une idée en tête : Faire payer à Jean ce qu'il a osé faire, car le viol est puni par la loi. Nous avons donc été le lendemain à la police, Jean a par la suite été arrêté et n'a eu aucune oppression face aux policiers. Il a ensuite été déféré par le juge d'instruction et a été condamné à une peine de 3 ans d'emprisonnements dont 2 avec sursis, j'étais contente. Voilà, vous connaissez maintenant mon histoire, mon passé douloureux, ce que j'ai pu endurer à cause de Jean, cet homme qui se croit supérieur par rapport à moi et aux autres femmes. Désormais, je déteste les hommes, ils se croient tous capables d'être supérieurs aux femmes. Pour eux, les femmes doivent être soumises, les femmes ne sont pas des hommes, ce sont des femmes, ce sont des êtres qui doivent subir, qui doivent endurer la souffrance que peuvent leur endurer les hommes. Nous ne sommes pas prêtes pour accepter les hommes. Encore aujourd'hui, des millions de femmes subissent des agressions sexuelles, et celles-ci peuvent même aller jusqu'au viol. Est-on prêt d'ici quelques années d'avoir enfin une égalité femme-homme ? Je ne pense pas, mais ce qui est sûr, c'est que désormais, les hommes sont des êtres faibles et qui se croient tout permis, chose que je n'accepterais jamais, je ne sortirais plus jamais avec un homme, c'en est fini. On dit que la femme est le sexe faible, face à l'homme, sexe fort ! Tout cela n'est que pure connerie... Je m'appelle Chloé, j'ai 17 ans, et je me sens femme, prête désormais à lutter contre les violences faites aux femmes.

Chloé, femme violéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant